EN DIRECT - EN DIRECT - Guerre en Ukraine : le Kremlin accuse l'Ukraine d'avoir fait capoter une trêve en refusant des négociations


xxxxxx. xxx xxxx xxx.
Le président Vladimir Poutine a appelé l'armée ukrainienne à «prendre le pouvoir» et à renverser le président Zelensky et son entourage, qualifiés de «néonazis» et de «drogués». Le Kremlin affirme par ailleurs que l'Ukraine aurait «refusé les négociations» concernant une possible trêve entre les deux pays.
À Kiev, après une journée de bombardement, les explosions ont repris tôt ce matin. De violents combats se déroulent actuellement dans la capitale, notamment sur l'avenue de la Victoire, l'une des artères principales. Les forces ukrainiennes font également état de «violents» combats à 30 km au sud-ouest de la capitale où les Russes «essayent de faire débarquer des parachutistes».
Le gouvernement ukrainien fait état de 198 civils tués, dont trois enfants, et plus d'un millier de blessés depuis le début de l'invasion. Des dizaines de militaires ont également perdu la vie. La Russie ne donne, elle, aucun bilan sur ses pertes.
-
Plus de 100.000 Ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures, indique la Pologne ce samedi midi.
» LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine: la stratégie de Joe Biden mise en échec par son rival russe
Retrouvez notre direct de la nuit et des dernières heures consacré à la guerre en Ukraine.
Le gouvernement suédois appelle à une exclusion intégrale de la Russie de toutes les compétitions sportives en représailles de l'invasion de l'Ukraine.
Dans le cadre des sanctions européennes visant Moscou, Stockholm entend convaincre les 27 d'«un boycott des liens sportifs» avec la Russie «tant que dure l'invasion de l'Ukraine», indique le ministre des Sports Anders Ygeman. «Le plus important est que l'agression de la Russie cesse. Si l'UE décidait d'un boycott sportif, cela contribuerait à atteindre cet objectif», plaide-t-il dans un communiqué.
>> LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine: pourquoi le sport «ne peut qu'agir de manière symbolique»
Le prince William, deuxième dans l'ordre de succession au trône britannique, et son épouse Kate expriment leur soutien avec le peuple ukrainien après l'invasion de la Russie, sortant de l'habituelle réserve de la famille royale britannique.
«En octobre 2020, nous avons eu le privilège de rencontrer le président Zelensky et la Première dame pour qu'ils nous fassent part de leur espoir et optimisme pour l'avenir de l'Ukraine», écrit le couple royal sur Twitter. «Aujourd'hui, nous soutenons le président et tous les Ukrainiens alors qu'ils se battent courageusement pour cet avenir», ajoutent-ils dans ce message signé de leurs initiales, W et C, et accompagné du drapeau bleu et jaune de l'Ukraine.
In October 2020 we had the privilege to meet President Zelenskyy and the First Lady to learn of their hope and optimism for Ukraine’s future. Today we stand with the President and all of Ukraine’s people as they bravely fight for that future ???????? W & C
— The Duke and Duchess of Cambridge (@KensingtonRoyal) February 26, 2022
William et Kate avaient reçu, en octobre 2020, Volodymyr Zelensky et sa femme Olena au palais de Buckingham lors d'une audience au nom de la reine Elizabeth II, lors d'une visite de deux jours du couple présidentiel au Royaume-Uni.
En réponse à l'offensive russe, le gouvernement britannique a annoncé vendredi avoir gelé les avoirs du président russe Vladimir Poutine et de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, après avoir déjà ciblé des oligarques et banques russes. Londres a également annoncé un renforcement de son aide militaire à Kiev.
>> LIRE AUSSI - «Poutine tremble dans ses bottes»: la déclaration d'Harry et Meghan sur l'invasion russe suscite l'hilarité
À Berlin, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a dénoncé «l'égoïsme en béton» de certains pays occidentaux, «y compris ici, en Allemagne», après l'invasion russe de l'Ukraine.
