Procès de Stéphane Plaza: 18 mois de prison avec sursis requis ...

Ce direct consacré au procès de Stéphane Plaza pour violences sur deux anciennes compagnes est terminé.

Le parquet de Paris a requis jeudi soir 18 mois d'emprisonnement avec sursis et 10.000 euros d'amende contre l'animateur. Ce dernier s'est défendu en évoquant l'impact de cette affaire sur sa carrière et ses pensées suicidaires.

Le verdict est attendu pour le 18 février prochain. Merci de nous avoir suivi sur BFMTV.com.

18 mois d’emprisonnement avec sursis simple et une amende de 10.000 euros ont notamment été requis contre Stéphane Plaza.

C'est désormais le moment des réquisitions. La procureure s'exprime et affirme que "ceci n’est pas le procès de celui qui aimait trop les femmes".

"Je ne pensais pas être aussi fragile. Depuis que cette affaire est sortie, j’ai mal à la poitrine.", déclare Stéphane Plaza à la barre, évoquant ses pensées suicidaires.

"En décembre 2023. Je me suis levé à 2h du matin. Je me suis habillé. Je suis sorti sur la terrasse au 6e étage. Je suis monté sur ma rambarde pendant 30 secondes. Mon seul but était d’en finir. La seule chose qui m’a retenu, c’est que je me suis dit: 'si je saute, on va penser que je suis coupable'. C’est la seule chose pour laquelle je suis redescendu", poursuit-il.

Le tribunal bascule sur l'examen de personnalité de Stéphane Plaza. Concernant son rapport à l'alcool, l'animateur reconnaît un alcoolisme mondain pendant des années mais plus maintenant et dit maintenant consommer entre un à deux verres par semaines. Il affirme n'avoir jamais consommé de drogue.

Stéphane Plaza, explique être toujours animateur mais "tourner moins en lien avec les faits qui me sont reprochés".

"Sur les émissions, j’ai choisi moi-même de me retirer des Grosses Têtes parce que je suis très affecté. Et faire de l’amour quand on a quelque chose qui nous mange l’intérieur, quand on a quelque chose qui n’est pas réglé, je ne trouve pas ça très honnête", déclare-t-il.

Il dit également avoir eu des contrats qui ont été annulés du fait de l'enquête: "je devais tourner pour un Marvel aux États-Unis. Quand on vous soupçonne de violences, c’est terminé. Vous n’allez plus chez Disney. C’est terminé. Je ne tourne plus de film."

Stéphane Plaza dit aussi avoir vu trois psy et en voit toujours deux et ce, deux fois par semaine, se disant sous antidépresseur et sous Ritaline car diagnostiqué TDAH (trouble déficit de l'attention avec hyperactivité, NDLR).

Le tribunal continue d'examiner les accusations portées par la seconde plaignante. Elle dénonce des violences psychologiques et un dénigrement permanent qui l'a plongée dans la dépression.

Ils se sont rencontrés sur le tournage d'une émission. Stéphane Plaza affirme que, pour lui, elle n'était qu'une conquête parmi d'autres. Elle dit que leur relation était plus sérieuse que cela et raconte qu'il la dénigrait en permanence et s'énervait facilement.

Lui s'en défend en disant que c'était de l'humour, que c'était un "jeu" et surtout que cette relation n'était pas sérieuse. "Je lui ai dit 'Je t'aime'. Mais je le dis à tout le monde. Même à ma petite chatte Topaze, je dis 'Je t'aime'", déclare-t-il.

Il estime aussi que "mathématiquement", cette relation ne pouvait pas être sérieuse, parce qu'il n'avait pas le temps pour plus, ayant "six relations en même temps". L'animateur juge qu'elle a voulu se venger, déçue que la relation ne soit pas plus sérieuse.

Lorsqu'il est interrogé sur des propos qu'il a tenus à l'égard de la seconde plaignante, Stéphane Plaza assure que c'est "plutôt un jeu".

