Présidentielle : Jadot propose de réduire les vacances scolaires
S'il est élu président de la République, Yannick Jadot s'attachera à « réparer l'école ». Et pour cela, il n'exclut pas de « réduire la durée des vacances » scolaires et de « revoir les obligations de service des enseignants », comme il l'a expliqué dans une interview à La Croix publiée mercredi 16 mars. Selon le candidat écologiste, « il faut mieux articuler et équilibrer dans la journée les savoirs fondamentaux [lire, écrire, compter] et consacrer plus de temps aux savoirs pratiques, à la nature, à la culture, aux sports, aux travaux manuels ».
Des propos qu'il a réitérés jeudi matin sur BFMTV, alors qu'il était interviewé par Apolline de Malherbe : « Une fois qu'on a réparé l'école, je veux qu'on travaille avec les personnels et les parents d'élèves. Et une des possibilités, c'est qu'on ait plus de sports, de travaux manuels, et de nature. »
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L'eurodéputé a insisté sur la nécessité, selon lui, de réduire la durée des vacances scolaires. « Tous les pays qui obtiennent de meilleurs résultats scolaires que nous ont moins de congés scolaires », argumente-t-il. Mais ce sera à la « conférence de consensus », qu'il entend mettre en place, et « aux négociations collectives d'en définir les modalités », ajoute l'écologiste. « Ce rendez-vous – qui s'accompagnera de créations de postes et de revalorisations salariales – doit permettre de réparer l'institution », a-t-il poursuivi auprès de La Croix.Yannick Jadot veut augmenter le salaire des enseignants de 20 %« J'ai l'intention de réintroduire les maths et d'introduire les sciences de la vie et de la terre comme matières à part entière dans le tronc commun en première et en terminale », a-t-il ajouté, afin de « contrer les effets de la réforme du lycée, qui s'est traduite par un recul des vocations scientifiques, en particulier chez les filles ». Enfin, le candidat, qui veut aussi recruter 65 000 professeurs de plus et augmenter leur salaire de 20 %, entend « sortir de la notation permanente ».
« En privilégiant la compétition à la coopération, on exerce sur les élèves une pression telle qu'ils ont l'impression de jouer leur réussite scolaire sur chaque note, de passer le grand oral de Sciences Po à chaque prise de parole », a-t-il déploré.
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