«C'est pourquoi je suis venu ici, chez le chancelier Olaf Scholz, pour ébranler les consciences, ébranler la conscience de l'Allemagne. Pour qu'ils (les Allemands) se décident finalement à imposer des sanctions vraiment écrasantes» contre la Russie, a-t-il lancé aux journalistes polonais, avant sa rencontre avec le chancelier fédéral.Retrouvez l'intégralité du décryptage de notre journaliste spécialisé défense Nicolas Barotte.
Les Etats-Unis vont fournir une nouvelle aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 350 millions de dollars, annonce le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
«Cette aide comprendra de nouveaux moyens militaires défensifs qui permettront à l'Ukraine de combattre les menaces blindées, aéroportées et autres auxquelles elle fait face aujourd'hui», explique-t-il dans un communiqué. «C'est un autre signal clair que les Etats-Unis se tiennent aux côtés du peuple ukrainien au moment où il défend sa nation souveraine, courageuse et fière», ajoute le secrétaire d'État.
>> LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine: la mue de Zelensky en chef de guerre
À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: «On ne va pas déposer les armes», affirme Zelensky depuis Kiev
Матери, жёны, дочери русских солдат! Заберите своих мужчин домой. Они пришли на чужую землю убивать невинных людей, разрушать наши дома. Ваша власть врет. Народ Украины встречает их с оружием, а не цветами. Требуйте от власти остановить захватническую войну,спасите своих близких! pic.twitter.com/fCtsiLRw3R
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) February 26, 2022
Au cours d'un entretien téléphonique ce samedi, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a exhorté son homologue russe Sergueï Lavrov à mettre fin à l'opération militaire en Ukraine.
La Turquie a condamné à plusieurs reprises l'invasion «inacceptable» de l'Ukraine. Cavusoglu a déclaré à Lavrov qu'une nouvelle escalade des tensions militaires ne profiterait à personne, a déclaré la source diplomatique turque, sous couvert d'anonymat. Il a par ailleurs réitéré la «disposition de la Turquie à accueillir des négociations qui pourraient avoir lieu entre la Fédération de la Russie et l'Ukraine», selon la même source.
Oekraïne heeft België gevraagd grote hoeveelheid brandstof te leveren voor bevoorrading Oekraïense troepen. Ons land gaat op die vraag in. Het gaat in totaal om 3.800 ton brandstof.België zal Oekraïense leger ook bevoorraden met 2.000 machinegeweren. Verdere analyse loopt.
— Alexander De Croo ???????????????? (@alexanderdecroo) February 26, 2022
Le Kremlin accuse l'Ukraine d'avoir fait capoter une trêve en refusant des négociations. «Hier dans la journée (vendredi), s'attendant à des négociations, le président russe a ordonné l'arrêt de l'avancée de l'essentiel de forces» de Moscou, a affirmé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. «Etant donné que la partie ukrainienne a refusé les négociations, l'avancée des forces russes a repris aujourd'hui», a-t-il ajouté.
La Russie annonce la fermeture de son espace aérien pour les avions liés à la Bulgarie, la Pologne et la République tchèque, après une décision similaire prise par Varsovie, Prague et Sofia à l'encontre des compagnies aériennes russes.
«En raison des décisions inamicales des autorités aériennes de Bulgarie, de Pologne et de République tchèque à partir de 15 heure de Moscou le 26 février 2022» la Russie ferme son espace aérien aux «compagnies aériennes de ces pays et/ou celles qui y sont enregistrées», indique le régulateur aérien russe Rosaviatsia. Cette fermeture concerne également les vols en transit.
>> LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre l'avancée des forces russes
Le maire a également annoncé que le métro de la capitale était désormais transformé en refuge pour les habitants et n'allait plus pour l'instant assurer le service de transport.
Emmanuel Macron a affirmé sa «détermination à soutenir nos partenaires du voisinage oriental» de l'UE «contre toute tentative de tensions et de déstabilisation», lors d'entretiens à propos de l'Ukraine avec les dirigeantes de la Géorgie et de la Moldavie.
