Diminué, le Stade Brestois tenu en échec par Nantes
Après un mois à 25 buts (12 marqués, 13 encaissés), et plusieurs matchs inoubliables, le Stade Brestois s’est cette fois montré plus discret, pour signer son quatrième 0-0 de la saison. Une semaine après l’ébouriffant et mémorable succès de ses joueurs à Rennes, Eric Roy avait décidé de reconduire le même « onze » qu’au Roazhon Park.
Des fondamentaux sur lesquels s’est appuyé le club finistérien depuis le début de la saison pour aller décrocher une place européenne historique, un 4-3-3 plus que bien rodé et qui a largement prouvé son efficacité.
Deux changements prématurés préjudiciables
Mais passée la bonne entame de match de ses joueurs, à l’image d’une belle frappe de Locko bien détournée par Lafont (9’), et une domination quasi sans partage, l’entraîneur brestois, des tribunes car suspendu, n’a pu que constater les sorties prématurées de deux de ses joueurs-cadres, deux de ses principaux créateurs, accessoirement : Pierre Lees-Melou, tout d’abord, visiblement pas bien remis du coup reçu à Rennes une semaine plus tôt et suppléé par Jonas Martin dès la demi-heure de jeu, puis Romain Del Castillo, qui s’est traîné de longues minutes le long de son côté droit avant d’être remplacé par Mathias Pereira Lage, toujours avant la pause.
Ce double changement, forcément préjudiciable pour les Finistériens, s’est immédiatement traduit par un regain nantais. Incapables de se créer la moindre occasion durant les quarante premières minutes de la rencontre, les hommes d’Antoine Kombouaré ont enchaîné trois énormes occasions, en l’espace de trois minutes, toutes vendangées par Mathis Abline.
Manque de fraîcheur côté brestois
Balayée par un crachin digne d’un mois de novembre, la rencontre, opposition entre deux formations aux ambitions opposées - l’une visant la Ligue des Champions, l’autre se battant pour son maintien - a mis en évidence un certain manque de fraîcheur d’un côté, et une forme de prudence de l’autre.
Forcément émoussés par les matchs à très haute intensité qu’ils ont disputés ces dernières semaines (face à Lyon, Monaco et Rennes), les Brestois ont semblé moins tranchants, moins inspirés. Contraint par le double changement du début de match, le staff brestois n’a pas non plus eu la liberté qu’il affectionne d’ordinaire pour faire rentrer du sang neuf à l’heure de jeu.
L’impression générale dégagée par la rencontre, amorce du sprint final du championnat, s’est renforcée au fil des minutes, chacune des deux équipes semblant se satisfaire du partage des points. Avec ce point pris, Brest en compte deux d’avance sur Lille, et se retrouve donc sous la menace des hommes de Fonseca, même si ceux-ci auront fort à faire face à Lyon ce lundi.
Un point qui pourrait s’avérer décisif en fin de saison, Brest ayant deux rencontres à sa portée (réception de Reims, déplacement à Toulouse) pour clore un championnat que personne, à Brest, n’oubliera de sitôt, quoiqu’il arrive.
La fiche technique
Arbitre : M. Turpin.
Spectateurs : 15 159.
Avertissements : Brest : Locko (21’), Lala (59’) , Doumbia (87’) ; Nantes : Traoré (54’), Chirivella (89’)
BREST : Bizot - Lala, Chardonnet (cap.), Brassier, Locko - Lees-Melou (Martin, 28’), Magnetti, Camara (Doumbia, 74’) - Del Castillo (Pereira Lage, 41’), Mounié (Le Douaron, 74’) Satriano.
Entraîneur : Julien Lachuer.
Non entrés en jeu : Coudert (g.), Zogbé, Amavi, Lebeau, Brahimi.
NANTES : Lafont (cap.) - Castelletto, Cömert, Pallois - Coco (Cozza, 89’), Sissoko, Moutoussamy (Chirivella, 71’), Duverne (Amian, 80’) - Traoré (Mollet, 71’), Kadewere, Abline (Mohamed, 71’).
Entraîneur : Antoine Kombouaré.
Non entrés en jeu : Petric (g.), Zézé, Oger, Bamba.