Éric Ciotti lance l'Union des droites pour la République (UDR ...

Le président contesté des Républicains a annoncé ce samedi lancer sa nouvelle "formation politique", à savoir l'UDR, acronyme de l'Union des droites pour la République. Le même que celui du parti du Général de Gaulle créé en 1968. Eric Ciotti a justifié sa décision estimant que la "marque LR était dépassée".

Union des droites pour la République, c'est le nom proposé samedi par Eric Ciotti afin de "refonder sa famille politique", expliquant que l'UDR "era ce grand parti de droite". Le député des Alpes-Maritimes a fait cette annonce depuis son fief de Levens, où le président - contesté des Républicains - y organisait sa rentrée politique. LR, justement, est une "marque dépassée, discréditée par ses défaites, ses contradictions, son manque de courage", a-t-il déclaré.

"Les Républicains se transforment. L'esprit des Républicains, en tout cas celui que j'ai porté, n'est pas mort. Il se transforme, il se reconstruit, il se réinvente. C'est une forme de renaissance aujourd'hui", a-t-il insisté ensuite dans un point presse.

Eric Ciotti ne compte pas démissionner de LR

Eric Ciotti souligné qu'avec l'Union des droites pour la République, il s'agit à ses yeux de la "renaissance de l'UDR", ce "vaste mouvement populaire... voulu par le général de Gaulle face au péril de mai 68". A l'époque l'acronyme UDR signifiait Union pour la défense de la République puis s'était transformé en Union des démocrates pour la République. 

"Je ne démissionne pas des Républicains, nous créons une nouvelle formation politique", a ajouté le député, balayant les questions sur sa capacité à décider seul de transformer de cette manière LR.

Alliance contestée avec l'extrême droite

"Il ne peut pas transformer le parti sans réunir les instances, il ne peut pas décider seul, il y a des étapes à respecter", a souligné auprès de l'AFP la députée Michèle Tabarot, secrétaire départementale des Républicains dans les Alpes-Maritimes, présidente de la Commission nationale d'investiture et opposée à la décision de M. Ciotti de s'allier avec l'extrême droite.

Le député des Alpes-Maritimes qui avait noué - unilatéralement - une alliance avec le Rassemblement national lors des élections législatives anticipées, était entouré des 15 autres députés qui composent le groupe parlementaire " À droite". Le 27 juin dernier, le tribunal judiciaire de Paris avait déclaré irrecevable en référé la troisième tentative de LR d'exclure son président Eric Ciotti.

Le RN souhaite un "grand succès" à ce nouveau parti

Au RN, le président Jordan Bardella a lui souhaité sur X "un grand succès à Eric Ciotti et son nouveau parti", estimant que "la France a besoin d’une droite courageuse, capable de résister au politiquement correct comme il l’a démontré lors des élections législatives 2024".

Déclinant ce qu'il appelle les "10 plaies du 'En même temps'" de la "Macronie", il a proposé des "mesures inédites et fortes": "la démocratie directe avec des référendums réguliers comme en Suisse", "la fin du droit du sol et la préférence nationale pour sortir de l’immigration de masse", l'interdiction du "voile pour les mineures dans l’espace public", la "fin de la loi SRU", qui oblige les communes à disposer d'un quota de logements sociaux, qualifiant son projet de "renaissance française".

La mairie de Nice dans son viseur pour 2026

Il a aussi glissé au passage son intention de briguer la mairie de Nice face à son ennemi politique numéro un: le maire Horizons Christian Estrosi qu'il a qualifié de "pharaon du béton" qui "dépense sans compter alors que les Niçois paient l’addition". "Je me prépare chaque minute, chaque seconde à relever le défi du renouveau de Nice", a-t-il lancé.