«Nous nous tenons aux côtés de la Moldavie et de la Géorgie pour défendre leur souveraineté et leur sécurité», a affirmé le président à son homologue moldave, Maïa Sandu ainsi qu'à la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, précisant qu'il avait convié cette dernière à Paris «en début de semaine prochaine».Le président ukrainien Volodymyr Zelensky assure avoir «cassé le plan» de la Russie au troisième jour de l'invasion de son pays, appelant les Russes à dire à Vladimir Poutine d'arrêter la guerre.
«Nous avons tenu bon et repoussons avec succès les attaques ennemies. Les combats continuent dans de nombreuses villes et régions du pays, mais (...) c'est notre armée qui contrôle Kiev et les villes clés autour de la capitale», assure-t-il dans une vidéo sur Facebook, avant d'ajouter: «Les occupants voulaient bloquer le centre de notre Etat et y placer leurs marionnettes, comme à Donetsk. Nous avons cassé leur plan.»«L'ennemi a tout utilisé contre nous: roquettes, chasseurs, drones, artillerie, véhicules blindés, saboteurs, parachutistes», énumère-t-il, affirmant que Moscou a frappé des zones résidentielles et tente de détruire des installations électriques.
Le chef d'État ukrainien appelle par ailleurs l'Allemagne et la Hongrie à avoir le «courage» de retirer la Russie du système financier SWIFT. Ces deux pays sont très dépendants de leurs achats de gaz russe et de leurs échanges commerciaux avec Moscou. Pour l'heure, ils freinent encore l’emploi de cette arme financière.
À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: Zelensky annonce avoir «repoussé» les attaques russes
>> LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine: Swift, la sanction ultime qui divise l’Europe
>> LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine: débrancher l'accès à Swift, «l'arme atomique» contre la Russie
Cent mille Ukrainiens ont franchi la frontière polonaise depuis l'attaque russe, annonce le vice-ministre polonais de l'Intérieur Pawel Szefernaker.
«Depuis le lancement des opérations de guerre en Ukraine et jusqu'à aujourd'hui, sur toute la longueur de la frontière avec l'Ukraine, cent mille personnes ont franchi la frontière, venant d'Ukraine en Pologne», précise-t-il à des journalistes rencontrés au poste-frontière de Medyka.Un bateau de commerce transportant des véhicules vers Saint-Petersbourg, soupçonné d'appartenir à une entreprise russe visée par les sanctions prises par l'UE contre Moscou, a été dérouté vers Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), a indiqué samedi à l'AFP la préfecture maritime.
Ce bateau de 127 mètres, intercepté par la douane au large de Honfleur dans la nuit de vendredi à samedi, est «fortement soupçonné d'être lié à des intérêts russes visés par les sanctions», a précisé Véronique Magnin, officier de communication régional pour la préfecture maritime.» LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine : comment la Russie s'est préparée à faire face aux sanctions économiques
La République tchèque va faire don à l'Ukraine de mitrailleuses, de fusils automatiques et de précision, de pistolets et de munitions, pour une valeur de 7,6 millions d'euros, a annoncé samedi la ministre tchèque de la Défense. «Le gouvernement a approuvé samedi une aide supplémentaire à l'Ukraine qui fait face à une attaque russe», a déclaré la ministre Jana Cernochova dans un tweet, au troisième jour de l'invasion russe de l'Ukraine.
«Le ministère de la Défense s'occupera également du transport vers un lieu fixé par la partie ukrainienne. Notre aide n'est pas terminée», a-t-elle ajouté. En janvier, Prague avait déjà approuvé un don à Kiev de quatre mille obus d'artillerie d'une valeur de 1,5 million d'euros.«Les Pays-Bas ont reçu très récemment des demandes supplémentaires de matériel militaire de l'Ukraine», a déclaré le ministère néerlandais de la Défense dans une lettre au parlement néerlandais, en précisant que le pays «fournira dès que possible 200 missiles antiaériens Stinger à l'Ukraine». «La livraison prévue de biens militaires était et est destinée à l'autodéfense ukrainienne contre l'attaque armée de la Russie», selon cette lettre.
