Toujours «le souffle coupé», des milliers d'opposants à Trump ...
Elles sont paumées. Ce samedi matin dans le centre d’un Washington vide, glacé et humide, Elizabeth Baker, 55 ans, et son amie Kristin Putney, 63 ans, sont perdues. Elles cherchent le point de rassemblement de la grande marche anti-Trump prévue ce jour et ne le trouvent pas. Les avenues rectilignes sont vides, quelques rares voitures passent de temps en temps, et, sur les trottoirs enfermés dans des palissades métalliques installées déjà depuis plusieurs jours pour l’investiture lundi du nouveau président, c’est encore pire. Pas un chat au milieu des tas de neige noire. Une tempête est attendue pour dimanche et lundi, les températures polaires prévues ont entraîné l’annulation de l’investiture à l’extérieur. Toute la cérémonie se déroulera au Capitole. «Trump n’aura pas sa parade dans les rues, c’est déjà ça», sourit tristement Elizabeth.
«La dernière fois, c’était plus simple, on était serrées comme des sardines, c’était pas une marche, plus du surplace, mais c’était merveilleux», se souvient Kristin. «La dernière fois», c’était en 2017, trois mois après la première élection de Donald Trump. La «Women’s March