Rentrée scolaire 2021 : dates et nouvelles règles sanitaires

RENTREE SCOLAIRE 2021-2022. Quelles sont les nouvelles règles sanitaires en primaire, au collège, au lycée et dans les universités pour la rentrée scolaire de septembre ? Linternaute.com fait le point.
Sommaire
[Mis à jour le 30 août 2021 à 10h17] De l'école primaire au lycée, la date de rentrée scolaire de septembre 2021 en France métropolitaine est fixée au jeudi 2 septembre cette année. De nouvelles règles sanitaires, de niveau 2, sont par ailleurs au menu dans toute la France métropolitaine (en découvrir le détail ici), pour s'adapter à la circulation préoccupante du variant Delta. Le gouvernement souhaite toutefois que la rentrée soit "la plus normale possible", alors que les élèves entament leur deuxième début d'année scolaire en temps de crise sanitaire. Protocole sanitaire, pass, vaccination, dépistage, capteurs de CO2... Découvrez toutes les infos clés de la rentrée, en vous aidant du sommaire ci-contre pour naviguer dans cette page spéciale.
Les conseils de la rentrée : faire retrouver de bonnes habitudes de sommeil à ses enfantsUne nouvelle phase qui nécessite, après deux mois de vacances d'été aux horaires décalés, de reprendre de bonnes habitudes de sommeil, notamment pour les enfants. Le psychologue pour enfants Jean-Luc Aubert, auteur de l'ouvrage "Comment motiver son enfant à l'école" (Odile Jacob) et à l'initiative de la chaîne Youtube "Questions de psy", livre quelques conseils auprès de Bfmtv pour préparer les enfants au nouveau rythme de la rentrée scolaire :
- Transition. Le spécialiste conseille d'y aller petit à petit. "L'idée principale est de reprendre en douceur un rythme plus régulier et plus adapté". Et donne un exemple : si l'enfant s'est couché vers 23 heures pendant les vacances, au lieu de le mettre du jour au lendemain au lit à partir de 20 heures, préférez avancer d'une demi-heure tous les jours l'heure du coucher.
- Négociation. Avec des ados, Jean-Luc Aubert préconise le dialogue. "Quel que soit l'âge [d'ailleurs], il est toujours bon d'expliquer. Que ce soit pour le coucher ou le lever, il n'est pas question d'imposer, mais de discuter pour parvenir à un accord". Par exemple : l'adolescent a accumulé couchers tard et grasse matinée pendant toutes les vacances. On peut alors établir un "contrat progressif" avec lui, en échelonnant les horaires des jours à venir et en gardant à l'esprit que s'il se couche tard de temps en temps, ce n'est pas grave.
- Souplesse. Il n'existe pas d'horaires types, explique l'expert, puisque "les besoins et les impératifs ne sont pas les mêmes" selon les familles. Il faut aussi "garder de la souplesse, quinze ou trente minutes de décalage sur les horaires, ce n'est pas grave".
- Du concret pour les petits. Avant 6 ans, la notion de temps est abstraite, souligne Jean-Luc Aubert. Face à un petit de cet âge-là, la bonne chose à faire peut donc être de "dessiner une frise chronologique en faisant apparaître les jours, les nuits, les réveils, les couchers. On peut par exemple faire figurer des petits pictogrammes". Résultat : on aide l'enfant à matérialiser et à concrétiser le temps, ce qui le structure et le rassure. Avec le petit plus ludique à la clé.
Le 27 août sur RTL, le ministre de l'Education s'est à nouveau exprimé sur la rentrée scolaire 2021-2022. Et notamment sa date... "Je fais très attention à ce que dit la Société française de pédiatrie", a souligné le ministre de l'Éducation nationale pour justifier son non-report de la rentrée scolaire en dépit de la quatrième vague épidémique en cours dans l'Hexagone. "Il y a plus de risques à ne pas avoir les écoles ouvertes que de ne les avoir pas ouvertes. C'est la politique que nous devons suivre", a-t-il martelé. Et d'affirmer : "On a des données rassurantes : les enfants sont moins concernés par les contaminations". Le ministre a aussi appelé "à ne pas en rajouter dans l'inquiétude".
Le ministère de l'Éducation nationale l'a bien indiqué, pour les 12,4 millions d'élèves de la maternelle au lycée en métropole, la date de la "grande" rentrée scolaire 2021 s'effectue cette année jeudi 2 septembre 2021, et celle de la pré-rentrée des 866 500 enseignants, le mercredi 1er septembre 2021. Le ministère précise par ailleurs que les élèves n'auront pas cours le vendredi 27 mai 2022, jour qui suivra le jeudi de l'Ascension. L'année scolaire 2021-2022 prendra, quant à elle, officiellement fin le jeudi 7 juillet 2022 au soir.
