XIXe Sommet de la Francophonie : première journée à Villers ...
Majesté, Monseigneur, Mesdames et Messieurs les chefs d'États et de Gouvernements, Madame la Secrétaire générale, chère Louise, Mesdames et Messieurs les ministres, Mesdames et Messieurs les chefs de délégation, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Mesdames et Messieurs les ambassadeurs, Monsieur le Préfet, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs en vos grades et qualités.
Le protocole me place ici, à ce pupitre, pour vous accueillir et vous souhaiter une bienvenue chaleureuse. C'est pour moi un honneur. Et comme vous l'avez compris, nul n'avait anticipé, en plein mois d'octobre, que le soleil, avec le château de Villers-Cotterêts, vous accueillerait. Mais la vérité, c'est que vous êtes ici chez vous. Oui, dans un lieu où règne plus grand que nous, une très vieille dame de plus de cinq siècles, ancestrale et pourtant éternellement jeune, notre langue. Bienvenue chez elle. Bienvenue dans ce sommet qui la célèbre et qui vous célèbre tous, locuteurs du français venu des 5 continents.
Ce château de Villers-Cotterêts, vous venez de le rappeler, est celui où en août 1539, une ordonnance royale marqua le premier jalon officiel de l'expansion de notre langue. C'est ici, que François Iᵉʳ a commencé à bâtir l'unité de la Nation française par sa langue, instrument d'unité, de pouvoir, décisif pour notre pays. Seriez-vous venu il y a 5 ans à peine, vous n'auriez vu ici qu'un château sur le fil de la ruine, un morceau d'archive pétrifié dont les plâtres tombaient, dont les portes étaient barricadées. Aujourd'hui, il est devenu ce lieu vivant, centre d'exposition, d'accueil, consacré à l'histoire et l'enseignement de notre langue à tous. Je veux ici remercier tous ceux qui ont œuvré pendant ces années pour rebâtir, restaurer, mais aussi penser et inventer ce lieu qui n'est pas, vous l'avez vu, simplement un musée, mais bien une cité. Un lieu d'accueil, de recherche, d'exploration. Nous sommes tous citoyens de ce lieu, parce que nous sommes tous citoyens de la langue française.
Oui, nous avons beaucoup en partage, plus que des phonèmes, des morphèmes, des lexèmes. Plus que des tergiversations partagées sur l'emploi du subjonctif plus-que-parfait et qu’un même désespoir quand il s'agit d'accorder les participes passés après les verbes pronominaux. Nous possédons un patrimoine rabelaisien en perpétuelle innovation, alliant la culture savante et sa verve créatrice avec cet indéfinissable grain de sel d'humour qui traverse les âges. Notre langue, du Québec, de l'Acadie, de la Louisiane et d'Haïti, du cœur du continent africain, du Maroc et de Tunisie, jusqu'au bassin du fleuve Congo, de Madagascar et de la Réunion, jusqu'au Vietnam ou au Cambodge, de notre Océanie, de la Polynésie française au Vanuatu, sur cette langue, jamais le soleil ne se couche. Ce sont plus de 300 millions de femmes et d'hommes qui pratiquent sur les 5 continents la langue française. Plus de 300 millions de femmes et d'hommes qui ne cessent de la perfectionner, de la moderniser, de l'enrichir.
Sur la voûte de la grande cour, vous avez vu tout à l'heure, en immenses lettres d'acier, trôner les mots français forgés par toutes les parties du monde, « zibulateur », « camembéré », « techniquer », comme on le dit au Rwanda, cher Paul. Cette francophonie qui nous unit a été pensée et voulue, je le répète toujours, par d'autres que la France elle-même. Elle a d'abord été voulue par nos écrivains, puis nos journalistes et nos radios. Elle a ensuite été promue et institutionnalisée en 1970, à Niamey, par les présidents Senghor, Bourguiba, et par le prince Sihanouk.