«Le ministère de la Défense a expédié samedi une partie des marchandises déjà promise», notamment des fusils de précision et des casques, a précisé le ministère en ajoutant que «les autres marchandises seront expédiées dès que possible, mais les Pays-Bas, comme d'autres pays, sont confrontés à des défis logistiques».Au moins 198 Ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine, a déclaré samedi 26 février le chef du ministère ukrainien de la Santé, Viktor Liachko, cité par l'agence de presse Interfax.
Il a déclaré que 1115 personnes ont été blessées, dont 33 enfants. On se sait pas encore si le ministre de la Santé faisait référence uniquement aux victimes civiles.
«Nous soulignons que seules les sources officielles russes disposent d'informations actuelles et fiables», a indiqué Roskomnadzor dans un communiqué, alors qu'officiellement Moscou appelle son intervention en Ukraine une «opération militaire spéciale» destinée au «maintien de la paix».
Cette mise en demeure a été adressée à une série de médias, la plupart critiques du pouvoir russe, comme le journal Novaïa Gazeta, dont le rédacteur en chef est le prix Nobel de la paix 2021, la chaîne en ligne Dojd ou le site Mediazona, qui sont déjà classés «agents de l'étranger» en Russie.
Selon le régulateur, ces médias ce sont rendus coupables d'avoir diffusé de fausses informations affirmant que «les forces armées russes tirent sur des villes ukrainiennes». Il leur reproche aussi des contenus «où l'opération menée est qualifiée d'offensive, d'invasion ou de déclaration de guerre».
En cas de refus d'effacer des contenus, «l'accès à ces médias sera restreint», prévient Roskomnadzor qui évoque aussi de lourdes amendes. La Russie a donné un tour de vis considérable depuis un an pour museler ou gêner le travail de médias indépendants et mouvements d'opposition.
» LIRE AUSSI - La guerre en Ukraine, un défi pour les réseaux sociaux
La Pologne «n'envisage pas de jouer le match de barrage» au Mondial contre la Russie, prévu le 24 mars à Moscou, en raison de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes, a annoncé samedi le président de la fédération polonaise sur Twitter.
«Trêve de paroles, il est temps d'agir. En raison de l'escalade de l'agression de la Fédération de Russie en Ukraine, l'équipe de la Pologne n'envisage pas de jouer le match de barrage contre l'équipe de la Russie», a écrit Cezary Kulesza, ajoutant que «c'est la seule décision correcte» et qu'il travaille avec les fédérations suédoise et tchèque pour présenter une position commune à la FIFA. La Suède et la République tchèque pourraient en effet elles aussi devoir se déplacer en Russie le 29 mars, pour la finale des barrages, si les Russes se qualifient le 24 face aux Polonais.» LIRE AUSSI - Ligue des champions: la finale relocalisée au Stade de France
Des civils fuient sur l'avenue Peremohy. Plus loin, les militaires nous disent que des combats d'artillerie sont encore en cours.
Le ministère néerlandais des Affaires étrangères annonce que l'ambassade des Pays-Bas a quitté l'Ukraine pour s'installer de l'autre côté de la frontière en Pologne afin de garantir la sécurité de son personnel. «Le ministre des Affaires étrangères Wopke Hoekstra a décidé que l'ambassadeur Jennes de Mol et son équipe se rendraient immédiatement à Jaroslaw, du côté polonais de la frontière avec l'Ukraine, pour poursuivre leur travail depuis là-bas», a déclaré le ministère dans un communiqué.
Face à l'avancée de l'invasion russe, La Haye avait déjà déplacé dimanche son ambassade de Kiev à Lviv, situé à quelques 70 kilomètres de la frontière polonaise, dans l'Ouest de l'Ukraine. Depuis, près de trente ressortissants néerlandais ont sollicité l'aide de l'ambassade, que ce soit pour des papiers pour voyager, de conseils pour se rendre en Pologne ou simplement pour de la nourriture et une oreille attentive, a précisé le ministère.
