"La naïveté est une faute": la photo de Valérie Hayer avec des ...
Valérie Hayer, candidate Renaissance pour les européennes à la traîne dans les sondages, est désormais au cœur d'une polémique. Elle est apparue sur une photo avec des militants néonazis et dit s'être fait piéger.
C'est une photo qui fait tache dans une campagne qui patine déjà. Dimanche, sur les réseaux sociaux, un cliché de Valérie Hayer entouré de militants d'un groupuscule néonazi a circulé, malgré elle. On y voit la tête de liste macroniste aux européennes poser, sourire aux lèvres, avec quatre hommes aux visages floutés. L'un d'eux porte notamment un t-shirt avec la mention "The White Race".
Une photo prise dimanche selon Valérie Hayer, alors que la veille, s'est tenu dans Paris un rassemblement de l'utra-droite. Mais la candidate macroniste assure être tombée dans un piège.
La photo a de quoi surprendre et indigner une grande partie de ses opposants, comme le socialiste Arthur Delaporte.
"Quand il y en a un qui a marqué sur son pull ‘Ouest Cokins’, avec les deux S de la SS allemande, en général, on doit être un peu interpellé. Valérie Hayer aurait dû se dire que quand elle croise des gens en treillis avec des inscriptions nazis, ce ne sont peut-être pas de gentils militants Renaissance”, pointe-t-il.
Une candidate pas assez protégée?
Des "inscriptions racistes" que la tête de liste n'a "évidemment pas eu le temps de voir". C'est ce qu'elle explique dans un communiqué publié quelques minutes après la photo. "Il s'agit d'un piège qui m'a été tendu par des militants d'un groupuscule néonazi" écrit-elle encore.
Beaucoup de légèreté, dénonce l'écologiste Benjamin Lucas.
“En politique, la naïveté est une faute. C’est une femme politique aguerrie. Elle devrait faire attention en tout cas et a minima présenter des excuses, ce qui n’est pas le cas dans sa communication. Au-delà de la faute qu’elle a commise, il y a avec cette photo matière à s’interroger sur la vigilance de la macronie vis-à-vis de l’extrême droite”, assure-t-il.
"Valérie n'est pas assez protégée par son équipe", dénonce un député macroniste qui s'emporte même: "C'est une bande de bras cassés".
Cyprien Pézeril avec Guillaume Descours