Strade Bianche : Wout van Aert s'offre une victoire de prestige devant Formolo et Schachmann
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Cette fois, c’est la bonne. Après avoir pris la 3e place ces deux dernières années, Wout Van Aert est enfin monté sur la plus haute marche du podium des Strade Bianche. A l’occasion de la première course World Tour post-confinement, le Belge de la Jumbo-Visma s’est imposé tout en puissance, en sortant en solitaire dans le secteur du Tolfe, le dernier de la journée. Il devance à Sienne l’Italien Davide Formolo (UAE Team Emirates) et l’Allemand Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe) et remporte ainsi la première classique majeure de sa carrière. A l’attaque loin de l’arrivée, Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) a finalement très vite explosé.
- Le film de la course
Strade Bianche
Chaleur, poussière et message d'espoir : les Strade Bianche relancent le World TourUn prodige du cyclo-cross peut en cacher un autre. Alors que l’on attendait beaucoup de la première participation de Mathieu Van der Poel (Alpecin-Felix), finalement distancé loin de l’arrivée après une crevaison, c’est bien un autre cyclocrossman, Wout Van Aert, qui a fait la loi sur les routes toscanes. Mais le Belge n’a pas seulement été le plus fort, il a aussi été le plus malin en attendant le bon moment pour porter l’estocade.
Car, longtemps, Jakob Fuglsang semblait parti pour se venger de sa défaite dans le dernier kilomètre l’an dernier. Deuxième derrière Alaphilippe en 2019, le Danois d’Astana a été le premier à se mettre en évidence à 53km de l’arrivée. Une accélération violente qui a très vite réduit les candidats à la victoire à une dizaine de coureurs. Et a perdu beaucoup de favoris annoncés.
Alaphilippe loin du compteLe vainqueur de 2011 Philippe Gilbert (Lotto-Soudal), Mathieu Van der Poel (Alpecin-Felix), Olivier Naesen (AG2R La Mondiale), Dylan Teuns (Bahrain-Merida), Peter Sagan (Bora-Hansgrophe) distancés, Tiesj Benoot (Sunweb) abattu par les crevaisons et contraint à l’abandon... Mais la plus grosse surprise est venue des Deceuninck-Quick Step, incapables de placer un coureur à l’avant. Zdenek Stybar a fini par limiter la casse (6e) mais Julian Alaphilippe n’a lui jamais été dans le coup. Malgré une tentative lointaine, le Français et tenant du titre a explosé dès que Fuglsang a haussé le rythme dans le secteur du Monte Sainte-Marie. Peu à peu, le groupe de tête s’est réduit à six coureurs et, au moment d’aborder l’ultime secteur, celui du Tolfe, ils n’étaient plus que cinq à espérer jouer la gagne : Alberto Bettiol (EF Education First), Davide Formolo, Maximilian Schachmann, Jakob Fuglsang et Wout Van Aert.
Wout van Aert
Crédit: Getty Images
Ayant sans doute en mémoire ses deux dernières ascensions vers la Plaza del Campo de Sienne lors des éditions précédentes des Strade Bianche, le Belge de la Jumbo-Visma n’a pas attendu le final pour placer une attaque puissante. Déclenchée à 12,5km de l’arrivée, celle-ci a tout de suite condamné Fuglsang. Un temps le seul à pouvoir réagir, Alberto Bettiol n’a pas tenu l’allure et le plus gros danger est finalement venu du duo Formolo-Schachamnn, qui se sont isolés en poursuite à 7km de l’arrivée.
Mais l’écart est vite monté au-delà des vingt secondes et, cette fois, Van Aert n’a pas souffert dans la montée finale pour s’offrir la première grande classique de sa carrière. 2020 est décidément une année particulière mais les Strade Bianche n’ont pas changé : une course haletante et un vainqueur de prestige.
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