Sacré champion du monde des moins de 20 ans, le Français Sasha Zhoya bat le record du monde du 110 mètres haies

L’athlète français Sasha Zhoya a été sacré, samedi 21 août, champion du monde des moins de 20 ans (U20) du 110 mètres haies en améliorant son propre record du monde avec un temps de 12 secondes 72 centièmes lors de la finale de la compétition, organisée à Nairobi (Kenya). Dans cette catégorie, les athlètes courent avec des haies de 99 centimètres contre 106 centimètres pour les compétitions seniors.

Zhoya, 19 ans, avait déjà établi la veille le précédent record U20 lors des qualifications avec 12 secondes 93 centièmes, passant pour la première fois de sa carrière sous le seuil des 13 secondes. Bénéficiant d’un vent favorable de + 1.0 mètre par seconde, il a devancé samedi le Jamaïcain Vashaun Vacianna et le Polonais Jakub Szymansky.

« Quand j’ai commencé le 110, c’est la performance que je voulais faire, mais sur les deux dernières années, il y avait toujours eu des petites blessures et des grosses blessures avec lesquelles je me bagarrais. J’ai commencé la saison avec un ischio qui était déchiré. Même aujourd’hui à l’échauffement, j’avais un peu mal dans les hanches (…) mais je suis content d’avoir fait un record et je peux maintenant passer à la prochaine étape », a-t-il dit devant la presse après sa victoire.

L’autre Français engagé dans cette finale, Erwann Cinna, a terminé cinquième en 13 secondes et 50 centièmes, soit sa meilleure performance personnelle. Le record officiel avant ses deux exploits était détenu par un autre Français, Wilhem Belocian, en 12 secondes 99 centièmes. Ce temps avait ensuite été égalé par le Jamaïcain Damion Thomas.

Sasha Zhoya, considéré comme un grand espoir de l’athlétisme français dans la perspective des Jeux olympiques de Paris en 2024, est né en Australie d’une mère française et d’un père zimbabwéen. Il partage son temps entre l’Australie et la France.

Il va maintenant s’attaquer aux haies de 106 centimètres dans la catégorie seniors, tout en jugeant que sa course de samedi n’était pas parfaite. « Il y a toujours des petites choses à améliorer (…), les haies c’est très technique et c’est impossible d’être parfait sur chaque haie », a commenté Sasha Zhoya avant de souligner que le passage à des haies plus hautes « va changer les choses techniquement, c’est une autre barrière ».

Le Monde avec AFP