Aujourd'hui, 88 États la regroupe. Je félicite par avance ceux qui nous rejoindront demain Madame la Secrétaire générale. Elle est, dès le début, une organisation décentrée qui, enfant de la décolonisation, a voulu revendiquer une langue que nous avons en partage. C'est pourquoi la langue française ne cesse de se constituer en francophonie aussi, en se dotant de ses propres outils, en se structurant, en bâtissant un rayonnement qui lui est propre. Notre langue est un espace qui se construit. Alors, certes, il y a notre Académie française et je salue les immortels d'ici présents, qui est l'institution, mais il y a aussi le Dictionnaire des francophones et de la francophonie, que nous avons bâti, non comme une concurrence, mais comme un outil qui permettait de rassembler tous les mots qui s'inventent. Notre langue est un espace aussi pour s'informer, comprendre le monde.
Depuis hier, nous avons la joie d'accueillir un visage de plus sur notre photo de famille, puisque la présidence de TV Monde, notre chaîne de télévision francophone, est désormais portée par Madame Kim YOUNES. Je veux ici remercier à nos côtés le Canada, la Suisse, la Belgique, Monaco, le Canada, le Québec et la Wallonie, ainsi que Bruxelles pour leur contribution à ce magnifique projet d'information du monde et de partage de notre compréhension commune. Nous avons aussi la volonté de permettre à de nouveaux partenaires, notamment venus de l'ensemble du continent africain qui portent la même attention au soutien au journalisme libre et indépendant, de nous rejoindre. C'est une discussion qu'avec le Président OUATTARA nous menons depuis plusieurs années et qui est, je le crois, un grand projet.
Notre langue est aussi un espace pour créer. La francophonie est le trésor de notre littérature, de nos auteurs que nous partageons, que ce soit au pied du cèdre ou au sommet de nos montagnes. Parce qu'au-delà de la langue, nos auteurs ont construit des mondes, des imaginaires, qui sont ceux qui structurent la francophonie. Les partager en dehors de nos frontières est un devoir. À ce titre, je me réjouis du développement, porté par nos partenaires, d'une collection d'œuvres littéraires de référence de la francophonie qui seront rendues disponibles en plusieurs langues la collection « Fenêtres ». Pour commencer, elle contiendra des ouvrages francophones traduits en arabe, distribués sous format papier, à 2 dollars, et via des canaux de presse, afin de permettre à tous d'accéder aux idées, aux imaginaires et aux valeurs véhiculées par les œuvres francophones. C'est, je le crois, une avancée aussi importante, de la même manière qu'en 2018, à l'Académie française, nous avions lancé ce programme de soutien à nos interprètes et à nos traducteurs.
Cette langue, notre langue, est plus qu'un outil, elle est un univers. Elle est un espace d'opportunité pour créer, offert à ceux qui l'écrivent, le chantent, le labourent comme terrain d'expression artistique. Je sais votre attachement, Madame la Secrétaire générale, en faveur des industries culturelles et créatives, et nous aurons l'occasion de l’entendre tout au long de la journée. Tout à l'heure, Guillaume GALLIENNE nous lira des textes magnifiques, et la comédie française sera là, à Villers-Cotterêts, pour nous faire partager ces textes, et nous aurons tout au long de la journée des artistes francophones qui seront avec nous pour porter cette créativité.
Notre langue est aussi une langue pour entreprendre, pour commercer. D'abord, parce qu'elle est un formidable truchement. Prenez le continent africain, prenez l'Océanie. Le français est par excellence la langue de passage. Elle est celle qui permet de basculer entre toutes les langues régionales ou locales, celle qui permet parfois d'unifier l'univers commercial d'un pays ou de toute une sous-région. A cet égard, elle est un formidable levier d'opportunité, et je le dis pour tous nos jeunes, tous ceux qui s'orientent vers le commerce. Ne pensez pas qu'anglais. Pensez français pour, à travers l'océan Indien, commercer et réunifier celui-ci. Et de Madagascar à Maurice, en passant par La Réunion ou Mayotte et les Comores, c'est une langue qui unifie cet espace régional de la même manière pour l'Océanie, de la même manière pour toute l'Afrique de l'Ouest.