Mais «cela devient de plus en plus dangereux à Lviv», a-t-il affirmé, ajoutant que les autorités néerlandaises restaient disponibles depuis la Pologne pour aider les ressortissants néerlandais à quitter l'Ukraine. «Il est toujours conseillé aux Néerlandais de quitter le pays s'il est sûr de le faire et sinon de chercher un endroit sûr», a déclaré le ministère des Affaires étrangères. Il n'est pas question d'évacuation par le gouvernement néerlandais», a-t-il ajouté.
De son côté, la diplomatie norvégienne a annoncé que l'ambassade de Kiev était «temporairement fermée et opérée »jusqu'à nouvel ordre« depuis la capitale polonaise, Varsovie». La Suède avait également pris une décision identique jeudi.
L'Australie accentue ses sanctions contre la Russie pour l'invasion de l'Ukraine en ciblant notamment des oligarques, tout en se préparant à punir directement le président Vladimir Poutine, comme l'ont fait ses alliés.
Canberra a décidé d'imposer des sanctions financières à huit oligarques proches du président russe et aux 339 membres du Parlement russe qui ont été les «facilitateurs» de l'attaque, a déclaré Marise Payne, la cheffe de la diplomatie. Des figures du gouvernement du Bélarus ont également été sanctionnés pour avoir «encouragé l'invasion», a-t-elle ajouté.
Marise Payne souhaite que l'Australie suive ses alliés en sanctionnant Vladimir Poutine lui-même et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. «Sanctionner des dirigeants est une mesure exceptionnelle, mais il s'agit d'une situation exceptionnelle», a-t-elle expliqué.
Pour nombre d'Egyptiens, de Libanais, de Yéménites ou d'autres arabes, la guerre entre la Russie et l'Ukraine pourrait vouloir dire moins de pain sur la table familiale. Car ces deux pays sont leurs premiers pourvoyeurs en blé. Or, prévient le Middle East Institute, «si la guerre perturbe l'approvisionnement en blé» du monde arabe, fortement dépendant en importations alimentaires, «la crise pourrait déclencher de nouvelles manifestations et de l'instabilité dans plusieurs pays».
Le Soudan, qui voit ses réserves fondre depuis l'arrêt de l'aide internationale en rétorsion au putsch militaire fin 2021, semble déjà prendre les devants. Au moment où la guerre éclatait, le numéro deux soudanais était à Moscou pour discuter échanges commerciaux avec la Russie, premier exportateur mondial de blé. Car les généraux au pouvoir dans ce pays arabe d'Afrique du Nord-Est n'ont pas oublié: en 2019, l'un des leurs, le dictateur Omar el-Béchir était renversé sous la pression d'une révolte populaire née... du triplement du prix du pain.
La guerre affame aussi 12,4 millions de Syriens, selon le PAM. La Syrie dit qu'elle s'emploie maintenant à répartir les stocks pour les utiliser sur deux mois. Le Liban voisin tiendra moins longtemps après l'effondrement du système bancaire qui a plongé 80% de la population dans la pauvreté et une explosion au port de Beyrouth qui a éventré les silos à céréales en août 2020.
Au Maghreb, où le blé est la base du couscous comme du pain, le Maroc a augmenté les subventions pour la farine à 350 millions d'euros et suspendu les droits de douane du blé. Un luxe que la Tunisie n'a plus. L'Algérie, elle, deuxième consommateur africain de blé et cinquième importateur mondial de céréales, annonce six mois de réserves.
Loin devant, l'Egypte est le premier importateur de blé au monde. Et le deuxième client de la Russie avec 3,5 millions de tonnes achetées jusqu'à mi-janvier, selon S&P Global.Et même si ces dernières années Le Caire a commencé à acheter ailleurs, notamment en Roumanie, en 2021, 50% de ses importations de blé venaient encore de Russie et 30% d'Ukraine. Cette semaine, le gouvernement a assuré avoir encore neuf mois de réserve pour nourrir les 103 millions d'habitants à la croissance démographique exponentielle, dont 70% bénéficient de cinq pains subventionnés par jour.
