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Mer Rouge : nouvelle frappe américaine sur des sites Houthis au ...

Mer Rouge  nouvelle frappe américaine sur des sites Houthis au
L’armée américaine a mené ce samedi 13 janvier une nouvelle frappe contre des sites des rebelles Houthis au Yémen après que ces derniers ont renchéri dans leurs menaces contre le trafic maritime international en mer Rouge.

Moyen-Orient

La guerre entre le Hamas et Israëldossier
L’armée américaine a mené ce samedi 13 janvier une nouvelle frappe contre des sites des rebelles Houthis au Yémen après que ces derniers ont renchéri dans leurs menaces contre le trafic maritime international en mer Rouge.

Après avoir visé 30 sites et réalisé un total de plus de 150 frappes vendredi, Washington continue son opération en mer Rouge. Dans un communiqué publié ce samedi 13 janvier, le Commandement militaire central des Etats-Unis a confirmé une nouvelle salve de frappes contre les positions des rebelles Houthis au Yémen. «Les forces américaines ont conduit une frappe contre un site radar au Yémen» vers 3h45 ce samedi, précise le texte. Plus tôt dans la nuit, la chaîne Telegram des rebelles Houthis baptisée al-Masirah faisait également état d’une frappe américaine sur au moins un site de la capitale yéménite Sanaa : «L’ennemi américano-britannique cible la capitale, Sanaa, avec un |certain] nombre de raids.»

Ces nouvelles frappes interviennent au lendemain d’une journée déjà particulièrement tendue. Vendredi, les rebelles Houthis ont menacé de riposter à la grosse centaine de frappes menées plus tôt par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. «73 raids» visant des positions militaires à Sanaa et dans les gouvernorats de Hodeida (ouest), Taëz (sud), Hajjah (nord-ouest) et Saada (nord), a précisé hier le porte-parole militaire des Houthis. En réaction, les rebelles ont assuré qu’ils n’hésiteraient pas à s’en prendre aux intérêts de ces deux pays, considérés désormais comme des «cibles légitimes». «Au moins un missile» a été tiré en représailles côté Houthi, sans faire de dégât, a annoncé ce samedi le général Douglas Sims, de l’Etat-major américain.

Décryptage

Une zone par où transite 12 % du commerce mondial

Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, la tension ne cesse de croître mer Rouge. Ces dernières semaines, les Houthis, parrainés par l’Iran, multiplient les attaques contre des navires dans le détroit de Bab-el-Mandeb, entre la péninsule Arabique et l’Afrique. Des actes menés en solidarité avec la bande de Gaza, soulignent les rebelles. Les missiles et drones lancés par les Houthis ont poussé de nombreux armateurs à délaisser le couloir de la mer Rouge entre Europe et Asie. Le dernier en date étant la compagnie de transport maritime danoise Torm qui a annoncé qu’elle y stoppait ses activités. Pour faire face aux Houthis, Washington a mis en place en décembre une coalition multinationale qui lutte pour protéger le trafic maritime dans cette zone où transite 12 % du commerce mondial.

Dans une déclaration commune publiée vendredi 12 janvier, Washington, Londres et huit de leurs alliés parmi lesquels l’Australie, le Canada et Bahreïn ont souligné que leur objectif était la «désescalade» en mer Rouge. Qualifiant les dernières frappes menées au Yémen de «succès», le président américain Joe Biden a évoqué une action «défensive» pour protéger notamment le commerce international. Des mesures «nécessaires… en état de légitime défense», a abondé le Premier ministre britannique, Rishi Sunak.

Ces frappes occidentales sont «illégitimes du point de vue du droit international», a de son côté affirmé dans un communiqué le Kremlin vendredi. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le représentant de la Russie, Vassili Nebenzia, a par ailleurs fustigé une «agression flagrante» et une «frappe massive» contre «la population du pays dans son ensemble». Même constat pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a dénoncé vendredi une réponse «disproportionnée». Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a également appelé «toutes les parties concernées à éviter une escalade […] dans l’intérêt de la paix et de la stabilité en mer Rouge et dans l’ensemble de la région».

L’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a quant à elle, prévenu qu’aucun navire n’était à l’abri de la menace. «Nous ne pouvons pas tolérer que des voyous harcèlent le transport international», a ajouté au Telegraph le ministre britannique de la Défense Grant Shapps, appelant l’Iran à ce que ses «intermédiaires» dans la région, comme les Houthis ou le Hezbollah, «cessent leurs activités». Vendredi, à Sanaa, la capitale du pays sous contrôle des Houthis, des centaines de milliers de personnes ont protesté contre les frappes américaines et britanniques, scandant : «Mort à l’Amérique, mort à Israël.»

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