Présidentielle : Christiane Taubira confirme sa candidature
Et une candidature de plus à gauche ! Christiane Taubira a officialisé sa candidature à la présidentielle ce samedi, à Lyon. Après plusieurs semaines de vrai-faux suspens, l'ex-garde des Sceaux a confirmé son intention de se présenter à l'élection présidentielle, en avril prochain. Dans son discours, délivré devant des militants pour l'union de la gauche, dans le quartier de la Croix-Rousse, Christiane Taubira a affirmé vouloir répondre aux "colères" face aux "injustices sociales", mais aussi vouloir notamment convoquer une "conférence sur les salaires" et défendre un gouvernement "qui sache dialoguer au lieu de moraliser et de caporaliser". Cette attaque cinglante visant les propos du président Emmanuel Macron qui a dit vouloir "emmerder les non-vaccinés" contre le Covid-19.
Christiane Taubira dit vouloir rassembler une gauche plus que jamais divisée. Mais pour ses détracteurs, sa candidature _"ajoute de la confusion à la division", alors que cinq autres candidats sont déjà en lice : l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot, la socialiste Anne Hidalgo, le communiste Fabien Roussel et le chantre de la "Remontada" de la France Arnaud Montebourg, proche de l'abandon. C'est cette "gauche fragmentée"_ qui l'avait poussée à envisager une candidature, en décembre dernier, suscitant l'espoir d'un rassemblement chez une partie des électeurs de gauche.
Si Christiane Taubira bouscule la campagne et la gauche, elle a aussi annoncé qu'elle se rangerait derrière les règles de la Primaire populaire. Ce mouvement, initié pour tenter de créer l'union de la gauche, revendique 300.000 signataires et annoncera cet après-midi à Paris les candidats qui y participent. Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot ont déjà dit non. Et Anne Hidalgo, qui y était favorable, restera candidate même si elle n'est pas choisie par la Primaire. Seule Taubira assure qu'elle respectera le vote. Le résultat sera annoncé le 30 janvier.
à lire aussi Élection présidentielle : "Ce qui aujourd'hui pénalise la gauche, c'est l'émiettement"