Le Stade Brestois encensé par les entraîneurs de Ligue 1
Resté longuement dans les vestiaires après la défaite de son équipe à Brest, Gennaro Gattuso est arrivé très tard en conférence de presse, dimanche soir. Trois questions lui ont été posées, toute sur la dramatique situation marseillaise. Auxquelles il a répondu, avec franchise. Mais la chargée de communication a rapidement mis fin à sa présence face aux médias, sans qu’on n’ait pu le lancer sur la dynamique du Stade Brestois. D’autres entraîneurs de Ligue 1 l’avaient fait avant lui, cette saison. Il y en a un qui ne tarit pas d’éloges sur l’équipe d’Éric Roy, c’est celui de Nice, Francesco Farioli. Avant la rencontre retour jouée il y a deux semaines à Le Blé, l’Italien avait lui-même lancé le sujet la veille de match. « Quand on voit la valeur de cette équipe de Brest, ce qu’ils font depuis le début de saison, c’est exceptionnel. Je pèse mes mots. C’est la révélation du championnat, cela va au-delà de toutes les attentes ». Farioli était présent au Parc des Princes quand le Stade Brestois, mené 2-0, avait ramené un nul. « Quand on voit l’agressivité qu’ils mettent, leur envie, la volonté qu’ils ont, c’est énorme. C’est une équipe avec des valeurs ».
Ce n’est pas après ce match de Ligue 1 du 28 janvier que Luis Enrique s’était attardé sur Brest. Mais dix jours après, le 7 février, quand sa formation parisienne avait fini par venir à bout du Stade Brestois en Coupe de France. Avec, là aussi, des termes forts adressés à l’attention des Bretons. « On a plus souffert contre Brest que dans beaucoup de matchs de Ligue des champions, avait alors félicité l’Espagnol, qui avait longuement congratulé Éric Roy à l’issue de ce huitième de Coupe de France. Brest est une des équipes, pas en France mais en Europe, avec la meilleure dynamique au niveau du jeu et de la confiance ». Des éloges venus de coachs disputant les premiers rôles dans le championnat français. Ceux qui dirigent des équipes luttant pour le maintien ont aussi relevé l’identité brestoise, qui permet au club rouge et blanc de légitimement rêver d’Europe.
Gourvennec : « Une force tranquille »
« Brest est dans une très grande dynamique, ils ne s’énervent jamais, analysait Jocelyn Gourvennec, quand Brest était sereinement allé s’imposer 2-0 à la Beaujoire en décembre. Ils ne se posent pas de questions et sont en confiance. Rien ne m’a surpris, on a vu le Brest que l’on connaît. Ça s’est joué sur le gain des ballons et la justesse technique. Qu’est-ce que dégage cette équipe du Stade Brestois ? Une force tranquille. Je les ai beaucoup vus jouer cette année, ils sont toujours au diapason. Ils ont des habitudes de jeu et les cultivent. Ce n’est plus une surprise, ils n’ont rien volé à personne. Il faut qu’on s’en inspire ». « Brest est l’une des meilleures équipes du championnat », pensait Pascal Gastien tandis que son équipe clermontoise s’était fait punir 3-0 à Le Blé, au match aller. « Brest a plus de maturité que nous dans le jeu », relevait à son tour Lazlo Bölöni à Metz, aussi battu par le Stade Brestois. Michel Der Zakarian, enfin, qui s’est déjà incliné à l’aller (3-1) et au retour (2-0) avait évoqué « une équipe brestoise qui utilise mieux le ballon, une formation en confiance qui réalise de très bons matchs. On a été submergé ».