Guerre en Ukraine : face à la perspective de repasser sous giron ...
L'avancée des troupes russes en Ukraine, et la possible victoire, en novembre prochain, d'un Donald Trump farouchement opposé à l’aide militaire à l'Ukraine, inquiètent les pays baltes. En parallèle, la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie voient émerger une coalition ouvertement russophile au Parlement européen, Les Patriotes pour l’Europe. Alors qu'ils s'estiment dans le viseur de l’impérialisme de Vladimir Poutine, les trois États semblent se préparer à un possible débordement du conflit russo-ukrainien.
Le 18 juillet dernier, le Parlement lituanien, sur une proposition de loi du gouvernement conservateur, a voté le retrait du pays de la Convention sur les armes à sous-munitions, à laquelle Vilnius avait adhéré en mars 2011. « Il n’est pas sage d’adhérer à une convention qui n’est pas respectée par un adversaire géopolitique majeur », a avancé le ministre de la Défense, Laurynas Kasciunas, pour justifier cette décision. « La guerre de la Russie contre l’Ukraine montre qu’il est extrêmement difficile d’arrêter une attaque sans les armes à sous-munitions et leur pouvoir décisif », renchérit son vice-ministre Renius Pleskys, qui estime par ailleurs que la situation sécuritaire a dramatiquement changé depuis 2011.