Elle "se considère comme la Shakira de Ville-d’Avray. Tout le monde la connaît. Et elle dit qu’elle a 20 ans", ajoute l'animateur.

Selon la plaignante, qui l'accuse de violences psychologiques, Stéphane Plaza lui a tenu ces propos: "On dirait une bimbo. Ce n’est pas digne d’une blonde de se mettre des faux nibards comme ça."

Le tribunal interroge Stéphane Plaza sur la façon dont il vit cette audience. "Vous parlez fort. Vous semblez nerveux...", avant le président

"Je suis un pétochard. Je suis une flipette. Je suis même, je peux le dire, je suis un lâche. Mais je ne suis pas violent. Je suis allé dans des associations pour aider les femmes."

L'animateur reconnaît être "nerveux" devant le tribunal. "On touche au fond de moi quelque chose de grave. On m’humilie. Mon nom est taché. Et quoi qu’on dise, on dira 'Stéphane Plaza, il y a un doute'."

"Alors j’aime les femmes. Peut-être un peu trop. Peut-être un peu trop. Mais je n’ai jamais frappé. Alors ne renversons pas… Je suis aussi atteint à l’intérieur."

Poursuivant l'audition de la jeune femme qui accuse Stéphane Plaza de violences physiques et psychologiques, le tribunal évoque 65 vidéos intimes de la plaignante adressée à Stéphane Plaza. Pour la défense de l'animateur, ces vidéos sont la preuve que l'animateur n'exerçait pas de violences.

"Ce que fait le prévenu, c'est du revenge porn", s'insurge Me Benjamin Chouai, l'avocat de la jeune femme.

Cette dernière affirme que ces vidéos sont antérieures aux faits reprochés. "On n'est pas là pour juger la libido de ma cliente ! On est là pour juger celui-ci pour des faits de violences. Ce qu'il fait s'appelle du revenge porn et c'est infractionnel!", poursuit l'avocat.

C'est désormais la première plaignante qui est auditionnée par le tribunal. Elle apporte une toute autre version quant au déroulé des faits qui ont conduit à sa blessure à la main.

Réfutant les accusations de jalousie portées à son encontre par Stéphane Plaza, la jeune femme évoque un message qu'elle a envoyé à "un faux profil sur Instagram" dans lequel elle explique être en couple avec l'animateur.

"Il s’assoit sur le fauteuil. Je reste à distance. Il commence à me dire que je n'ai pas à dire qu'on est en couple, que je n'ai pas à parler de lui. J’essaye de lui expliquer que je ne comprends pas d’où vient le mal. Il est a 2 cm de moi, je sentais ses postillons sur son visage. Il attrape ma main derrière les articulations, il claque le bras, et c’est là que les trois articulations ont sauté."

Concernant une autre épisode de violences physiques dénoncé par la jeune femme, lors duquel l'animateur lui a cassé un doigt et lui en a luxé deux autre,s Stéphane Plaza reconnaît mais se justifie par le fait qu'il "ne contrôle pas sa (ma) force".

"Je suis dyspraxique (personne ayant une difficulté à réaliser certains gestes et actions volontaires, NDLR). J’ai blessé de nombreuses personnes. Mais physiquement, je ne la plaque pas contre le mur."

Selon lui, les faits se sont déroulés dans un contexte de scène de jalousie. "Elle pète un câble, me dis 'Tu es un connard'. Je pars dans la chambre. Je reviens dans le salon. Je me rassois. Et ça continue. Je me lève. C’est vrai, j’ai tendance à parler fort. Je lui dis 'Ecoute, là, vaut mieux que je parte'. Et elle me barre la route."

Stéphane Plaza assure que la jeune femme a levé la main en l'air. "Je l’ai pris et je les ai envoyé vers le bas", explique-t-il mimant le geste. "C’est pour ça que je suis malheureux de cet accident et que je m’excuse."

