La gloire et les drames de Roy Orbison dans un portrait intime

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C’est le monstre sacré de la ­musique des années 1960. Son aura est telle que le magazine Rolling Stone lui a décerné la treizième place dans son classement des cent plus grands chanteurs de tous les temps. Une voix hors du commun, ­décrite comme “parfaite” par Elvis ­Presley. Mais tout n’a pas toujours été ­rose pour Roy Orbison, comme le ­montre Arte qui lui consacre cette biographie.

Durant son enfance au Texas, il ­disait déjà vouloir devenir chanteur. Ado, il fonde un groupe et suscite très vite l’admiration. En cause: son style inclas­sable, rock et ­lyrique en même temps, d’où son surnom de “Caruso du rock”. Des grands artistes ont tenté ses tech­niques vocales, comme son chant exacerbé au coin de la bouche, sans grand succès. Physiquement aussi, il était tout de suite identi­fiable, avec ses lunettes de ­soleil et son ­allure de “gentleman du Sud”. Dans les sixties, c’est la gloire, ­notamment au Royaume-Uni. Puis, les tragédies se succèdent. Sa femme meurt dans un accident de moto, ses fils, dans l’incendie de sa maison. Déprimé, l’artiste s’éclipse. Ce n’est que dans les ­années 1980 qu’il tente un vrai retour. Il cofonde les Traveling Wilburys, un ­groupe appelé à devenir une légende avec Bob Dylan, George Harrison, etc. Mais quelques mois plus tard, il succombe à une crise cardiaque.

Arte dépeint la trajectoire d’un artiste un temps plus populaire que les Beatles mais assez malchanceux. Des périodes de gloire et de drames que l’on découvre grâce aux archives et aux témoignages. C’est finalement le portrait d’une ­personnalité intrigante que l’on dé­couvre, à la fois humble et touchante, sans oublier l’analyse de son style musical qui inspire encore aujourd’hui. Avec pour clôturer la soirée, son mythique concert Black And White Night.