SNCF : 800 000 voyageurs affectés par l'« attaque massive » contre ...
A quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO), la SNCF a annoncé avoir subi, dans la nuit de jeudi 25 à vendredi 26 juillet, une « attaque massive d’ampleur pour paralyser » son réseau de lignes à grande vitesse. La circulation des TGV sur les axes Atlantique, nord et est sera « très perturbée ». Il s’agit de « plusieurs actes de malveillance concomitants touchant les LGV [lignes à grande vitesse] Atlantique, nord et est », a indiqué le groupe ferroviaire dans, un communiqué précisant que « des incendies volontaires ont été déclenchés pour endommager |les] installations ».
Ces actes malveillants se sont produits à Croisilles (Pas-de-Calais) pour bloquer les lignes à grande vitesse dans le nord, à Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), où le centre de commande centralisée contrôle la circulation à l’est, à Courtalain (Eure-et-Loir), ce qui perturbe le trafic sur l’axe Atlantique. En revanche, une tentative de sabotage à Vergigny (Yonne) a pu être déjouée, permettant aux trains à grande vitesse sur le quart sud-est de circuler.
En conséquence, la circulation des TGV sur ces trois axes est « très perturbée ». « Nous détournons certains trains sur ligne classique, mais nous allons devoir en supprimer un grand nombre », a affirmé la SNCF. La ligne du TGV Sud-Est n’est, elle, en revanche, « pas touchée », a précisé le groupe. Dans la matinée, un train sur deux circulait vers l’est, le nord et la Bretagne, et un train sur quatre vers le Bordelais.
« Commencer les réparations »
Quelque 800 000 clients sont concernés, a estimé Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF. « Les incendies ont été réalisés dans des endroits stratégiques. Dans l’ouest, près de la bifurcation entre les trains qui vont vers la Bretagne et ceux qui vont vers le sud-ouest. » Dans le nord, près de la bifurcation entre ceux qui vont vers Lille et ceux qui vont vers Arras et le bassin minier.
PDG de SNCF Réseau, la filiale du groupe qui gère les infrastructures, Matthieu Chabanel a donné quelques précisions sur les actes de malveillance, vendredi matin : « Nos systèmes techniques ont détecté le sabotage autour de 4 heures du matin, ce qui a permis de gérer en toute sécurité la circulation des trains », notamment en supprimant des services.
Des équipes de SNCF Réseau sont « déjà sur place pour procéder au diagnostic et commencer les réparations », mais cette « situation devrait durer au moins tout le week-end, le temps d’effectuer les réparations », a déclaré l’opérateur. M. Chabanel précise que des câbles ont été brûlés, puis coupés. « Cinquante câbles de dix fils chacun, cela fait 500 câbles à reconnecter, qui concernent des équipements essentiels pour la sécurité, comme la signalisation », explique-t-il.
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