Trente-sept ministres des Sports prennent position sur la guerre en Ukraine

« La guerre de choix non provoquée et injustifiable par la Russie contre l'Ukraine, avec l'appui du gouvernement biélorusse, est odieuse et constitue une violation flagrante de ses obligations internationales. Le respect des droits humains et le maintien de relations pacifiques entre nations constituent le fondement du sport international », écrivent, de concert, les ministres des Sports de trente-sept pays, dont les États-Unis, l'Allemagne ou encore la Corée du Sud, dans un communiqué à l'initiative de la France qui préside le Conseil de l'Union européenne.

Les dirigeants affirment leur soutien à la position des organisations sportives internationales qui se traduit par trois principes dont le premier : « La Russie et la Biélorussie ne devraient pas être autorisées à accueillir, à soumettre de candidature ou à se voir accorder le droit d'accueillir des événements sportifs internationaux. » Ils souhaitent également que « les athlètes, sélectionnés par la Russie et la Biélorussie, les administrateurs et les équipes représentant l'État russe ou biélorusse devraient se voir interdire de participer à des compétitions dans d'autres payes, incluant celles qui représentent des organismes, des villes ou des marques représentant la Russie ou la Biélorussie, tels que les grands clubs de football ». Enfin, les dirigeants recommandent « des mesures appropriées [...] pour limiter les partenariats et autres soutiens financiers provenant d'entités ayant des liens avec les États russe ou biélorusse ».

Les trente-sept invitent les fédérations sportives internationales à suivre ces trois principes et saluent la décision, certes un peu tardive, du Comité international paralympique (IPC) « d'empêcher les athlètes russes et biélorusses de participer aux Jeux paralympiques d'hiver de 2022 à Pékin ». Ils encouragent « toutes les organisations sportives internationales et les instances juridiques compétentes à ne pas sanctionner les athlètes, entraîneurs ou officiels qui décident de résilier unilatéralement leur contrat avec des clubs russes, biélorusses ou ukrainiens, ainsi qu'à ne pas poursuivre ou sanctionner les organisateurs sportifs qui décident d'interdire les athlètes ou les équipes sélectionnés par la Russie ou la Biélorussie, financiers provenant d'entités ayant des liens avec les États russe ou biélorusse ». Enfin, ils incitent « la communauté sportive internationale à continuer de manifester sa solidarité avec le peuple ukrainien ».