Au Salon de l'agriculture, Macron rattrapé par les retraites et l'écologie
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POLITIQUE - C’est un passage obligé… qu’il n’avait pas pu emprunter aussi longtemps en 2021, Covid oblige ; ni en 2022, en plein déclenchement de la guerre en Ukraine. Cette fois, le président de la République a inauguré ce samedi 25 février le Salon international de l’agriculture, porte de Versailles à Paris. Il y aura passé environ 13 heures, presque autant qu’en 2019 où il était resté 14 heures et 30 minutes, son record personnel.
Selfies, bains de foules mais aussi quelques moments de tensions ont accompagné le président dans sa longue déambulation où trônait l’égérie du salon, la vache Salers Ovalie. Au moment où certains redoutent un « mars rouge », qui verrait les prix alimentaires flamber encore davantage, Emmanuel Macron a d’abord adressé un message pour la grande distribution. « Ceux qui doivent faire un effort sur leurs marges, ce sont les distributeurs », a-t-il lancé, estimant que les producteurs avaient fait leur part compte tenu de l’explosion de leurs coûts.
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Dans sa besace, le président a aussi plaidé pour un « plan de sobriété pour l’eau » sur le modèle du « plan de sobriété énergétique » lancé pour contenir les effets de la guerre en Ukraine, alors que la France connaît un épisode de sécheresse historique cet hiver. « On sait qu’on sera confronté, comme on l’était l’été dernier, à des problèmes de raréfaction (d’eau) : plutôt que de s’organiser sous la contrainte au dernier moment avec des conflits d’usage, on doit planifier tout ça », a-t-il expliqué.
« Ça ne fait plaisir à personne de travailler un peu plus longtemps »Emmanuel Macron
Mais très vite, plusieurs activistes se sont placés sur son chemin. D’abord le collectif Ibiza, venu brandir des pancartes contre la réforme des retraites et scandant « la retraite à soixante ans », très vite écarté par les services de sécurité, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.
Interrogé à ce sujet par les journalistes sur place, le président de la République a défendu sa réforme en ces termes : « on supprime les régimes spéciaux, c’est une réforme de justice aussi pour ça ». Sans renier le « mécontentement » qu’elle suscite « par ailleurs ». « Ça ne fait plaisir à personne de travailler un peu plus longtemps », a reconnu Emmanuel Macron, qui s’attend à « encore des contestations », mais qui estime que pour maintenir le « trésor » de la retraite par répartition, « il n’y a qu’une seule solution : travailler davantage ».
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« J’ai croisé beaucoup de gens aujourd’hui qui m’ont dit : “tenez bon, nous on a besoin de la retraite” », a assuré plus tard le chef de l’État, brièvement interpellé par une Marseillaise chantée derrière lui, face à la presse.
« Je souhaite que le Sénat puisse enrichir » le texte sur la réforme des retraites « avec ce qui lui paraît utile », a-t-il poursuivi, à deux jours de l’examen du projet de loi par la chambre haute. « J’ai vu (que) le Sénat voulait faire avancer les choses sur la politique familiale et les droits des femmes. Je pense que le gouvernement abordera (ce débat) avec de l’ouverture et de la volonté d’engager pour bâtir une majorité derrière ce texte », a-t-il dit.
La prise de parole d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture interrompue par une Marseillaise ???? https://t.co/ar0snM1jfi
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Ensuite, un vif accrochage a eu lieu avec un militant du collectif écologiste Dernière rénovation, dans les travées de la plus grande ferme de France. Arborant un T-shirt barré d’un « À quoi tu sers ? », le jeune homme a reproché à Emmanuel Macron son inaction sur le climat. « Je suis là pour vous dire qu’on n’arrêtera pas, parce qu’on n’en peut plus de demander gentiment », lui a-t-il lancé. « Vous êtes la démonstration d’une forme de violence civique », a répliqué le président. « Vous nous menez dans le gouffre, vous avez tous les rapports sur votre bureau », a insisté le militant qui disait être là pour « sa petite sœur » et les enfants présents au salon. « Ce n’est pas un débat on ne se laissera pas faire », a-t-il insisté avant de se voir répondre par Emmanuel Macron : « eh bien partez si ce n’est pas un débat ». Et le président d’en conclure « Ils font leur show », avant de reprendre sa déambulation.
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À l’intention des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs, Emmanuel Macron a exclu de soutenir en l’état un accord commercial avec quatre pays d’Amérique latine (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) réunis au sein du Mercosur, qui ne serait « pas possible s’ils ne respectent pas comme nous les accords de Paris (sur le climat) et s’ils ne respectent pas les mêmes contraintes environnementales et sanitaires qu’on impose à nos producteurs ». Pour la filière pêche, les aides sur les carburants seront prolongées jusqu’au mois d’octobre.
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