Stéphane Plaza apparaît très agité lors de son interrogatoire par le tribunal. Il parle très fort, il bouge beaucoup, mime et remime les scènes qu'on lui reproche et qu'ils contestent. Il apparaît très combatif, se défendant avec vigueur.

Le président du tribunal ne laisse rien passer et l'interroge sur tous les détails.

La défense de Stéphane Plaza consiste en partie à faire passer la victime pour une menteuse. mais des éléments jouent contre lui, à savoir qu'elles sont deux plaignantes, qu'un troisième témoignage a été porté au dossier et que d'autres témoins sont en sa défaveur.

Stéphane Plaza est interrogé sur un épisode de violences physiques dénoncés par la première plaignante. Les faits se sont déroulés, selon la jeune femme, à Saint-Paul-de-Vence, où elle dit avoir reçu un coup de poing à l'épaule alors qu'elle était au téléphone avec sa mère.

"Moi, je vous répète les yeux dans les yeux: il n’y a pas eu de violences! Pourquoi la maman fait cette déposition. Je ne sais pas! Mais je vais tout dire... Je réfute tous les faits de violences et celui-ci, oui!"

Selon le récit fait par l'animateur devant le tribunal, la journée s'était déroulée dans une ambiance alcoolisée, en présence d'un ami de Stéphane Paza et de la famille de cet homme. "On décide de prendre un bateau pour aller sur une plage à Saint-Tropez. On déjeune. Et là, je ne conduis pas. On déjeune au champagne Ruinart et on mange des coquilles saint-Jacques. Et on commence à danser sur les tables. C’est festif", raconte l'animateur.

Sa compagne de l'époque lui aurait alors fait "une crise de jalousie". "Je ne dis rien", assure-t-il. Une fois de retour à leur domicile, Stéphane Plaza dit avoir continué à boire de l'alcool. "Après le dîner, je dors. Je dors, je dors et je ronfle", assume-t-il.

"Il n’y a pas eu d’altercation. J’ai dormi."

Par la suite, Stéphane Plaza assure ne pas avoir "reçu de texto". "Il n’y a pas un message où on me dit qu’est ce qu’il s’est passé", insiste-t-il.

A la repirse de l'audience, Stéphane Plaza a été invité à s'approcher pour être interrogé par le tribunal sur les faits qui lui sont reprochés.

L'animateur est interrogé sur la première plainte qui dénonce des faits remontant à 2017. La jeune femme a expliqué avoir rencontré Stéphane Plaza alors qu'elle cherchait du travail. L'intéressé confirme avoir rencontré cette femme en février 2017, cette dernière, styliste de métier, lui avait alors donné son CV. Les deux ont continué à échanger par la suite, notamment avec des "photos coquines", explique-t-il.

"Je suis tombé sous le charme de cette femme", raconte Stéphane Plaza, évoquant le début de cette relation qui va "durer longtemps". "On se voit une fois par semaine, chez elle", précise-t-il.

L'audience est suspendue. Elle reprend à 14 heures avec l'interrogatoire de Stéphane Plaza.

Le président du tribunal correctionnel de Paris rappelle les faits reprochés à Stéphane Plaza. Il mentionne les violences physiques qu'auraient fait subir l'animateur à ses compagnes, l'une a eu un doigt cassé, et le climat de terreur qu'il aurait créé.

"Il me disait qu’il m’avait trouvée dans le caniveau comme un petit chaton et que s’il le voulait, j’y retournerai", lit le président, à partir des déclarations de la plaignante.

"Je te bute si tu me trompes", aurait aussi menacé l'animateur à l'une de ses compagnes.

Stéphane Plaza a de son côté toujours nié toute violence volontaire.

Le président du tribunal correctionnel de Paris annonce que la décision concernant Stéphane Plaza ne sera pas rendue aujourd'hui.

Le président du tribunal envisage de rendre sa décision le mardi 18 février à 13h30.

