Macron et le roi du Maroc se réconcilient par des accords ...
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Le Maroc a accepté d'acheter des trains à grande vitesse à la société française Alstom lundi, l'un des accords commerciaux signés lors de la visite d'État du président Emmanuel Macron au royaume, alors que les deux pays tournent la page sur des années de tensions diplomatiques.
Paris et Rabat ont eu des relations difficiles au cours des trois dernières années - notamment sur les questions d'immigration et sur le territoire contesté du Sahara occidental, que le Maroc veut que la communauté internationale reconnaisse comme marocain.
Après avoir marché sur la corde raide pour éviter de fâcher l'Algérie, le rival du Maroc, M. Macron a soutenu la position du Maroc sur le Sahara occidental en juillet, ouvrant ainsi la voie à la réconciliation. M. Macron est accompagné d'une douzaine de ministres et d'une quarantaine de chefs d'entreprise.
Le roi Mohammed VI, qui se déplace avec une canne, est venu accueillir M. Macron et son épouse Brigitte à l'aéroport lundi, avant la cérémonie de signature du contrat au palais royal marocain, ce qui est un honneur rare pour un invité étranger.
La France a été récompensée par un accord entre l'opérateur ferroviaire marocain ONCF et l'entreprise française Alstom pour l'acquisition de 12 wagons à grande vitesse et une option pour six autres, alors que le Maroc cherche à étendre une ligne existante plus au sud jusqu'à Marrakech d'ici 2030.
Les entreprises énergétiques françaises Engie et EDF ont également signé des accords pour se développer dans le secteur des énergies renouvelables, tandis que TotalEnergies a signé un accord sur l'hydrogène, bien qu'aucun montant n'ait été divulgué dans l'immédiat. La compagnie maritime CMA CGM a également annoncé des investissements dans un terminal portuaire marocain.
Les autorités françaises ont déclaré que les contrats conclus par les deux parties représentaient une valeur totale de plus de 10 milliards d'euros (10,8 milliards de dollars), mais n'ont pas divulgué de ventilation précise.
La France espérait également que cette visite permettrait de résoudre les tensions liées à l'immigration, un sujet particulièrement brûlant en France, où le gouvernement subit des pressions de la part des partis de droite pour renvoyer davantage d'immigrés indésirables vers des pays tels que le Maroc.
En 2021, Paris avait décidé de réduire considérablement le nombre de visas accordés aux visiteurs nord-africains, afin de faire pression sur ces pays pour qu'ils facilitent le retour de ces migrants.
Cette politique a profondément contrarié le Maroc, et la France a fini par mettre fin aux restrictions sur les visas en 2022.
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