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Bande-annonce du prochain « Superman » : ce qu'on aime (et le ...

Bandeannonce du prochain  Superman   ce quon aime et le
C’est le film de super-héros le plus attendu en 2025 et voici enfin sa première bande-annonce. « Superman » de James Gunn nous emmènera-t-il au 7e ciel ? Nos impressions.

Les temps sont bien sombres pour la religion des super-héros sur grand écran. Warner Bros-DC Studios et Disney-Marvel Studios, les deux grands pourvoyeurs du genre depuis plus de vingt ans, ont accumulé moult ratages artistiques et commerciaux ces deux dernières années, poussant les observateurs à sérieusement s'interroger sur l'avenir du genre. Voire le désir du public à son endroit. Mais la messe n'est pas encore dite. Alors que Marvel repartira évangéliser les foules avec une double croisade en 2025 (le redouté Captain America : Brave New World le 12 février et surtout Les Quatre Fantastiques le 23 juillet), DC offrira de nouveau sur l'autel du dieu pop-corn sa plus sainte création, son arme de conversion massive au box-office, son joyau de la couronne : Superman.

Écrit et réalisé par James Gunn (apostat de chez Marvel, où il signa la trilogie des Gardiens de la galaxie), ce nouveau long-métrage adapté des exploits du plus célèbre et du plus ancien des super-justiciers américains est un enjeu industriel majeur non seulement pour la paroisse DC Studios mais aussi pour tout l'épiscopat Warner et, au-delà, le Saint-Siège hollywoodien dans son ensemble. Le film n'a pas droit à l'erreur, ne serait-ce qu'en raison de sa mission initiale : amorcer la nouvelle bible DC au cinéma, amenée à être revue de fond en comble après l'échec des années post-Man of Steel.

On nous pardonnera cette métaphore religieusement filée, surtout au regard du statut littéralement sanctifié de la figure de Superman en Amérique. Mythe majeur du XXe siècle outre-Atlantique juste après Mickey, l'alien de Krypton jouit toujours d'une cote d'amour quasi mystique dans un pays qui le considère souvent comme la quintessence de son identité. En 1978, le Superman de Richard Donner avait su capter cette symbiose culturelle et frapper en plein cœur les fans et le grand public dans un magnifique blockbuster épique divinement interprété par Christopher Reeve.

De l'avis quasi général, aussi méritants soient-ils, aucun des successeurs de Reeve ni aucun autre film de la franchise n'ont jamais su vraiment, depuis, égaler ce zénith. James Gunn et son Superman millésimé 2025 y parviendront-ils ? David Corenswet, nouveau venu dans l'uniforme rouge et bleu de l'iconique homme d'acier, sera-t-il une nouvelle révélation ou, au contraire, une petite apocalypse ? Éléments de réponse avec cette toute première bande-annonce de Superman, postée sur les réseaux sociaux par Warner Bros et DC Studios cet après-midi juste avant 15 heures (à Paris) et qui, déjà, fait beaucoup jaser dans les temples geek ! Qu'en avons-nous pensé ? Plutôt du bien, avec quelques réserves. Mais, quoi qu'il arrive, nous serons aux premiers rangs de la grand-messe ointe du grand « S » le 9 juillet prochain, date de la sortie française de Superman. Parce que, comme tout bon fidèle, nous voulons tout simplement y croire.

On aime bien

- L'optimisme solaire de Superman est de retour

On en sait bien peu sur ce que racontera ce nouveau Superman. Les faits : il ne s'agira pas d'une origin story. Contrairement au Superman de 1978 (sa référence, même s'il emprunte visiblement aussi des éléments à Man of Steel et Superman Returns), le héros est déjà sur Terre et actif lorsque le récit débute. Le film s'ouvrirait d'ailleurs par une scène d'action, in media res. James Gunn, qui ne cesse de confier sa foi dans le héros quasi christique inventé voici déjà 85 ans par Jerry Siegel et Joe Shuster pour DC Comics, jure avoir renoué avec l'ADN fondamental de l'homme d'acier : une source d'espoir et d'empathie pour les humains.

Une idée illustrée non seulement par une colorimétrie chaude poussée (un peu trop ?) à bloc, mais aussi par l'importance de l'alter ego Clark Kent dans cette bande-annonce : on le voit notamment assis à côté de son père adoptif, Jonathan Kent, devant leur ferme à Smallville (Kansas), dans une séquence très touchante, ambiance chemises à gros carreaux et verts pâturages… Puis dans les bras de Lois Lane (Rachel Brosnahan), la célèbre reporter du Daily Planet. Leur love story occupe presque toute la seconde moitié du trailer et, bien entendu, Lois connaît la double identité de Clark Kent. Il y aura beaucoup de bons sentiments dans Superman, et tant mieux : c'est bien cela qu'on veut !

- La vision d'un Superman ensanglanté

Les premières secondes de la bande-annonce sont les plus intrigantes. Superman est violemment projeté sur la banquise depuis le ciel après avoir subi ce qui ressemble à une sévère raclée. De la part de qui ? Mystère. Un épais filet de sang s'échappe de sa bouche, il est sérieusement blessé, KO, le souffle sifflant, le visage marqué… Le demi-dieu de Krypton est vulnérable, il saigne. Bonne idée, nous craindrons ainsi davantage pour la vie du personnage que s'il était une machine de guerre indestructible, telle que Zack Snyder l'avait décrite dans Man of Steel.

