Villeneuve-Saint-Georges : le maire, accusé de salut nazi en conseil ...

CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

La mairie de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. (photo d’illustration)

POLITIQUE - Nous sommes le samedi 20 avril, en fin de conseil municipal à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne.

Alors que l’ambiance lors de la séance du jour, centrée sur le report du vote du budget municipal, n’a pas arrêté de se dégrader, le ton a fini par monter encore plus haut entre un élu écologiste et Philippe Gaudin, le maire Divers droite (DVD) de la commune de 32 000 habitants.

Le premier a alors accusé le second d’avoir fait alliance avec l’extrême droite pour remporter l’élection municipale de 2020. C’est à ce moment précis que monsieur le maire a adressé un salut nazi à la salle, un geste accompagné du cri « Heil », rapporte Le Parisien.

Une poignée de minutes plus tard, le maire présente ses excuses aux élus : « Je conçois que j’ai mal réagi, je m’en excuse à 200 %. On ne peut pas qualifier ce conseil d’extrémiste. Mon initiative était malheureuse, la séance était suspendue, je m’en excuse. » Pas suffisant pour l’un de ses adjoints.

« C’est un acte antisémite »

« Il faut dire les choses : c’est un acte antisémite », a réagi Emmanuelly Gougougnan-Zadigue, adjoint en charge des finances, sur BFMTV. « Nous allons déposer plainte. Nous ne souhaitons plus être représentés par un maire qui n’a pas conscience de la gravité de son geste », a-t-il annoncé.

Contacté par BFM Île-de-France, Philippe Gaudin tente de désamorcer la polémique. « Pour moi, c’était plus une boutade qu’autre chose », explique-t-il. « Je conçois tout à fait que le geste soit malheureux. Pour moi, il faut relativiser cette affaire ! Ce n’est pas du tout un geste d’appartenance. »

« Depuis deux ans, j’alerte le préfet du Val-de-Marne sur le drame qui se joue dans cette ville abandonnée par ses élus. Une ville qui maltraite ses habitants », a déclaré de son côté le député LFI du département Louis Boyard sur X, demandant à Gérald Darmanin d’y organiser de nouvelles élections.

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