Présidentielle 2022 : les réactions à gauche après le retrait de Christiane Taubira
Quelques heures après avoir annoncé qu’elle se retirait de la course à l’Elysée, faute de parrainages, mercredi 2 mars, Christiane Taubira a reçu une invitation de Yannick Jadot, qui a redit qu’elle était la « bienvenue » dans la campagne des écologistes. « Elle le sait, les valeurs qu’elle porte sont les valeurs de l’écologie. Dans ce moment particulier de l’histoire de notre pays, de l’histoire de l’Europe avec un conflit sur notre territoire, c’est important qu’elle continue à s’engager dans cette campagne », a dit le candidat écologiste depuis le Vieux-Port de Marseille.
« On s’en est déjà parlé, elle sait qu’elle est bienvenue dans la campagne que nous portons (…). Je laisse Christiane laisser passer cette déception, ce sera sa responsabilité » de rejoindre la campagne écologiste, a-t-il précisé.
Début février, les campagnes de l’une et de l’autre avaient bruissé de rumeurs d’union, après un discret dîner entre les deux états-majors. Mais rien ne s’était concrétisé. Le candidat écologiste n’avait donné aucun signe d’envisager se ranger derrière Mme Taubira, mais disait déjà avoir les « bras grands ouverts » pour que celle-ci fasse le chemin dans l’autre sens.
Mercredi, M. Jadot a accompagné son offre d’un hommage à son ex-concurrente. « Christiane, qui est une personne de très grande qualité, a voulu venir dans cette campagne pour porter son message, y compris dans un pays qui se divise autour du racisme, de l’antisémitisme. J’imagine qu’il y a chez elle une immense déception. »
Le candidat communiste, Fabien Roussel, a quant à lui fait part de son « estime » et de son « amitié » pour celle « dont la voix continuera à compter pour reconstruire une gauche républicaine et sociale ».
Mon estime et mon amitié à @ChTaubira dont la voix continuera à compter pour reconstruire une gauche républicaine et sociale.
— Fabien_Roussel (@Fabien Roussel)
Plus tôt, Christiane Taubira avait annoncé qu’elle mettait fin à sa campagne, actant qu’elle n’obtiendrait pas les 500 parrainages d’élus nécessaires pour faire valider sa candidature par le Conseil constitutionnel. Selon le dernier décompte, elle disposait, mardi 1er mars, de seulement 181 signatures. « Cette candidature se trouve empêchée par un système administratif qui ne survivra par à cette campagne, il vit ses dernières heures », a fait valoir l’ancienne ministre de la justice, avant d’asséner : « On n’élimine pas [les candidats] par un processus administratif obsolète, mais par un premier tour. »
Manuel Bompard, le directeur de campagne de Jean-Luc-Mélenchon (La France insoumise), l’a soutenue sur ce point, disant regretter qu’un « dispositif administratif périmé » empêche sa candidature.
Christiane #Taubira a raison. Il n’est pas normal qu’un dispositif administratif périmé empêche sa candidature. Il… https://t.co/Y0Cf5Ej5IS
— mbompard (@Manuel Bompard)
Le Monde avec AFP