Attention, la date de rentrée est chaque année bien différente pour les élèves qui entrent à l'université et dans les autres établissements supérieurs : les personnes concernées doivent se renseigner auprès de leur structure, qui fixe elle-même la date du début des cours et le calendrier de l'année. De manière générale, la rentrée universitaire intervient entre la mi-septembre et la mi-octobre. Les congés d'été s'achèvent donc, mais les vacances reviennent vite, avec pas moins de deux semaines de repos pour la Toussaint. Pour découvrir le calendrier complet de l'année en cours et connaître avec précision les dates des congés des élèves zone par zone, rendez-vous sur notre page spéciale consacrée aux vacances scolaires.
Les étudiants font également leur rentrée dans l'enseignement supérieur mais, pour connaître la date de leur retour dans les amphithéâtres, il doivent se renseigner auprès de leur établissement. Leur rentrée a généralement lieu entre la mi-septembre et la mi-octobre. Eux aussi sont invités à se faire vacciner pour faciliter le retour au présentiel. Selon la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, l'objectif du gouvernement est un retour à 100% en présentiel à la rentrée de septembre.
D'après le dernier bilan publié le 19 août par Santé publique France (un organisme public dépendant du ministère de la Santé) : au 18 août, le taux d'incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) a marqué une forte augmentation chez les 0-9 ans et les 10-19 ans par rapport au mois précédent. Le 23 août sur France Inter, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet a par ailleurs estimé que les enfants représenteront "la moitié des nouvelles infections" à l'automne, pour deux raisons selon lui :
- Le variant Delta, plus contagieux
- Les jeunes sont "une population beaucoup plus à risque puisque c'est la seule non vaccinée"
Si les moins de 12 ans ne peuvent pas encore bénéficier de la vaccination à grande échelle, les mineurs de 12-17 ans représentent quant à eux la tranche d'âge la moins vaccinée de France : ils étaient 32,4% à l'être complètement au 19 août, selon Santé publique France. Ce qui peut toutefois rassurer, pour l'heure : les enfants sont moins touchés par des formes graves de la maladie.
La principale information à retenir concernant les règles sanitaires dans les écoles à la rentrée, en France métropolitaine, est la suivante : contrairement à ce qui est prévu pour les collèges, lycées et universités, la détection d'un cas positif de Covid y entraînera la fermeture de facto de toute la classe en présentiel pour 7 jours (avec poursuite de l'enseignement à distance).
Pour ce qui est des collèges, la règle sanitaire principale à avoir en tête est qu'en cas d'identification d'un élève porteur du Covid-19, l'élève concerné et ses camarades cas contact non-vaccinés s'isolent pendant 7 jours et poursuivent les cours en distanciel. Leurs camarades vaccinés peuvent pour leur part rester en classe.
Au lycée, la même règle centrale prévaut que pour les collèges, en cette rentrée de septembre 2021 : en cas de test positif d'un élève au Covid-19, l'élève en question rentre à la maison pendant 7 jours et bénéficie d'un enseignement à distance, tout comme ses camarades cas contacts non-vaccinés. Les cas contacts vaccinés sont eux autorisés à continuer en présentiel.
A l'université, l'information n°1 en matière de gestion des cas de covid est qu'un élève identifié comme contaminé au Covid-19 devra s'isoler sept jours, et que les cas contacts non-vaccinés devront l'imiter. Les élèves de la même classe vaccinés pourront a contrario continuer les cours en présentiel.
Lors d'une conférence de presse organisée le 26 août, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a pris la parole sur la rentrée scolaire. Parmi ses principales annonces hors-Covid, "100% du territoire" doit comporter dès septembre des pôles pour l'accueil des élèves en situation de handicap. Est également prévue, à partir du lundi 30 août, une campagne pour la laïcité "afin que tous les élèves puissent avoir à la fois une information, une formation et une sensibilisation au fait que c'est la laïcité qui nous permet de vivre ensemble", a précisé le ministre de l'Education. La secrétaire d'Etat chargée de l'Education prioritaire, Nathalie Elimas, a quant à elle annoncé des petits-déjeuners gratuits à la rentrée, soulignant que 500 000 élèves allaient en bénéficier. Et Jean-Michel Blanquer d'ajouter : "La justice sociale, ça signifie des enfants qui vont bien, l'école, ça doit être un bonheur d'y aller".
