Présidentielle : quels enjeux pour le premier déplacement de Christiane Taubira ?
Christiane Taubira, qui a dit vendredi "envisager" une candidature à la présidentielle, était ce samedi matin à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour une déambulation "autour du marché de Noël puis de la Basilique cathédrale", "à la rencontre des gens". Il s'agit du premier déplacement de campagne de l'ancienne garde des Sceaux après sa prise de parole vendredi sur les réseaux sociaux assurant "envisager d'être candidate à l'élection présidentielle", tout en "donnant rendez-vous à la mi-janvier" à ses sympathisants, favorables en grande partie à une "union" de la gauche pour avril 2022.
Ce samedi matin, elle a été accueillie par les applaudissements de quelques dizaines de sympathisants. Pleins d'espoir, ils parlent du charisme de la potentielle candidate, qui refuse de se déclarer, préférant la place d'artisan de paix à gauche. "Je vais continuer à avancer avec détermination. Je me donne le temps nécessaire de faire en sorte que nous puissions saisir cette dernière chance de l'union parce que je crois qu'elle est nécessaire", a-t-elle affirmé. "Pas pour une candidate ou un candidat, même pas pour la gauche. Elle est nécessaire pour le pays."
"Un dynamique populaire autour d'elle"L'ancienne garde des Sceaux est apparue souriante face aux partisans de la primaire populaire, le "dernier espace où l'union peut se faire", lance-t-elle. Cette même union qu'attendent plusieurs élus venus à sa rencontre, à commencer par Mathieu Hanotin, le maire de Saint-Denis, qui tente de lui frayer un chemin dans les allées du marché.
"Ce qui est vrai, c'est qu'il y a une dynamique populaire manifeste autour d'elle et je trouve que c'est une bonne chose pour la gauche. Comme tous ceux et toutes celles qui veulent sincèrement l'union de la gauche, ils sont tous les bienvenus à Saint-Denis, et je les accueillerais aussi avec grand plaisir", a lancé l'édile.
De quoi répondre au candidat écologiste Yannick Jadot, et à celui de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Tous deux ont rejeté l'idée d'une primaire et critiqué l'entrée en lice d'une nouvelle personnalité de gauche, quand bien même celle-ci assure qu'elle ne sera pas une candidate de plus.