Sébastien Delogu moqué par l'extrême droite pour sa lecture difficile ...
Lundi 9 septembre, en commission des finances, Sébastien Delogu (LFI-NFP) a buté sur quelques mots lors d’une lecture, s’attirant alors les moqueries de la part d’élus.
Un "mépris de classe”? Le député LFI Sébastien Delogu, connu pour avoir déployé fin mai un drapeau palestinien à l'Assemblée, est devenu la cible de plusieurs critiques de droite et d'extrême droite, après une vidéo le montrant en train de lire un peu difficilement son intervention en commission des Finances de l'Assemblée nationale lundi.
Sur X, des élus se sont moqués, comme le député RN Julien Odoul qui souligne qu'en "mode racaille, c'est plus fluide", ou le conseiller LR de Paris Aurélien Veron, qui ironise sur "L'École de la Seconde Chance (qui) ouvre une antenne à l'Assemblée nationale".
Outre le soutien de ses camarades insoumis, Sébastien Delogu a reçu celui de plusieurs élus socialistes, comme les députés Fatiaha Keloua-Hachi et Philippe Brun, qui dénonce un "mépris de classe". Mais le plus tonitruant vient de la sénatrice Laurence Rossignol, pourtant anti-LFI:
"Je n'ai aucune sympathie politique (c'est un euphémisme) pour Sébastien Delogu", écrit-elle, "mais ce buzz sur le manque de fluidité de sa lecture est indigne des valeurs de la République et de l'égalité des citoyens. Siéger à l'Assemblée nationale n'est pas un privilège des élites et des premiers de la classe".
Autre appui étonnant pour Sébastien Delogu, celui du député macroniste Karl Olive qui a fustigé ce "déferlement de haine" et a conclu: "la haine est la seule réussite des ratés".
Delogu demande à récupérer son drapeau palestinien, Yaël Braun-Pivet lui répond
Le même Sébastien Delogu a écrit à la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet lundi pour lui réclamer la restitution du fameux drapeau palestinien, brandi dans l'hémicycle fin mai, puis retiré dans la foulée par les huissiers. Son geste avait entraîné son exclusion pour 15 jours de séance, validée par la majorité de l'Assemblée au nom du "tumulte" provoqué.
"Ce drapeau comme l'ensemble des symboles ayant été un jour le moyen de la dénonciation des pires atrocités humaines, n'est pas plus ma propriété que la vôtre", a écrit l'élu des Bouches-du-Rhône dans sa lettre, demandant que l'étendard revienne à "celles et ceux qui incarnent aujourd'hui l'espérance universelle de la liberté, l'égalité et de la fraternité".
Fin de non-recevoir de la part de Yaël Braun-Pivet, qui a répondu mardi par sa propre missive: "Conformément à un usage constant, les objets retirés aux députés enfreignant les règles régissant le comportement dans l'hémicycle ne sont pas restitués". Sur X, elle enjoint même l'insoumis à "privilégier le travail parlementaire sur la polémique et les provocations".