Donc oui, si les 330 millions de personnes que nous avons aujourd'hui dans notre espace doubleront d'ici les prochaines décennies, c'est bien parce que cela fera du français une langue profondément attractive en termes de puissance commerciale et économique. Attractivité est un mot français. Entrepreneur est un mot français, malgré tout ce que pensent nos amis anglophones. Et c'est pourquoi je salue avec beaucoup de respect tous les entrepreneurs et innovateurs qui nous ont rejoints pour ce Sommet. Et je veux vraiment saluer l'extraordinaire énergie de nos partenaires du Salon FrancoTech. Merci, cher Geoffroy ROUX DE BÉZIEUX. Merci aux équipes du sommet que je félicite et à son Secrétaire général, aux équipes de Business France. Vous avez fait la démonstration qu'elle a capacité à innover dans tous les domaines des technologies, de l'innovation et de développement durable. Qu’elle permettait dans tout l'espace francophone d'avancer, de créer des opportunités. Bravo à vous ! Oui, innovation est un mot français. Invention aussi. C'est pourquoi nous avons travaillé ardemment ces derniers mois avec nos partenaires, et notamment l'Organisation Mondiale pour la Propriété Intellectuelle, cher Daren TANG, afin de faciliter le lancement d'une alliance francophone de la propriété intellectuelle.
Notre langue est aussi un espace pour transmettre. Et je veux rendre ici un hommage aux professeurs, aux enseignants qui, aux quatre coins du monde enseignent la langue des francophones.
Que le français soit notre langue maternelle ou que nous l'ayons appris, il est devenu un morceau d'intime. Il porte nos pensées, nos espoirs, nos ambitions, nos révoltes, nos émotions. Les mots qu'on parle conditionnent les idées qu'on déploie, qui elles-mêmes conditionnent la liberté dont on dispose. C'est pourquoi nous devons soutenir plus que jamais son enseignement, un enseignement de qualité, afin de permettre à chacune et chacun des francophones de construire leurs parcours scolaires et professionnels. Et nous continuerons à soutenir les systèmes éducatifs des pays francophones sur d'autres continents à travers l'OIF, nos actions bilatérales, comme nous l'avons fait aussi à travers la réforme de l'AEFE. Ce sont des objectifs partagés au sein de notre organisation. Je pense bien sûr aux actions des centres régionaux d'éducation et de formation avec lesquels, à titre national, notre réseau culturel coopère. Je pense aux actions de TV5Monde, de l'Agence universitaire de la Francophonie, de l'université Senghor, dans la belle ville d'Alexandrie. Et permettez-moi à cet égard de m'adresser à la délégation de l'Egypte pour saluer le soutien de vos autorités à l'installation prochaine de l'université Senghor dans ce tout nouveau campus de Borg el Arab.
