Au Musée d'Orsay, la ménagerie de Rosa Bonheur
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Regard franc, air fier et petit sourire en coin, Rosa Bonheur (1822-1899) pose, dans son atelier, blouse bleue et pinceaux en main, devant une de ses toiles représentant un lion et sa petite famille. En arrière-plan, sur un chevalet, un grand tableau inachevé représentant des chevaux au galop. Ce portrait, œuvre de Georges-Achille Fould, a été réalisé en 1893, six ans avant la disparition de la célèbre peintre animalière. Rien n’a changé dans le grand atelier du château-musée de By-Thomery, où elle a vécu de 1859 à 1899 – et que l’on peut aujourd’hui visiter – et dans son petit bureau attenant aux étagères remplies de livres de Cuvier et de Buffon. Aucune œuvre majeure, mais des esquisses, des dessins, quelques sculptures, des portraits d’elle, et aussi sa blouse, son chapeau, sa palette, la Légion d’honneur que lui remit l’impératrice Eugénie en 1865… ainsi qu’une permission de travestissement l’autorisant à porter le pantalon, à cheval et sur les foires aux bestiaux.