Le programme de lutte contre le harcèlement scolaire Phare sera généralisé à la rentrée, a par ailleurs déclaré le ministre, tout en informant : "Nous allons travailler davantage avec les plateformes" pour lutter contre le cyberharcèlement. Le domaine du sport a aussi été abordé. "La France doit être une nation sportive", soutient Jean-Michel Blanquer. Le "savoir nager" et le "savoir rouler à vélo" sont ainsi les deux axes sportifs essentiels qui vont être développés à l'école, a détaillé la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu. Quant à "l'allocation de rentrée sportive" du Pass sport, elle permettra aux jeunes de s'inscrire dans des clubs, a précisé la ministre. La création du Pass culture a également été évoquée, carrément décrite comme une "révolution" par le ministre de l'Education. "L'humanisme est au cœur de l'école de de la République, ce n'est pas un mot creux", a-t-il martelé. Un Conseil supérieur des langues doit être créé, a annoncé à cette occasion le membre du gouvernement. En matière d'éducation au développement durable, ce sont "huit engagements" qui ont été pris, a souligné le ministre. "Le deuxième enjeu d'avenir est le numérique", souligne-t-il. "On doit avoir des élèves formés aux médias."
Les annonces en lien avec le CovidEn ce qui concerne la crise sanitaire, celle-ci "ne nous a pas empêché de continuer ces réformes", a poursuivi Jean-Michel Blanquer en conférence de presse ce jeudi 26 août. Alors qu'une nouvelle fois, le grand retour des élèves à l'école a lieu sur fond de gestion de l'épidémie de Covid-19, "la rentrée s'est bien passée à La Réunion et à Mayotte", a souligné le ministre. Concernant les classes en Guadeloupe et Martinique, qui rouvriront une dizaine de jours plus tard que prévu, "Mon espoir est que nous puissions ouvrir le plus tôt possible", a confié le responsable politique. Plus prosaïquement, du côté du protocole sanitaire, le ministre de l'Education a lancé : "Nous encourageons la généralisation des capteurs de CO2" dans les classes, mais "le plus important, c'est d'ouvrir les fenêtres". La stratégie "tester, alerter, protéger" est un élément clé, a-t-il ajouté, précisant : "Nous visons 600 000 tests salivaires par semaine" en primaire, et il y aura "autant d'autotests que nécessaire" dans le secondaire.
Sur la vaccination, "57 % des 12-17 ans sont déjà vaccinés", a rappelé le ministre, et "Nous souhaitons aller vers 100 % de vaccination" pour le personnel dans l'éducation, quand "Environ 90 % des professeurs" sont sur le point d'avoir un schéma vaccinal complet. Garder les établissements scolaires actifs reste l'objectif n°1 du gouvernement. "Nous n'avons pas été parfaits, mais nous avons fait notre maximum […] Nous devons être fiers" que la France ait maintenu les écoles ouvertes, a ainsi avancé Jean-Michel Blanquer sur la gestion de la crise du Covid depuis ses débuts. Et d'ajouter : "Il y aura forcément de nouvelles mesures dans les temps à venir, en fonction de l'évolution de la situation sanitaire".
La revalorisation du salaire des professeurs"L'objectif, c'est qu'il n'y ait pas un seul professeur de France qui gagne moins de 2 000 € (net) par mois", a déclaré le ministre de l'Education. La prime de rentrée des directeurs d'école doit quant à elle être pérennisée à 450 euros. "Ce quinquennat aura été celui de la plus forte augmentation budgétaire de l'Education nationale", a-t-il tenu à rappeler, et "cela se traduit en pouvoir d'achat" des personnels. Une nouvelle hausse de 245 millions d'euros est programmée en 2022, rapporte l'AFP le 26 août. Selon les syndicats reçus le 25 août par le ministre, "des primes allant de 57 euros nets par mois pour les plus jeunes à 29 euros pour les milieux de carrière" ont été validées, à partir de cette enveloppe, pour l'année prochaine. "La République est le socle de notre école […] C'est le remède contre la fragmentation", a-t-il ensuite souligné, rendant hommage au professeur d'Histoire assassiné le 16 octobre 2020, Samuel Paty.
Une école "profondément bousculée"Jean-Michel Blanquer a déjà passé quatre années et trois mois à la tête de l'Education nationale, rue de Grenelle. L'un des plus longs passages de l'histoire à ce poste. Ses réformes menées à grande vitesse lui ont toutefois mis à dos une partie du corps enseignant. Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, regrette ainsi : "Le bilan du ministre Blanquer selon lui sera une école en profonde transformation et sur la bonne voie. Selon les personnels, le bilan sera une école profondément bousculée et des métiers en perte de sens où il faut faire vite avec des instructions descendantes qui s'empilent et se heurtent à un réel différent des discours". Ce 26 août, Jean-Michel Blanquer répond : "Je suis un républicain social très défenseur des libertés. J'ai un caractère déterminé qu'il fallait pour traverser un nombre de choses". Quant à Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du Snes-FSU, le premier syndicat du secondaire, elle a émis le vœu suivant en cette dernière semaine du mois d'août : "La campagne présidentielle va vite démarrer après la rentrée et il faut absolument que l'école soit au coeur des débats".
