Après avoir frappé les Houthis au Yémen, les États-Unis disent ...
En collaboration avec les États-Unis, le Royaume-Uni a bombardé cette nuit des cibles Houthis au Yémen, alors que les rebelles perturbent le commerce mondial en mer Rouge depuis plusieurs semaines.
Les frappes américaines et britanniques ce vendredi 12 janvier contre les rebelles yéménites Houthis, qui ont multiplié ces dernières semaines les attaques de navires en mer Rouge, "ont été menées avec succès", a déclaré Joe Biden. Dans un communiqué conjoint, les États-Unis et leurs alliés ont en outre annoncé vouloir "rétablir la stabilité en mer Rouge".
L'Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, et le Royaume-Uni ont signé ce texte, disponible sur le site de la Maison Blanche.
Quelques minutes plus tôt, le Premier ministre britannique Rishi Sunak déclarait que les frappes de ce vendredi sont "des mesures limitées, nécessaires et proportionnées en état de légitime défense".
L'opération américano-britannique a été menée "en réponse directe aux attaques sans précédent des Houthis sur des navires internationaux en mer Rouge", a affirmé Joe Biden dans un communiqué, évoquant une action "défensive".
Le président américain a en outre averti qu'il "n'hésiterait pas" à "ordonner d'autres mesures" si nécessaire pour protéger l'Amérique et le commerce international.
Les Houthis continueront à cibler les navires
Un porte-parole des rebelles au Yémen, Mohamed Abdel Salam, a affirmé vendredi que les Houthis continueront de cibler les navires liés à Israël en mer Rouge, en dénonçant les frappes américano-britanniques "injustifiées" contre son mouvement.
"Il n'y a aucune justification à cette agression contre le Yémen, puisqu'il n'y avait pas de menace sur la navigation internationale en mer Rouge (...), et la cible était et restera les navires israéliens ou ceux se dirigeant vers les ports de la Palestine occupée", a-t-il écrit sur X (ex-Twitter).
De nombreuses attaques ces dernières semaines
Les frappes ont impliqué des avions de combat et des missiles Tomahawk, ont indiqué plusieurs médias américains. Elles ont bénéficié du "soutien" de l'Australie, du Bahreïn, du Canada, et des Pays-Bas, a précisé la Maison Blanche.
Les Houthis, proches de l'Iran et qui contrôlent une grande partie du Yémen, ont multiplié les attaques récemment, par missiles et par drones en mer Rouge, près du détroit stratégique de Bab el-Mandeb séparant la péninsule arabique de l'Afrique.
Ils disent cibler les navires commerciaux qu'ils soupçonnent d'être liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec la bande de Gaza, théâtre d'une guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
En réponse, les États-Unis avaient déjà déployé des navires de guerre et mis en place en décembre une coalition internationale pour protéger le trafic maritime dans cette zone où transite 12% du commerce mondial.
Ariel Guez