Séisme en Turquie et en Syrie : le bilan grimpe à 5000 morts

Le bilan devrait encore s'alourdir. Pour l'heure, les deux secousses qui ont ébranlé la Turquie et la Syrie ont coûté la vie à 3381 personnes en Turquie (15.834 blessées) et au moins 1509 en Syrie (3500 blessées), soit près de 5000 au total. L'aide internationale va se déployer dès ce mardi avec l'arrivée des secouristes français et qataris en Turquie. Les Français envisagent de se rendre à Kahramanmaras, épicentre du premier séisme, région difficile d'accès et profondément meurtrie ensevelie sous la neige. Dans le détail, il s'agit de «71 sapeurs-sauveteurs et 4 chiens de l'Unité d'instruction et d'intervention de la Sécurité civile n°1 de Nogent-le-Rotrou», et de «65 sapeurs-pompiers et 6 chiens de la zone de défense et de sécurité d'Île-de-France».

Le président américain Joe Biden a promis «toute l'aide nécessaire, quelle qu'elle soit» à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan qui a assuré pouvoir compter sur l'aide de 45 pays. Quant à la Syrie, son appel à l'aide n'a reçu d'échos que de son soutien russe, qui a promis des équipes de secours «dans les prochaines heures». L'armée russe a assuré que 300 de ses soldats étaient déjà à pieds d'œuvres.

La Chine a, elle, annoncé l'envoi d'une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d'urgence, selon un média d'État à Pékin.

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L'ONU a proposé son aide, en insistant pour qu'elle soit pour «tous les Syriens sur tout le territoire», car la secousse a touché le nord-ouest du pays contrôlé par des islamistes à la frontière avec la Turquie. De plus, une vingtaine de terroristes de l'État Islamique se sont évadés d'une prison militaire à Rajo, contrôlée par des rebelles pro-turcs.

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Deuil national

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a décrété lundi un deuil national de sept jours en Turquie. De nombreux chefs d'État et de gouvernement, jusqu'au premier ministre grec, rival traditionnel, ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes. «Le pape François a été profondément attristé d'apprendre les énormes pertes en vies humaines causées par le séisme», écrit par ailleurs le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin, numéro deux du Saint-Siège, dans un télégramme publié par le Vatican.

Le bilan pourrait s'aggraver fortement. «Il y a un potentiel continu d'effondrements supplémentaires et nous voyons souvent des nombres huit fois plus élevés que les nombres initiaux», a dit à l'AFP une responsable des situations d'urgence du bureau européen de l'OMS, Catherine Smallwood. «Nous voyons toujours la même chose avec les tremblements de terre, malheureusement. C'est-à-dire que les premiers rapports sur le nombre de personnes décédées ou blessées vont augmenter de manière assez significative dans la semaine qui suit», a-t-elle expliqué.

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D'autant que, malgré un renforcement de la législation antisismique, la région frappée par le séisme est jalonnée de constructions illégales ou de bâtiments historiques qui ne respectent pas les normes.

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