Procès de Stéphane Plaza : ce qui est reproché à l'animateur qui ...
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Pression médiatique, harcèlement, chantage
Selon l’avocate, la «psychologue clinicienne» de l’animateur lui a «fortement déconseillé» de se rendre au tribunal «compte tenu du risque de décompensation psychologique liée à la pression médiatique et au harcèlement et tentative de chantage qu’il a subis récemment».
Les avocats de l’animateur ont également prévu de déposer en préalable deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) ainsi que des exceptions de nullité concernant des questions de procédure, a indiqué Me Plumet. Si le tribunal retient l’une ou l’autre des QPC pour la transmettre à la Cour de cassation, le procès pourrait être renvoyé à une date ultérieure. Quoi qu’il arrive, « nous sommes prêts », a assuré Me Plumet, qui compte plaider la relaxe de son client.
« Violences habituelles physiques et/ou psychologiques »
Stéphane Plaza, 54 ans, popularisé par ses différentes émissions sur M6, est poursuivi pour des « violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin » entre août 2018 et avril 2022 sur l’une de ses anciennes compagnes, ainsi que pour des « violences habituelles psychologiques par concubin » sur une autre femme entre décembre 2021 et septembre 2022.
Une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours a été établie pour ces deux femmes, Amandine B. et Irma Paola R., à la suite de ces violences. Une des QPC conteste le mode de calcul du nombre d’ITT accordées aux plaignantes.
En cas d’ITT supérieure à huit jours, le prévenu encourt jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. La peine encourue est de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende pour une ITT inférieure à huit jours.
L’animateur, sous contrôle judiciaire, récuse les accusations portées à son encontre. Au cours de sa garde à vue, en mars dernier, Stéphane Plaza avait « réitéré de manière claire qu’il n’était pas violent, ne l’avait pas été et ne le serait jamais », avaient réagi à l’époque ses avocats. Stéphane Plaza a été victime d’une « enquête à charge » de la part d’une « coalition entre femmes », a confié Me Plumet.
« Comportements problématiques »
Les accusations visant Stéphane Plaza avaient débuté en septembre 2023, avec la publication par Mediapart des témoignages de trois anciennes compagnes, qui dénonçaient des « humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d’entre elles, physiques ». Le site d’investigation évoquait aussi des « comportements problématiques » de la part de l’animateur dans le cadre professionnel.
Le parquet a ouvert une enquête pour violences conjugales en octobre 2023, après la réception de courriers de deux ex-compagnes de M. Plaza reprochant des « violences » commises au cours de leur relation.