Mais aussi ici même, dans cette Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts. Vous n'aurez pas simplement un formidable lieu de patrimoine que nous avons rénové. Vous n'aurez pas simplement un formidable lieu de culture, de création permanente. Et j'en félicite les équipes, cher Paul, et tous les artistes qui, à longueur d'année, animent ce lieu. Vous aurez des résidences d'artistes, des lieux de formation. Et nous allons créer, à l'occasion de ce sommet, le Collège international de Villers-Cotterêts. L'an prochain, la Cité internationale de la langue française deviendra elle-même un laboratoire d'excellence pour former des enseignants du et en français, de futurs cadres francophones de l'éducation, des traducteurs, des interprètes, tout en accueillant en résidence chercheurs et experts en didactique. Ce sera un lieu d'innovation, de transmission, qui permettra d'irriguer tout ce qui est fait dans nos capitales, mais dans nos régions aussi, pour permettre de dynamiser l'enseignement en français et l'enseignement du français. Parce que l'enseignement et la traduction du français sont les vecteurs de notre langue. Et je veux remercier en particulier Kamel DAOUD pour son inspiration, sa vision sur l'importance de la traduction pour donner accès à tous à nos richesses et nos diversités. Car oui, s'il y a une chose qui caractérise aussi la francophonie, c'est tout à la fois son hospitalité, nous accueillons dans notre langue, et c'est qu'elle se pense et s'est toujours pensée dans le multilinguisme, dans la traduction. Et aussi importante que l'enseignement du français partout dans le monde, c'est notre capacité à enseigner dans nos régions, dans nos pays, l'anglais, le mandarin, l'arabe, l'espagnol.
Parce que c'est cette capacité à penser la langue et ses passages. Une langue ne se pense pas comme isolée, fermée. Notre langue est ouverte et ouvre un espace pour communiquer, partager, être un trait d'union. Oui, la francophonie, partout, est en quelque sorte un truchement, elle est cette langue qui permet de construire le maillage, le réseau d'amitié, une compréhension humaine, une diplomatie de l'action, de l'analyse. Elle est aussi, et on le voit toujours, j'étais il y a quelques jours au Canada, et c'est toujours fascinant de voir l’amour du français qui est porté dans ce formidable pays. Et il est porté à Montréal comme à Ottawa de manière différente. Mais j'ai pu le mesurer. Parce que c'est une langue de résistance, de combat, parfois de contrebande, toujours d'invention et de réinvention. Oui. C'est pourquoi la francophonie et cette confrérie sont sans exclusivité qui n'aspire qu'à partager ses valeurs. Elle est cette utopie qui ouvre son lieu aujourd'hui parmi nous. Elle est ce grand courant d'air à travers le monde qui est constamment en métissage, en créolisation, en réinvention. Et elle est ce formidable lieu qui permet à des écrivains comme François CHENG, qui ont appris notre langue à 20 ans passés, de devenir le doyen de notre académie, qui permet à un jeune libanais d'écrire dans notre langue et de devenir, comme Monsieur Amin MAALOUF, le secrétaire perpétuel de notre académie, qui permet à un jeune russe, comme Andreï MAKINE, de découvrir la langue française en pleine Sibérie et de lui consacrer sa vie. Et qui permet à un jeune écrivain haïtien de devenir l'un des auteurs préférés des Canadiens et d'être adopté par l'Académie française pour y devenir immortel comme Dany LAFERRIÈRE. Qui permet à Karim KATTAN, née à Jérusalem, d'écrire en français son premier roman, dont l'intrigue est tout à la fois palestinienne et proustienne. Qui permet à Liliana LAZARE, roumaine, née en Moldavie, de démêler les mystères et les affres poétiques d'un pays en employant la langue française, qui n'est pas la langue de ses personnages, mais auquel rien de ce qui est humain n'est étranger. Signe, s'il en fallait encore, que le français est ce pont entre les siècles, les peuples et les individus.
