Amendes pour défaut de télétravail: Laurent Berger pointe l'"hypocrisie" du gouvernement
Le leader de la CFDT a déploré la "petite hypocrisie" du gouvernement sur les contrôles et sanctions en matière de télétravail alors qu'il y a "2000 inspecteurs du travail pour 20 millions de salariés".
Il y a une "petite hypocrisie" du gouvernement à annoncer des amendes administratives pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu du télétravail, vu le faible nombre d'inspecteurs du travail, a estimé lundi le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.
"De la part du gouvernement, je crois qu'il y a une petite hypocrisie" sur les contrôles et sanctions en matière de télétravail, a affirmé Laurent Berger sur franceinfo. "Tout simplement parce qu'aujourd'hui il y a 2000 inspecteurs du travail pour 20 millions de salariés", a-t-il ajouté.Contrôle syndical
Le patron de la CFDT a déclaré croire "davantage au contrôle syndical dans toutes les entreprises". "Là où on est présent, lorsque l'employeur ne veut pas jouer le jeu du télétravail, dans cette période particulière d'Omicron très contagieux, ce sont les équipes syndicales qui devront le signaler à l'inspection du travail", a-t-il dit.
Le gouvernement a annoncé la semaine dernière le renforcement des sanctions contre les entreprises réticentes à mettre en oeuvre le télétravail pour protéger leurs salariés du Covid. Il a déposé un amendement qui prévoit une amende administrative pouvant aller jusqu'à 1000 euros par salarié concerné, dans la limite de 50.000 euros.
Depuis lundi et pendant trois semaines, les entreprises où cela est possible doivent permettre à leurs salariés de télétravailler trois jours par semaine, voire quatre.
P.L. avec AFP