France : des agriculteurs manifestent avant de nouvelles annonces ...
Paris (AFP) – Défilé de tracteurs à Marseille, fumier déversé dans la Marne, opération escargot à Dunkerque : les agriculteurs étaient mobilisés, lundi en France, pour maintenir la pression sur le gouvernement. À quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris, ils réclament des mesures de l'exécutif.
Publié le : 19/02/2024 - 14:27Modifié le : 19/02/2024 - 18:36
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De Dunkerque à Marseille, des agriculteurs ont manifesté lundi 19 février pour maintenir la pression sur un gouvernement dont ils attendent plus que des "demi-mesures" à quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris.
Le président de la République Emmanuel Macron recevra, selon l'Élysée, mardi à 15 h le président des Jeunes agriculteurs (JA), Arnaud Gaillot, puis à 16 h celui de la FNSEA, Arnaud Rousseau – les deux syndicats agricoles sont alliés et largement majoritaires.
Emmanuel Macron s'est entretenu la semaine dernière avec les autres représentants de la profession (Coordination rurale, Confédération paysanne et Modef).
Son Premier ministre Gabriel Attal tiendra, mercredi, une conférence de presse dédiée à la crise agricole.
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Un mois après le début d'une longue vague de manifestations, le chef du gouvernement évoquera la réécriture du projet de loi agricole qui avait été suspendu au début de la crise, ainsi que le suivi et l'exécution des mesures déjà annoncées par le gouvernement.
Des blocages à travers le territoire
Un convoi d'une quarantaine de tracteurs a défilé lundi dans le centre de Marseille répandant du fumier devant des bâtiments administratifs.
"Le Salon de l'agriculture sera sous pression, nous y serons et nous ne serons pas là pour agrémenter leurs services communication, nous serons là pour les haranguer et pour obtenir des choses", a assuré Laurent Depieds, dirigeant régional de la FNSEA, à l'initiative de la manifestation, avec les JA.
Dans la Marne, des membres des JA ont déversé du fumier, des roues et des palettes devant la préfecture à Chalons-en Champagne, mais aussi devant les sous-préfectures de Reims, de Vitry-le-François et d'Epernay, ont-ils indiqué.
À Dunkerque, une cinquantaine de tracteurs ont mené une opération escargot lundi matin.
"Ce n'est pas parce que les gens sont repartis dans les exploitations que le sujet est terminé", a répété sur Europe 1 le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau.
La vision de l'agriculture de Macron attendue
Lors de l'inauguration du Salon de l'agriculture samedi, Emmanuel Macron devra annoncer "ce qu'est sa vision de l'agriculture des prochaines années et ce qu'on fait tout de suite", a insisté Arnaud Rousseau.
"On essaie de trouver un format pour qu'il [Emmanuel Macron] puisse exprimer sa vision", a indiqué à l'AFP une source au sein de l'exécutif, alors que le président est habitué aux déambulations à rallonge (13 heures l'an dernier), sans discours formel.
Le gouvernement ne se fait guère d'illusion : "On n'aura jamais de satisfecit des agriculteurs de toute façon."
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Le rendez-vous annuel – le 60e – attend autour de 600 000 visiteurs en neuf jours, au parc des expositions de la Porte de Versailles, dans ce climat électrique.
Face au risque de manifestations, la sécurité sera portée "au maximum", a indiqué Arnaud Lemoine, le directeur du Ceneca, l'organisation propriétaire de l'événement, jeudi sur BFMTV. "Le salon doit rester malgré tout une belle fête", a-t-il insisté, soulignant que "c'est aussi le salon des grands-mères, des poussettes, des familles".
Lundi, les organisateurs ont appelé dans un communiqué les participants à "favoriser les échanges bienveillants et constructifs", mais aussi à "rester raisonnés et responsables en cas de consommation d'alcool", le salon étant régulièrement le théâtre d'excès éthyliques.
Avec AFP