Valéry Giscard d’Estaing hospitalisé à Paris pour une infection au poumon
Sa dernière apparition publique remonte à la semaine dernière lors de l'enterrement de l'une de ses anciennes collaboratrices, Mylène Descamps, à Saint-Germain-des-Prés à Paris. A 94 ans, Valéry Giscard d'Estaing, ex-président de la République (1974-1981), a été hospitalisé ce lundi 14 septembre dans l'après-midi à l'hôpital Georges Pompidou dans le XVe arrondissement de Paris. Le Samu s'est déplacé à son domicile dans l'après-midi après que l'ancien chef de l'Etat s'est plaint de problèmes respiratoires. Selon des sources concordantes, VGE a été admis en service de réanimation. Une infection au poumon lui a été diagnostiquée.
Contacté en milieu d'après-midi, son fils Louis Giscard d'Estaing indiquait lui avoir parlé dimanche soir et qu'il n'avait pas de problèmes particuliers alors. « C'est un homme de son âge », confiait-il alors.
Pendant la crise sanitaire, Valéry Giscard d'Estaing avait décidé de se confiner dans son château familial d'Authon, dans le Loir-et-Cher. Il avait continué de travailler, notamment sur son thème de prédilection : l'Europe. En mai, son parcours s'était assombri avec l'ouverture par le parquet de Paris d'une enquête judiciaire le visant, pour « agression sexuelle ». Une journaliste allemande l'accuse en effet de lui avoir touché les fesses lors d'une interview fin 2018.
Candidat du libéralisme et du progrèsValéry Giscard d'Estaing a été élu député pour la première fois en 1956. Ce n'est que trois ans plus tard qu'il devient secrétaire d'Etat en charge des Finances, puis de ministre des Finances et des Affaires économiques sous la présidence du général de Gaulle. Un costume qu'il revêt de nouveau sous la présidence de Pompidou.
En 1974, il se présente à l'élection présidentielle et élimine au premier tour le gaulliste Jacques Chaban-Delmas. Opposé au candidat de l'Union de la gauche François Mitterrand, il est élu au second tour de l'élection présidentielle, en se présentant comme le candidat du libéralisme et du progrès. Parmi ses principales réformes : l'abaissement de la majorité civile et électorale, la dépénalisation de l'avortement ou encore l'élargissement du droit de saisine du Conseil constitutionnel.