Thomas Voeckler : « Une journée à oublier » pour l'équipe de France

« Quelle est votre analyse à chaud ?C'était particulier. Dans les faits, il n'y a pas de bon moment, mais sur un circuit comme ça, on savait qu'un problème mécanique était rédhibitoire. Au moment où Christophe (Laporte) a eu sa crevaison (à 106 km de l'arrivée), ça a toujours roulé vite, mais c'est vraiment là où ce qui restait du peloton s'est morcelé et puis après, c'était une journée où c'était sauve-qui-peut. C'est dur de faire un bilan, je ne peux pas leur reprocher quoi que ce soit aux mecs.

Quel était le plan que vous aviez imaginé ?De mettre un maximum de mecs à l'avant une fois qu'on arrivait sur le circuit. Après le moment de tension quand on arriverait dessus, d'avoir un maximum de coureurs devant et après la course au placement. Mais comme c'était attendu, il n'y a pas eu de place pour tout le monde. C'est une journée à oublier, c'est clair.

Benoît Cosnefroy et Valentin Madouas ont fait comme ils pouvaient après la crevaison de Laporte...Déjà, Julian (Alaphilippe) a attendu Christophe, c'est vraiment un circuit où tu fais un effort une fois et tu ne peux plus revoir le jour. La frustration, c'est la crevaison et en plus qu'elle tombe sur Christophe et à ce moment-là. Deux tours après, ça n'aurait pas été mieux... On a eu une crevaison aujourd'hui et c'est avec notre meilleur coureur, c'est tombé sur lui. Je ne sais pas ce qu'il aurait fait, mais c'était clairement notre mec quoi.

« Le classement est magnifique, mais je suis désolé, pour moi, ce n'est pas une course sur route »

Il avait l'air bien jusque-là...Oui, je pense que vous avez vu où il était. On connaît un peu son visage, son allure. Bon, le bilan n'est pas bon mais au moment où on parle, s'il fallait faire autrement, je ne sais pas ce que j'aurais fait. Rémi (Cavagna), je savais que le circuit n'était pas pour lui, j'espérais qu'il puisse venir aider mais en fin de compte, ce qu'on voulait qu'il fasse c'est ce que Morkov a fait. Il n'a pas réussi à remonter, il a eu des maux de ventre. Voilà, ça peut arriver. Et après les gars se sont battus comme ils pouvaient, comme n'importe quel coureur au départ aujourd'hui.

On sent que vous n'avez pas apprécié le parcours...Ce n'est pas ça du vélo sur route. Bien sûr que le classement est magnifique, mais je suis désolé, pour moi, ce n'est pas une course sur route. Mais ce n'est pas une excuse du tout. Je n'ai même pas envie de dire ça fait chier, bien sûr je suis déçu, mais les premiers déçus, ce sont les coureurs eux-mêmes. »