Covid-19. Retour du confinement en Seine-Maritime

Le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, ont tenu jeudi 18 mars, à partir de 19 heures, une conférence de presse. Le chef du gouvernement y a indiqué que la Seine-Maritime et l'Eure figuraient parmi les seize départements où seront appliquées "des mesures de freinage massives" de la progression du coronavirus Covid-19.

Ce confinement aménagé débutera vendredi 19 mars, au soir, pour quatre semaines. Le locataire de Matignon a précisé qu'il s'agissait de "freiner sans enfermer". Ainsi, dans ces territoires, "les écoles et collèges resteront ouverts. Les cours d'Education physique et sportive y seront maintenus". Les lieux de culte resteront accessibles.

Seuls les commerces de biens de première nécessité pourront rester ouverts. Cette fois, les livres et disques figurent dans cette liste. Pour les autres magasins, c'est rideau baissé pour un mois ! "Pour ralentir l'épidémie, il faut limiter les risques de contact dans les lieux clos", a justifié le Premier ministre. Les déplacements hors domicile seront encadrés. Il sera possible de sortir en journée "pour s'aérer et faire du sport" avec une attestation et dans un rayon de 10 km autour de chez soi. Les déplacements interrégionaux seront interdits. Seule (très maigre) consolation, le couvre-feu passe de 18 heures à 19 heures à partir de "samedi prochain".

Comme les risques de contamination sont importants sur les lieux de travail (29 %), "toutes les entreprises et administrations qui le peuvent doivent recourir au télétravail, quatre jours sur cinq".

"Ce n'est pas une bonne nouvelle. Mais ces mesures, je les crois indispensables et équilibrées", a indiqué Jean Castex. Elles pourraient être étendues à d'autres parties du territoire si la situation continue de se tendre. "La progression de la maladie s'accélère fortement. Cette reprise s'apparente à une troisième vague alors que nous approchons du chiffre terrible des 100 000 morts. La cause, c'est l'arrivée de ce variant britannique plus contagieux, plus virulent et plus grave. La situation est préoccupante. Le but est qu'elle ne nous échappe pas", a justifié le chef du gouvernement.