Affaire Stéphane Plaza : l'animateur absent de son procès pour ...
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L’animateur ne sera pas présent à l’audience pour des raisons de «santé mentale». Stéphane Plaza, présentateur de Recherche appartement ou maison, entre autres, sur M6, doit comparaître ce mercredi 28 août après-midi devant un tribunal correctionnel pour «violences habituelles physiques et /ou psychologiques par concubin» entre août 2018 et avril 2022 sur l’une de ses anciennes compagnes, ainsi que pour des «violences habituelles psychologiques par concubin» sur une autre femme entre décembre 2021 et septembre 2022. Mais la «psychologue clinicienne» de l’animateur lui a «fortement déconseillé» de se rendre au tribunal «compte tenu du risque de décompensation psychologique liée à la pression médiatique et au harcèlement et tentative de chantage qu’il a subis récemment», a expliqué ce matin même Me Hélène Plumet, son avocate.
Le journal d’investigation Mediapart avait révélé en septembre 2023 les témoignages de ses anciennes compagnes des faits d’«humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d’entre elles, physiques». «Il s’est levé d’un coup et s’est mis à me hurler dessus, à quelques centimètres de mon visage, racontait une de ses compagnes à Médiapart. Par réflexe de défense, j’ai mis les mains devant moi, à hauteur de mon torse. Il a alors saisi ma main au niveau des doigts et les a retournés avec violence. J’ai hurlé de douleur. Trois de mes doigts pendaient, ils sont devenus rapidement violets et gonflés.»
Me Plumet avait alors répondu qu’il s’agissait d’accusations mensongères et «fantaisistes», et que «la plupart de ces allégations ne sont pas étrangères à trois femmes qu’il a fréquentées et qui, finalement éconduites, se sont liguées contre lui pour lui porter préjudice par tous les moyens». En octobre, deux d’entre elles ont déposé plainte devant la justice, entraînant l’ouverture d’une enquête qui débouche sur un procès.
La défense dépose une question prioritaire de constitutionnalité
Stéphane Plaza sera donc représenté par ses avocats ce mercredi au tribunal judiciaire de Paris pour répondre aux accusations de ces deux femmes, qui se sont vues toutes les deux prescrire plus de huit jours d’incapacité totale de travailler (ITT). La première dénonce des violences physiques, ayant notamment entraîné une fracture au doigt et la luxation de deux autres, la seconde des violences psychologiques. Elles affirmaient toutes deux – ainsi que la troisième femme témoin de Mediapart – avoir eu peur pour leur intégrité physique.
Les conseils de l’animateur ont annoncé au Parisien, la veille de l’audience, avoir déposé une question prioritaire de constitutionnalité, dans le cadre de la défense de leur client. Ils ont ainsi demandé au tribunal en charge de l’audience de définir, avant le début des débats, d’examiner leur contestation, d’une part «sur les règles de convocation du prévenu», et d’autre part «mode de calcul du nombre de jours d’incapacité totale de travail (ITT) accordés aux victimes de violences». Le juge devra statuer sur le caractère sérieux de ces questions en amont de l’audience. S’il estime qu’il faut l’avis de la Cour de cassation à leur sujet, le procès serait renvoyé.
Malgré les révélations médiatiques sur Stéphane Plaza, que ce soit sur le plan des violences conjugales ou de son comportement au travail, l’animateur est toujours programmé sur M6, notamment dans l’émission Maison à vendre. Le lendemain de la parution de l’article Mediapart, la chaîne avait annoncé entamer une enquête interne. Le but : «faire remonter certains points qui ne l’auraient pas été. Il s’agit d’une procédure RH classique», déclarait un responsable du groupe. Pour l’instant, aucune déprogrammation ni de rupture de contrat n’a été annoncée concernant Stéphane Plaza. «Je suis marié à Nicolas de Tavernost», le patron de M6, déclarait l’animateur en mai 2023.