Thèmes d'actualité fermer

Kev Adams : "On est tous faits de nos blessures d'enfance"

Kev Adams  On est tous faits de nos blessures denfance
À 9h20, le comédien Kev Adams est l'invité de Léa Salamé. Il sera à l'affiche du film "Maison de retraite 2" de Claude Zidi Jr., en salle mercredi 14 février.

Il a commencé et réussi à percer très jeune sur la scène. Son premier one-man-show, c'était à 18 ans, avant de cartonner dans ses passages à la TV chez Laurent Ruquier qui le propulsent idole des ados. Aujourd'hui, il a 32 ans et à l'occasion de la sortie du second volet de "Maison de retraite", il est venu nous raconter son bonheur d'avoir un pied dans la nouvelle génération de l'humour et un pied dans la génération qui le précède. Longtemps considéré comme l'adolescent de l'humour, aujourd'hui, il est très heureux à l'idée de continuer son métier en proposant d'autres choses, composant avec tous types de générations à seulement 32 ans.

C'est toute l'ambition de son projet cinématographique depuis le premier film "Maison de retraite" (2022) où il proposait de raconter l'histoire d'un personnage, Milann, qui n'a pas de grands-parents puisque qu'il est orphelin et a grandi en foyer. Le personnage découvre le monde des personnes âgées. Au début, il apprend à s'adapter à eux en commençant par faire des travaux généraux dans une maison de retraite et il s'attache tellement que dans le second volet qui sort le 14 février et que Kev Adams co-réalise avec Elodie Hesme, le personnage crée cette fois-ci sa propre maison de retraite avec l'idée d'accueillir à la fois les personnes âgées et les enfants d'orphelins. C'est le mélange entre les deux jusqu'à ce que les huissiers arrivent pour faire fermer la maison de retraite. Milann n'a pas d'autres choix que d'emmener toute la tribu, les vieux et les enfants dans le sud dans une autre maison de retraite, sauf que ça va être la guerre entre les personnes âgées du premier opus de la "Maison de retraite" et les personnes âgées de la "Maison de retraite 2".

Publicité

Le deuxième volet comprend un sacré casting, sans doute toutes les vedettes populaires de plus de 75 ans, Daniel Prévost, Michel Jonasz, Firmine Richard, mais aussi Enrico Macias, Amanda Lear, Chantal Ladesou et Jean Réno.

Changer et sensibiliser le regard sur les personnes âgées

Il explique que ce qui l'a poussé à écrire et co-produire un film sur la représentation, le manque de considération des personnes âgées, c'est le rapport privilégié avec ses propres grands-parents, lequel se délite progressivement à ses yeux au fil des générations : "J'ai été élevé par mes grands-parents et j'ai eu un rapport très fusionnel avec eux, ils venaient me chercher à l'école. Les goûters, les dîners, c'était avec eux. J'ai été très proche de mes grands-pères. Mon grand-père maternel a été le premier à me montrer des films référence comme ceux de Charlie Chaplin, de Louis de Funès. J'ai découvert ce cinéma-là grâce à lui. Moi, je ne peux pas passer une semaine sans appeler mes grands-mères, c'est un bonheur pour moi là où pour mon petit frère, c'est plus expéditif. Je pense qu'il y a quelque chose de générationnel qui se crée depuis quelques années. C'est à cette espèce de scission entre ces deux générations que je voulais consacrer ce nouveau film."

Il tenait à montrer les fragilités qui touchent les personnes âgées l'isolement, la perte de mémoire, la sénilité, le manque d'autonomie, les maladies dégénératives : "Dans le film, on n'a rien inventé. Tout ce qu'on a intégré comme sujets, ce sont des choses qu'on a réellement vues ou vécues ou qu'on nous a racontées d'expériences de maisons de retraite, d'EHPAD ou de résidents seniors."

Un hommage aux aides-soignants et personnels de santé

Le film aborde aussi la question de la maltraitance des personnes âgées, des grands groupes obsédés par le rendement. D'ailleurs, quand les huissiers interviennent au tout début du film, ils se voient répondre que les vieux sont déplacés comme des meubles d'un endroit à un autre simplement parce qu'ils sont âgés et parce que c'est la loi… Un film qui fait écho à  cette affaire qui avait fait beaucoup de bruit il y a deux ans et qui a eu lieu au moment de la sortie du premier film : "Je trouve qu'il y a eu un certain moment assez choquant pendant cette affaire Orpea et on tenait aussi à mettre le point dessus. Je pense que dans le premier film, c'était vraiment plus local, on va dire. C'était vraiment des résidents d'une maison de retraite qui n'étaient pas satisfaits, qui se sentaient enfermés, opprimés. Et cette fois, on a essayé de donner un méchant un peu plus large, très inspiré de l'affaire Orpea. Souvent, les aides-soignants, les auxiliaires de vie, les accompagnants sont souvent un peu pointés du doigt dans ce genre de scandales, et à juste titre, mais on ne parle jamais de ceux qui s'y opposent, de celles et ceux qui font bien le job, que j'ai eu la chance de rencontrer. Ils sont souvent sous-considérés, ils dépassent leurs heures, considèrent les résidents comme leur propre famille et on ne parle que de celles et ceux qui font mal le job, c'est terrible. Ce sont des gens qui dédient leur vie intégrale à aider celle des autres et je voulais leur rendre hommage".

► Écoutez l'intégralité de son entretien : son regard sur la nouvelle génération, sur sa propre vieillesse, ce que ça fait de connaître la gloire dès 18 ans, sa passion sans limite pour le cinéma et ses blessures d'enfance…

L'édito éco Écouter plus tard

Lecture écouter 2 min

Boomerang Écouter plus tard

Lecture écouter 30 min

Shots similaires
Nouvelles archives
  • Masque Dim
    Masque Dim
    Pourquoi la distribution des masques Dim est-elle suspendue ?
    21 Oct 2020
    3
  • Zoom
    Zoom
    Les 6 « O » de Zoom pour se tailler une place face à Teams
    17 Avr 2023
    3
  • France Corée du Sud
    France Corée du Sud
    La France olympique se défait de la Corée du Sud (2-1) en préparation
    16 Juill 2021
    1
  • Xiaomi Mi 8
    Xiaomi Mi 8
    Black Friday : le Xiaomi MI 8 64Go est à seulement 300 euros
    23 Nov 2018
    1