- Le retour de l'inoubliable thème de John Williams

Comme dans Superman Returns, la mélodie instantanément reconnaissable de l'hymne composé par John Williams pour le chef-d'œuvre de Richard Donner est recyclée, comme si James Gunn tenait à nous rassurer en affirmant : « Je vous ai compris ! » Comprenez : je suis un fan comme vous et je suis conscient que le thème de Williams est à jamais indissociable du mythe. Oui, il l'est. Et les premières mesures font plaisir à entendre, quand bien même les voilà un peu gâchées par le choix d'un son de guitare électrique hors sol. Espérons surtout qu'en termes de bande originale ce nouveau Superman saura tout de même trouver son identité musicale avec un générique qui lui sera propre.

- Quelques plans mystérieux et la promesse d'un grand spectacle

On ne sait évidemment pas comment ces plans s'intégreront dans l'intrigue, mais un bout de la bande-annonce montre un pays étranger en proie à la guerre où, au milieu d'une foule en fuite et d'explosions, un enfant noir accablé tient une bannière à l'effigie du célèbre S, implorant l'intervention de Superman. Une autre poignée de secondes montre le héros, de retour à Metropolis, avancer au milieu d'une autre foule qui, elle, le conspue, lui jetant même un projectile à la tête. Curieux. Ailleurs dans le trailer, c'est la fête aux plans spectaculaires : gigantesques cristaux de glace sortant du sol (la forteresse de Solitude…), monstre géant style Kaiju terrassant Metropolis, gratte-ciel qui s'effondre… On en aura pour nos euros et le meilleur reste sûrement à venir.

On aime moins

- Krypto le super chien

Ça va passer ou ça va casser. Mais il va quand même nous falloir une très grosse dose de suspension d'incrédulité pour accepter l'inclusion du cabot Krypto dans ce blockbuster Superman made in 2025. Apparue pour la première fois en 1955 dans Adventure Comics #210, sous la plume et le crayon respectifs d'Otto Binder et de Curt Swan, la boule de poils venue de Krypton a été envoyée sur Terre par Jor-El pour tester un prototype de vaisseau avant que le scientifique ne mette au point la fusée définitive servant de berceau de l'espace pour sauver son fils Kal-El (futur Superman sur Terre, donc).

Les fans hardcore de la BD saluent l'idée de James Gunn d'introduire Krypto dans le tableau, vrai respect authentique, selon eux, de l'esprit comic book. Mais, si tout est bon dans le cochon, tout ne l'est pas forcément dans le toutou. Et la vision, dès les premières secondes de ce trailer, du canidé galopant à grande vitesse dans la neige, cape rouge au cou, à la rescousse de son super-maître en détresse qui vient de le siffler… avouons-le, on a eu un peu mal à notre Superman de 1978. James Gunn a beau répéter que son inspiration première fut son propre chien adopté, Ozu, Krypto sera, à l'évidence, surtout le meilleur ami des vendeurs de jouets à Noël 2025. Cet os à ronger pour le merchandising sera-t-il suffisamment bien tenu en laisse dans le film pour ne pas nous faire aboyer ? Wait and see…

- L'obligation de l'univers étendu

James Gunn nous avait prévenus : Superman ne sera pas le seul être aux super-pouvoirs dans le film. Et le toujours chauve Lex Luthor (joué par Nicholas Hoult, à l'affiche de Juré N°2 et Nosferatu) ne sera – peut-être – pas le seul vilain de l'histoire. Les images de ces 120 secondes de bande-annonce révèlent en tout cas non pas un, ni deux, ni trois, mais bien… quatre autres super-visages bien connus des lecteurs : les gentils Metamorpho (qui semble cependant ici un brin menaçant, joué par Anthony Carrigan), Mister Terrific (Edi Gathegi), Hawkgirl (Isabela Merced) et l'un des nombreux Green Lantern sous les traits de Guy Gardner (Nathan Fillion, sa bague au rayon vert, son atroce coupe au bol…).

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Difficile de ne pas ressentir un frisson d'appréhension face à une nouvelle surpopulation super dotée à l'écran autour du héros principal. La durée de Superman reste encore inconnue ; souhaitons qu'elle permette aux personnages centraux et à l'histoire de s'épanouir au milieu du cahier des charges désormais incontournable : la pose des fondations du futur univers partagé DC (le fameux DC Extended Universe refondu), qui se poursuivra au cinéma en 2026 avec Supergirl : Woman of Tomorrow de Craig Gillespie (Moi, Tonya).

- Une direction artistique qui doit encore convaincre

Beaucoup de couleurs, une palette lumineuse à l'excès, du grand angle, des effets visuels en cours de finition et dont le design ne semble pas garantir de promesses technologiques particulières (nous sommes soudainement étreints par la nostalgie de ce slogan « Nous vous ferons croire qu'un homme peut voler », qui nous a tant fait rêver en 1978-1979) : visuellement, nous sommes pour l'instant un peu sur notre faim. Le look un peu platouille du monstre-dragon cracheur de feu sur Metropolis n'est à cet égard guère réjouissant. Certes, James Gunn garde certainement dans sa manche de nombreux autres atouts… Nous ne sommes sûrement pas au bout de nos surprises, qu'il s'agisse de l'histoire ou des morceaux de bravoure du film. Restons donc patients et répétons-nous, tel un commandement sacré, la réplique préférée de l'agent Mulder dans X-Files : « I want to believe ! »

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