Disparition de Delphine Jubillar : un secteur proche de la maison ratissé par les enquêteurs
Mobilisant des centaines de personnes, ces fouilles, lancées lundi 17 janvier, devraient durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Les vastes fouilles entreprises lundi 17 janvier pour retrouver le corps de Delphine Jubillar, disparue depuis plus d'un an dans le Tarn, devaient recevoir l'appui ce mardi d'un escadron de gendarmes mobiles, afin de sonder et ratisser une zone proche de la maison du couple.
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Le site, proche de Cagnac-les-Mines et plongé dans un épais brouillard mardi matin comme la veille, était sécurisé afin d'éloigner badauds et journalistes intéressés par l'évolution de cette affaire fortement médiatisée, où le mari Cédric Jubillar fait figure de suspect numéro un, a constaté un correspondant de l'AFP.
Plusieurs jours de fouillesUne équipe de militaires de l'unité des Fouilles opérationnelles spécialisées (FOS), sollicités dans ce type d'opérations pour rechercher des corps enfouis ou enterrés, est également sur place, ainsi que des experts scientifiques de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), selon une source proche de l'enquête.
Les fouilles, menées à environ un kilomètre de la maison de la disparue, se concentrent sur les abords d'une ferme ayant brûlé il y a quelques mois, suite aux déclarations d'un détenu d'une cellule voisine de celle de Cédric Jubillar, placé à l'isolement à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse. Cet homme a indiqué il y a plusieurs semaines aux enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie que le mari lui avait dit avoir enterré le corps de Delphine à cet endroit, également selon une source proche de l'enquête. Mobilisant des centaines de personnes, ces fouilles vont durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, selon une source de la gendarmerie.
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Cette hypothèse convainc peu l'un des avocats des proches de la disparue, Me Philippe Pressecq, pour qui le peintre plaquiste «sème de fausses pistes (...) depuis sa prison». Il se félicite toutefois de la reprise des recherches sur des lieux déjà fouillés avant l'incarcération du mari le 18 juin. «Parce qu'il ne faut pas oublier que Cédric Jubillar est resté en liberté pendant six mois après la disparition de son épouse, et il n'est pas invraisemblable de penser que le corps a pu être déplacé», a-t-il déclaré.
Delphine Jubillar, 33 ans, qui travaillait comme infirmière dans une clinique d'Albi, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. C'est son mari, Cédric, âgé aujourd'hui de 34 ans, qui avait alerté les gendarmes. Mis en examen pour meurtre, il affirme être innocent et multiplie les demandes de mise en liberté. La dernière a été rejetée vendredi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse.
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