Billet. Trump se paye Taylor Swift
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Donald Trump a la rancune tenace. Et parfois, le hasard lui donne un petit coup de pouce providentiel pour distiller ses punchlines dont il a le secret.
Premier président en exercice à assister au Super Bowl - la finale du championnat de football américain, il n’a pas manqué de se moquer ouvertement de Taylor Swift, huée par une grande partie du public lorsque son visage est apparu sur les écrans géants du Superdome de La Nouvelle-Orléans qui accueillait la finale entre les Kansas City Chiefs et les Philadelphia Eagles, dimanche soir.
« La seule qui a eu une nuit plus difficile que les Chiefs a été Taylor Swift » a t-il écrit sur le réseau Truth Social, en référence à la défaite de l’équipe de son petit ami Travis Kelce, joueur de Kansas, qu’elle était venue soutenir.
En affichant ouvertement sa préférence à la démocrate Kamala Harris pendant la dernière campagne électorale, la chanteuse s’était attirée les foudres du magnat républicain, redoutant qu’elle influence les votes du haut de ses 283 millions d’abonnés sur son compte Instagram. Malgré sa large victoire, Trump n’a visiblement pas oublié le différend, profitant de la première occasion pour se moquer de la pop star.
Sauf que les sifflets n’avaient rien à voir avec un quelconque différend politique. Largement acquis à la cause des Eagles, le public a juste voulu stigmatiser sa « trahison », puisque pour son malheur, Taylor Swift - originaire de Philadelphie - soutenait la mauvaise équipe. Une querelle de supporters, comme il en existe dans tous les stades du monde.
Trump le savait évidemment. Mais il sait surtout qu’une vidéo virale peut faire des dégâts même pour de mauvaises raisons… L’animal politique n’est jamais très loin de la mauvaise foi. Question de principe, voilà tout !