Yémen : un navire américain abat des missiles, « potentiellement ...
Un nouveau groupe autour de la table ? Selon le Pentagone américain, un destroyer de l'US Navy croisant « dans le nord de la mer Rouge » a abattu trois missiles sol-sol, jeudi 19 octobre. Ces derniers, ainsi que plusieurs drones, se dirigeaient « potentiellement vers des cibles en Israël ». Selon les Américains, les tirs ont été effectués par les rebelles houthis au Yémen.
Aucun blessé n'est à déplorer parmi les marins de l'USS Carney ni parmi les civils au sol « à notre connaissance », a précisé lors d'une conférence de presse le porte-parole du ministère américain de la Défense, le général Pat Ryder. Le navire patrouillait en mer Rouge dans le cadre de la présence militaire renforcée des États-Unis dans la région, décidée par Joe Biden après le déclenchement, le 7 octobre, de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, qui a déjà fait plusieurs milliers de morts.
Selon le général Ryder, les missiles sont probablement tombés au large après leur interception. « Nous ne pouvons pas affirmer avec certitude ce que ces missiles ciblaient, mais ils ont été lancés du Yémen et se dirigeaient vers le nord, le long de la mer Rouge », a-t-il précisé.
Des rebelles soutenus par TéhéranLes houthis, soutenus par l'Iran, ont pris le contrôle de la capitale yéménite Sanaa en 2014, déclenchant une guerre contre les forces gouvernementales qui a causé des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, plongeant le pays dans l'une des pires crises humanitaires au monde.
L'interception de ces drones et missiles intervient dans un contexte de craintes accrues par Washington d'une implication directe de Téhéran dans le conflit entre Israël et le Hamas.
À LIRE AUSSI « Le soutien au Hamas est d'une très grande importance stratégique pour l'Iran » En Irak, des attaques de drones contre les forces américaines et la coalition internationale en Irak ont été « déjouées » mercredi et les engins « abattus », faisant des blessés légers, ont indiqué les autorités militaires américaines. Des factions armées irakiennes proches de l'Iran ont menacé ces derniers jours de s'en prendre aux intérêts américains en Irak en raison du soutien de Washington à Israël.
Présence américaine accrue dans la régionLe ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, avait annoncé samedi l'envoi par les États-Unis d'un second porte-avions en Méditerranée orientale afin de « dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre ».
Mardi, le Pentagone a en outre fait savoir qu'environ 2 000 membres de l'armée américaine avaient été placés en état d'alerte pour un éventuel déploiement au Moyen-Orient en soutien à Israël. Un porte-parole de la Maison-Blanche avait toutefois précisé dans la foulée qu'il s'agissait avant tout d'un « signal de dissuasion » et non de troupes de combat.