Les avocats des plaignantes répliquent aux propos de l'avocat de Stéphane Plaza, qui a dénoncé une enquête menée "uniquement à charge" par le parquet.

"Je n'avais pas l'intention de plaider, mais je vais le faire quand même parce que cela me choque un peu. C'est tellement outrancier. On parle d'un complot judiciaire mené par le parquet", déplore Me Clotilde Lepetit, avocate d'une plaignante.

"Je pense que la défense de M. Plaza a mal lu le dossier", grince Me Benjamin Chouai, qui assure la défense d'une autre plaignante.

Me Carlo Alberto Brusa, avocat de Stéphane Plaza soutient, pendant l'audience, que l'enquête menée par le parquet contre son client a été réalisée "uniquement à charge" et dénonce un "rouleau compresseur".

"En raison de son statut de personnage public, il n’a pas eu le droit à une procédure équitable", affirme l'avocat à propos de l'agent immobilier qui nie l'ensemble des faits qui lui sont reprochés.

D'abord agent immobilier, Stéphane Plaza est devenu l'un des animateurs vedette de la télévision avec l'émission Recherche appartement ou maison diffusée sur M6 à partir de 2006. Ont suivi depuis d'autres programmes, Maison à vendre à partir de 2007, puis Chasseurs d'appart à partir de 2015.

Mais les audiences de ces émissions sont actuellement en baisse et seulement deux nouveaux numéros inédits de Recherche appartement ou maison ont été tournés depuis l'automne dernier, selon nos informations.

>> Les difficultés de Stéphane Plaza en marge de ses ennuis judiciaires

En marge du procès, Stéphane Plaza avait déposé une plainte pour harcèlement et cyberharcèlement déposée à l'encontre de ses deux anciennes compagnes qui l'accusent de violences physiques et/ou psychologiques.

Elle a toutefois été classée sans suite mardi 7 janvier, a appris BFMTV, confirmant une information de Mediapart. De quoi priver l'agent immobilier d'un argument de défense.

Stéphane Plaza a redéposé une plainte avec constitution de partie civile.

Discret depuis le début de l'affaire, Stéphane Plaza est sorti du silence en décembre dernier sur Instagram pour adresser un message à ses soutiens pendant cette "année difficile".

"Je tiens à vous remercier du fond du cœur pour votre soutien indéfectible tout au long de cette année", a indiqué l'animateur dans un message publié en story et qui n'est désormais plus en ligne.

L'ancien animateur préféré des Français est accusé par deux de ses anciennes compagnes.

Il doit être jugé pour "violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin" entre 2018 et 2022 sur une ancienne compagne, ainsi que pour "violences habituelles psychologiques par concubin" sur une autre, entre 2021 et 2022.

Le témoignage d'une troisième femme, et ex-compagne de Stéphane Plaza, pourrait être cité à l'audience, bien qu'elle ne figure pas dans la prévention retenue par le parquet de Paris.

Depuis le début de cette affaire, l'animateur conteste les faits. Ses avocats entendent plaider la relaxe et dénoncent les mensonges des jeunes femmes.

Selon l'animateur, qui a déposé plainte pour harcèlement à l'encontre des femmes qui l'accusent, tout cela ne serait qu'une cabale orchestrée par d'anciennes compagnes qui n'ont pas accepté la rupture.

Comme attendu, Stéphane Plaza est présent à l'audience, ce jeudi matin. Il est apparu vêtu d'un costume bleu, le visage fatigué et amaigri.

Lors d'une précédente audience en août dernier, l'animateur ne s'était pas présenté en raison de "fragilités psychologiques", ce qui avait conduit le président du tribunal à ordonner une expertise médicale. Celle-ci a été rendue récemment et a conclu que l'animateur était bien "apte à comparaître".

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au procès de Stéphane Plaza.

L'animateur est jugé depuis 9h30 pour "violences habituelles par concubin" devant la 10e chambre du tribunal judiciaire de Paris. Il encourt une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.