Oui, la francophonie est ce qui nous permet, ce faisant, de bâtir un universel partagé et réinventé. Un universel décentré, pluriel, respectueux, basé sur la reconnaissance des cultures et des peuples. Celui même que décrit admirablement Souleymane BACHIR DIAGNE dans son dernier livre. C'est aussi pourquoi, j'en suis convaincu, la Francophonie est un espace d'influence diplomatique qui nous permet d'embrasser les enjeux du siècle. C'est ensemble, en francophone, que nous devons essayer d'appréhender les transformations technologiques. C'est ensemble, en francophone, qu'il nous faut encourager l'innovation et démultiplier nos capacités de création et d'échange, mais aussi bâtir un ordre numérique protégeant les citoyens. C'est ensemble, en francophone, que nous devons mieux lutter contre la désinformation, la propagation de la haine en ligne, lutter contre les discours de haine, les discours racistes, les discours antisémites. Et c'est pourquoi, et Bruno PATINO, dans un instant, le démontrera avec le débat qui l'anime et en en expliquant le contenu. C'est aussi pourquoi aujourd'hui, avec l'appel de Villers-Cotterêts, nous lançons un appel extrêmement clair aux grands acteurs du numérique pour bâtir un espace plus sûr et plus divers, pour avoir une exigence de modération en langue française et pour lutter contre tous ces discours de haine. Et l'Organisation internationale de la Francophonie, Chère Louise, à cet égard, aura un rôle de garant tout particulier. C'est aussi en francophone que nous devons penser les innovations de l'intelligence artificielle, poursuivre les grandes innovations, faire de l'espace francophone un espace d'innovation en source ouverte et promouvoir nos grands acteurs. Et c'est aussi pour cela que l'année prochaine, nous aurons en France le sommet de l'action sur l'intelligence artificielle en février, où la francophonie sera un acteur central pour nous permettre d'avoir un dialogue sur l'innovation et la régulation, et où, je le sais, le G7 que le premier ministre TRUDEAU aura organisé associera aussi les convictions que nous portons ensemble.
Je crois profondément que la francophonie, oui, est un lieu où nous pouvons ensemble porter une diplomatie qui défend la souveraineté, l'intégrité territoriale partout à travers la planète, qui porte le même discours aux côtés de l'Ukraine, agressée aujourd'hui, menacée dans ses frontières et dans son intégrité territoriale par la guerre d'agression russe, mais qui défend une vision où il n'y a pas place au double standard, où toutes les vies se valent pour tous les conflits à travers le monde. Et nous tous, croyons à la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, sommes convaincus qu'il ne pourra y avoir de paix au Proche-Orient sans solution à deux États. Nous tous, nous tenons aux côtés de nos frères arméniens pour le respect de leur souveraineté, de leur intégrité territoriale. Nous tous, nous tenons aux côtés du peuple ami libanais, aujourd'hui bousculé dans sa souveraineté et sa paix. Nous tous, nous tenons aux côtés aussi de la souveraineté de tous les peuples et de tous les États du Pacifique, qui doit être une région apaisée et où nulle puissance ne saurait remettre en cause cette paix par des provocations territoriales ou quelques reprises d'essais que ce soit. Nous portons en nous ces valeurs humanistes qui nous appellent aux côtés de tous nos frères, dans l'espace francophone et ailleurs, aux besoins d'assistance et demandons instamment à ce que l'espace humanitaire et la population civile soient protégés partout et tout le temps.
Vous l'avez compris, l'agenda que porte la francophonie est un agenda de paix, de développement durable, comme nous l'avons encore montré en votant ensemble, le 22 septembre dernier, pour l'adoption du pacte de l'avenir. Et je félicite en particulier la RDC dont l'intervention a été décisive pour nous permettre d'aller de l'avant. La francophonie est cette cité solidaire de 330 millions d'âmes que nous pouvons être fiers d'habiter. Une cité qui possède la langue française pour fondation et le monde pour horizon, et qui, avec Aimé CÉSAIRE, désire un universel qui soit riche de tous les particuliers. C'est pourquoi, je suis très fier et très heureux de vous accueillir aux côtés de tous les élus du territoire, dans cette ville de Villers-Cotterêts, ville de l'ordonnance royale de François Iᵉʳ, ville qui a vu naître aussi Alexandre DUMAS, ville qui est la vôtre, par cette cité internationale, pour ce beau 19ème sommet de la francophonie, en vous remerciant tous et toutes pour votre présence et pour votre engagement. Longue vie à la langue française, à l'œuvre commune que porte haut l'Organisation internationale de la Francophonie. Longue vie à tous et à nous. Je vous remercie.