Baignade dans la Seine : Tony Estanguet révèle l'existence d'un ...
À trois semaines de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris 2024, Tony Estanguet a assuré au journal « L'Équipe » qu'il existait des solutions de repli si jamais les conditions sanitaires n'étaient pas remplies pour nager dans la Seine.
Pendant longtemps, les organisateurs des Jeux de Paris 2024 ont refusé d'évoquer un plan B, tentant jusqu'au bout de maintenir à flot l'idée que les épreuves en eau libre se dérouleraient bien dans la Seine, comme annoncé dès le départ. Las, malgré les très lourds investissements entrepris, à trois semaines de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, force est de constater que les conditions ne sont pas encore réunies pour accueillir les sportifs dans le fleuve parisien en toute sécurité.
Plutôt que de s'en remettre au dieu de la pluie - que les Parisiens invoquent déjà en vain depuis des mois -, le président du COJOP, Tony Estanguet, a préféré présenter son « Plan B » à l'occasion d'une interview au journal « L'Équipe ». « Pour la natation marathon, pour garantir aux athlètes la tenue des compétitions, nous avons instruit un site de réserve, le site de canoë et d’aviron de Vaires-sur-Marne, qui offre toutes les caractéristiques pour accueillir les épreuves », a-t-il indiqué.
Quant aux épreuves de triathlon, Tony Estanguet a affirmé avoir « des plans de contingence pour reporter les compétitions ». « Et en tout dernier recours, les règlements prévoient que l’on peut passer en duathlon », a-t-il lâché.
« On est serein »
Le président du COJOP s'est néanmoins voulu rassurant au sujet de l’état de la Seine. « La qualité de l’eau s’améliore alors que l’on a des débits beaucoup plus importants que la normale. La décrue est annoncée, ce qui va contribuer à renforcer le dispositif. On est serein dans notre capacité à organiser les compétitions dans la Seine », a-t-il ainsi allégué.
En attendant, trop impatient d'avoir le feu vert des autorités sanitaires, un Américain a décidé de se jeter dans les eaux troubles de la Seine jeudi 4 juillet, à l'occasion de sa fête nationale. « Je regretterai peut-être d’avoir nagé », a-t-il déclaré à ABC News avant d’entrer dans le fleuve. « Mais si je reviens vivant, cela prouvera que les Français ont fait du bon travail pour nettoyer la rivière. »
Et après une brève baignade, il a déclaré que l’eau était « fantastique » et a exprimé l’espoir que d’autres suivraient son exemple... À commencer par Emmanuel Macron. « Mais je pense que le président a organisé de nouvelles élections pour éviter de se baigner dans la Seine », a plaisanté notre Américain.