Les 7 titres qu'il faut connaître pour fêter les «adieux» de Sylvie Vartan
Publié il y a 2 heures, Mis à jour il y a 37 minutes
La chanteuse de 79 ans a annoncé qu’elle donnerait trois ultimes concerts au «Dôme» de Paris en novembre prochain. L’occasion de revenir sur ses plus belles chansons.
Avec Sheila, Sylvie Vartan est la petite fille chérie de la variété française. Depuis 60 ans, ses airs célèbres, souvent enjoués, ont enchanté un public fidèle qui fredonne la trentaine de tubes que la vedette compte. Sur son compte Instagram, la chanteuse âgée de 79 ans a annoncé une ultime tournée d’adieu. «C'est avec beaucoup d'amour et d'émotion que je vous retrouverai au Dôme de Paris pour ma tournée d'adieux.» Les concerts auront lieu du 8 au 10 novembre prochain. L’artiste aux 40 millions de disques vendus devrait y interpréter ses plus grands succès. Pour combler les fans, et les autres, qui voudraient «fêter les adieux de Sylvain Vartan» («Quand j’étais chanteur» de Michel Delpech), nous avons sélectionné sept titres qu’il faut avoir écoutés.
La plus «Johnny» : «J’ai un problème» (1973)
Au début des années 1970, c’est le couple star. Le rocker et la belle blonde. On ne les appelle pas avec leur nom, mais tout simplement Johnny et Sylvie. Mariés depuis 1965, les deux artistes ont offert à la variété française un enfant, «le roi David». En 1973, ils enregistrent une chanson sensuelle, charnelle et éternelle. Portée par une belle mélodie de Michel Mallory, «J’ai un problème» offre un duo sur mesure aux deux cadors. «Si tu n'es pas vraiment l'amour tu lui ressembles/Quand je m'éloigne toi tu te rapproches un peu». Derrière cette ode au couple, Johnny et Sylvie s’éloignent et se rapprocheront... de loin. Le couple divorce en 1980.
La plus enracinée : «La Maritza» (1968)
Née en Bulgarie, Vartan arrive en France à l’âge de 8 ans. Cet exil forcé la travaille. La chanson française aime ce genre d’histoire («Adieu mon pays » d’Enrico Macias). À la fin des années 1960, Pierre Delanoë lui livre un texte personnalisé et universel, comme il a su le faire pour Claude François, Gilbert Bécaud ou Dalida. «De mes dix premières années, il ne me reste plus rien. Pas la plus pauvre poupée, plus rien qu'un petit refrain d'autrefois.» C’est beau, simple et efficace. «La Maritza», du nom du fleuve bulgare, est un tube et clôt la plupart des concerts de la star qui retournera en Bulgarie dans les années 1990.
La moins genrée : «Comme un garçon» (1967)
Drôle de chanson où Sylvie Vartan s’amuse des clichés, comme le fera Mylène Farmer vingt-cinq ans plus tard dans «Sans contrefaçon». En 1967, elle signe un «Comme garçon» jouissif. «Comme un garçon, moi je suis têtue et bien souvent moi je distribue des corrections, faut faire attention. Comme un garçon.» «Il y a des chansons qui vous collent à la peau», explique-t-elle sur scène. Un tube tout simplement. «C’est fatal» (autre titre très intéressant signé Barbelivien).
La plus «belle» «pour aller danser» (1964)
C’est l’histoire d’un miracle musical. Au début de sa carrière, elle reçoit cette très jolie chanson de Charles Aznavour. Paroles profondes, délicates et bien trouvée, «La plus belle pour aller danser» est un tube qui marque et change l’image de l’artiste, cantonnée aux reprises («Le Loco-Motion») ou chansons un peu bébêtes («Panne d’essence»). C’est la chanson de la maturité : «Tu peux me donner le souffle qui manque à ma vie dans un premier cri de bonheur. Si tu veux ce soir cueillir le printemps de mes jours et l'amour en mon cœur.» Elle rentre dans la cour des grands.
Les deux plus entraînantes : «Qu’est ce qui fait pleurer les blondes» (1976) et «L’amour c’est comme une cigarette» (1981)
Deux chansons «plaisirs coupables» : on écoute et on se régale. Sylvie Vartan excelle dans les chansons rapides qui «pulsent». «Qu'est ce qui fait pleurer les blondes» marque 1976 par sa légèreté. C’est «Desperate housewives» avec trente ans d’avance. Lio répondra à sa manière avec «Les brunes comptent pas pour des prunes». Cinq ans plus tard, elle adapte un tube américain «9 to 5 (Morning Train)» où l’amour est comparé à une cigarette : on se laisse tenter, on prend du plaisir, on ne peut plus s’en passer, mais tout s’envole en fumée. Fume, c’est du Vartan.
La plus «sardouesque» : «Les Balkans de Provence» (1983)
Michel Sardou est un chanteur solitaire et clivant. Mais il sait partager. Avec Sylvie Vartan, il enregistre trois titres. Meilleur ami de Johnny à l’époque, le «chanteur de Jazz» ne livre pas ses meilleures performances - ni en texte, ni en musique. Reste «Les Balkans de Provence», petite chanson sur les racines : les Balkans pour Sylvie, la Provence pour Michel. À la différence que Sardou est né à Paris. Que ne faut-il pas inventer pour faire de la variété ?