Proposée pour le Nobel de la Paix, Zineb El Rhazoui rattrapée par ses propos sur la police

Zineb El Rhazoui fait partie de la liste des noms proposés pour le prix Nobel de la paix 2021. La journaliste et militante anti-islamiste a notamment mené son combat dans les colonnes de « Charlie Hebdo » où elle avait été embauchée en 2013. Mais, à peine sa nomination connue, la polémique a ressurgi autour de sa personnalité. Le 5 novembre 2019, invitée sur le plateau de CNews pour commenter les violences urbaines de Mantes-La-Jolie, elle avait ainsi proposé que la police puisse « tirer à balles réelles », comme on le voit dans la vidéo ci-dessous.

En novembre 2019, des violences éclatent dans les Yvelines. Des policiers et des pompiers y essuient des jets de cocktails Molotov. Invitée de « l’Heure des pros » sur CNews, Zineb El Rhazoui provoque la cacophonie avec cet appel :

« Il faut que la police tire à balles réelles. »

Face aux réactions des autres interlocuteurs présents sur le plateau qui, embarrassés, affirment que ce n’est pas possible, Zineb El Rhazoui enfonce le clou :

« Vous avez un guet-apens de 100 barbares qui prend… Oui, il faut que la police puisse… La police américaine aurait tiré des balles réelles. »« Le projet de loi séparatisme porte atteinte à nos libertés fondamentales »

Des élus tels que le député LR Eric Ciotti se réjouissent de voir la militante proposée pour le Nobel.

Mais ses détracteurs l’accusent de flirter avec l’extrême droite. En 2018, Zineb El Rhazoui s’est ainsi affichée avec Papacito, blogueur controversé proche de la fachosphère.

L’engagement de Zineb El Rhazoui lui a valu d’être menacée et harcelée sur les réseaux sociaux. Le 19 janvier dernier, le parquet de Paris a ainsi fait appel de la relaxe d’Idriss Sihamedi, fondateur de l’ONG BarakaCity récemment dissoute par le gouvernement, poursuivi pour cyber-harcèlement contre l’ancienne journaliste de « Charlie ».

Faut-il s’inquiéter d’un phénomène de petites filles voilées ?

En raison de ces menaces, Zineb El Rhazoui vit sous protection policière depuis 2015.