Cette dernière rappelle également en Russie son personnel technique - 87 personnes au total - qui se trouve actuellement en Guyane française, selon la même source.
La guerre en Ukraine «durera» et «il faut nous y préparer», a averti samedi Emmanuel Macron au salon de l'agriculture, en indiquant que le gouvernement préparait «un plan de résilience» pour face aux conséquences économiques de cette crise.
«La guerre est revenue en Europe (...) Si je devais vous livrer une conviction ce matin, c'est que cette guerre durera» et «ne sera pas sans conséquences pour le monde agricole», a-t-il déclaré à des responsables agricoles en inaugurant le salon à Paris. Il faut «vous accompagner en termes de revenus, et accompagner nos compatriotes aussi sur les impacts en termes de coûts immanquablement», a-t-il insisté en s'adressant aux responsables des filières et des syndicats agricoles.À VOIR AUSSI - Ukraine: «Cette guerre durera», affirme Emmanuel Macron
La Russie a annoncé avoir visé des infrastructures militaires ukrainiennes avec des missiles de croisière navals et aériens, au troisième jour de l'invasion russe de l'Ukraine. «Pendant la nuit, les forces armées de la Fédération de Russie ont frappé des sites d'infrastructure militaire ukrainienne avec des armes de haute précision de longue portée en utilisant des missiles de croisière navals et aériens», a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, lors d'une intervention télévisée.
Il a également affirmé que dans l'Est du pays, où la Russie appuie les forces séparatistes des territoires de Donetsk et Lougansk, ces dernières ont fait des avancées, sans que celles-ci ne soit vérifiables de source indépendante.
L'armée russe a aussi pris «le contrôle total de la ville de Melitopol», dans le sud de l'Ukraine, non loin de la Crimée, péninsule annexée par la Russie en 2014, a-t-il ajouté.
Selon lui, au total depuis le début de l'invasion, les forces russes affirment avoir détruit 821 infrastructures militaires, dont 14 aérodromes.À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: la Russie frappe avec des missiles de croisière navals et aériens
A new day on the diplomatic frontline began with a conversation with @EmmanuelMacron. Weapons and equipment from our partners are on the way to Ukraine. The anti-war coalition is working!
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) February 26, 2022
A new day on the diplomatic frontline began with a conversation with @EmmanuelMacron. Weapons and equipment from our partners are on the way to Ukraine. The anti-war coalition is working!
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) February 26, 2022
L'armée ukrainienne et les forces russes s'affrontent à Kiev ce matin pour le contrôle de la capitale de l'Ukraine. «A Kiev, de violents combats se poursuivent. L'armée ukrainienne repousse des saboteurs russes», a indiqué vers 03h30 GMT le Service des communications spéciales ukrainien. A 00h30 GMT, ce dernier a affirmé que les forces russes essayaient d'attaquer une centrale électrique dans le quartier de Troieshchyna, au nord-est de Kiev.
Les habitants de la ville ont été invités à rester dans leurs abris ou, s'ils sont chez eux, à ne pas s'approcher des fenêtres. La sirène d'alerte anti-aérienne a aussi été déclenchée à l'aube à Kharkiv, une grande ville de l'est de l'Ukraine proche de la frontière russe, selon le Service des communications spéciales. L'armée de terre ukrainienne a également fait aussi état de «violents» combats à 30 km au sud-ouest de la capitale, où les Russes «essayent de faire débarquer des parachutistes».
La population de Kiev s'était préparée au pire après le message de son président. «Cette nuit, ils vont tenter de s'emparer» de Kiev, avait affirmé quelques heures auparavant Volodymyr Zelensky dans une allocution vidéo diffusée vendredi soir sur le site Internet de la présidence.À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: «On ne va pas déposer les armes», affirme Zelensky depuis Kiev