Compétitions - Sports : les quatre clubs professionnels de la métropole d'Orléans sont en mauvaise posture

Football

L’US Orléans se sait dans l’obligation de performer cette saison, sa deuxième consécutive en National et donc normalement la dernière avant qu’on lui retire son statut professionnel, mais elle est, pour l’heure, loin du compte. Seulement 12e de son championnat, alors qu’on a dépassé le premier tiers de l’exercice, l’équipe dirigée par Xavier Collin depuis cet été n’a qu’un petit point d’avance sur la zone rouge et déjà douze de retard sur le podium.

Il faut lui reconnaître du mieux ces temps-ci, avec une série de six matches sans défaite, toutes compétitions confondues et le début d’une épopée en Coupe de France. Le tirage au sort du 7e tour, qui l’avait envoyé en Corse vendredi dernier, chez l’AC Ajaccio, troisième de Ligue 2, ne l’avait pourtant pas gâtée. On saura vite si sa performance (0-0, 3 tirs au but à 4) est le signe d’un renouveau durable ou une simple péripétie dans une saison ratée.

Ses temps de passage actuels ne sont guère rassurants, avec seulement trois victoires acquises en près de quatre mois de championnat et une attaque pas digne d’un candidat à la montée (13 buts en 13 matches).

Basket-ball

Quart de finaliste du dernier championnat de France, Orléans Loiret Basket supporte, avec deux victoires en huit journées, la lanterne rouge de Betclic élite avec Paris et Le Portel. À l’intersaison, quand beaucoup consolidaient leur budget et renforçaient leur effectif, le club a perdu une partie de ses moyens financiers et l’essentiel de son effectif. Recrutement tardif, blessures, indisponibilités du palais des sports (d’où six déplacements en neuf premières journées) expliquent pour partie les difficultés rencontrées par l’OLB en ce début de saison?; mais en partie seulement.

Le club en convient qui, pour éviter une relégation qui serait catastrophique à quelques mois d’intégrer CO’Met et sa grande salle, devrait ajouter d’ici peu un nouveau joueur (étranger) à son groupe.

Handball

À ce jour, la Métropole d’Orléans n’a toujours pas communiqué le montant de sa subvention accordée aux deux clubs professionnels de l’agglomération pour la saison... en cours ! Il serait question d’une enveloppe égale à celle de la saison passée pour le Fleury HB (Ligue féminine) et d’une aide légèrement supérieure pour les Septors de Saran (Starligue masculine), liée à des prestations nouvelles, factuelles.

Sans Jean-Pierre Gontier, son ex-président et sponsor principal, le FLHB, dernier (0 succès en 9 matches) d’un championnat qu’il a remporté en 2015, ballotté entre la salle Albert-Auger de Fleury et le palais des sports d’Orléans, doit désormais composer avec des moyens financiers limités. 

L’absence non programmée de Nianh, les départs précipités pour raisons personnelles (Lacrabère, Uscinowicz) ou encore les blessures ou autres soucis de santé (Kamdop, Agathe, Peillon, Wajoka, Sankharé, Thobor, Rizo Gomez aujourd’hui) n’ont rien arrangé en cette année 2021… Surtout dans un championnat où, derrière Brest et Metz, le niveau s’est densifié comme la concurrence s'est accrue.

La halle Jacques-Mazzuca, le terrain des miracles...

Le Saran HB n’est pas en difficulté financière comme le Fleury HB mais la problématique est partagée, au-delà des soutiens privés : sur qui compter à l’avenir, au niveau des collectivités locales, pour pérenniser sa place au sein de l’élite?? Et, surtout, à quelle hauteur ?

Mais qui sait, au juste, quelle est la politique de la Métropole pour le sport de haut niveau ?

La rédaction des sports