La tranche d'âge des jeunes de 12-17 ans n'a accès à la vaccination que depuis le 15 juin. L'application de l'extension du pass sanitaire aux mineurs a donc été reportée par le gouvernement au 30 septembre prochain pour la fréquentation des lieux culturels et de loisirs. Pourquoi parler de cette information dans un papier dédié aux écoles ? Parce que si les pass sanitaires ne seront pas de rigueur dans les établissements scolaires à la rentrée (voir plus bas), le pass sanitaire pourra en revanche être exigé lors de certaines sorties scolaires au sein d'espaces accueillant du grand public, comme les musées.
Concernant la rentrée scolaire, c'est très clair, le premier ministre Jean Castex l'avait indiqué dès le 21 juillet et l'a confirmé auprès du JDD le 22 août : "Il n'y aura pas de pass sanitaire dans les établissements scolaires". Depuis le début de l'épidémie, le gouvernement met un point d'honneur à préserver la scolarité des jeunes français. "Toute notre stratégie depuis le début de la crise […] a consisté à ce que les enfants de France soient le plus possible scolarisés. […] Alors on ne va pas dire maintenant, si vous n'êtes pas vaccinés, d'autant que certains n'y peuvent rien, on va vous priver d'école", a-t-il insisté. Dans son interview au JDD, le ministre a par ailleurs indiqué qu'il ne jugeait "ni légitime, ni souhaitable, ni utile" d'exiger un pass sanitaire de la part des enseignants, préférant miser sur "une logique de confiance et de responsabilité".
Si l'accès à l'école ne sera pas conditionné à la présentation du pass sanitaire, le gouvernement invite les élèves à se faire vacciner pour la rentrée. D'ailleurs, pour permettre à ceux qui n'auraient pas fait la démarche durant l'été, le Premier ministre a précisé fin juillet : "Nous allons mettre le paquet dans les collèges et dans les lycées pour vacciner [...] à la rentrée et à cette occasion, nous proposerons aux professeurs qui n'ont pas encore été vaccinés de profiter de ce dispositif". Le but de la manœuvre ? Faire en sorte que la vaccination aille "vers les jeunes" et que la couverture vaccinale soit la plus large possible.
Le 27 août sur RTL, le ministre de l'Education nationale a rappelé que "600 000 tests salivaires vont être réalisés à l'école primaire. Notre objectif est d'avoir la vie la plus normale pour les enfants". Par ailleurs, si les tests qui ne bénéficient pas d'une ordonnance médicale vont devenir payants à la mi-octobre, Jean-Michel Blanquer a déclaré que cela ne serait pas le cas à l'école : "les tests que nous faisons en milieu scolaire sont gratuits, ça va de soi. Pour les sorties scolaires, je vais faire en sorte que cela le soit" promet-il.
Où en est-on sur la vaccination dans les écoles ? Parmi les quelque 12 millions d'élèves qui font leur rentrée de l'école primaire au lycée cette année, plus de 55% des ados de 12-17 ans sont vaccinés d'au moins une dose, relevait le Journal du Dimanche le 22 août. Alors que le variant Delta poursuit son intense circulation, une grande campagne de vaccination (non-obligatoire) est prévue pour cette rentrée scolaire de septembre, dans les collèges et les lycées ainsi qu'auprès des enseignants de ces établissements.
Il n'y aura pas d'obligation vaccinale pour les enseignants, a confirmé le ministre de l'Education sur RTL le 27 août. Ceux qui ne sont pas vaccinés représentent moins de 10 % des effectifs de professeurs, selon l'homme politique, qui promet que les enseignants non-vaccinés "ne seront pas écartés des classes".
Si l'accès aux établissements scolaire ne sera pas conditionné à la vaccination, une distinction est bien établie entre les vaccinés et les non-vaccinés au collège et au lycée, comme confirmé par le ministre de l'Education le 22 août auprès du Journal du Dimanche. Lorsqu'est détecté un cas positif dans une classe au collège ou au lycée, les adolescents non-vaccinés rentrent à la maison pour 7 jours et ceux qui sont vaccinés restent en cours. Dans les écoles primaires, en revanche, une classe ferme à partir d'un cas de contamination, sans que des distinctions soient établies entre écoliers ayant reçu le vaccin ou non.
Pour les universités, la même distinction que dans les collèges et lycées s'opère entre élèves vaccinés et non-vaccinés en cas de test positif et donc d'existence de cas contacts au Covid-19, avec poursuite des cours en présentiel pour les premiers et semaine d'isolement et de cours à distance pour les seconds.
Le 27 août sur RTL, s'exprimant sur la question des capteurs de CO2 dans les classes, le ministre de l'Education a souhaité justifier leur non-prise en charge par l'Etat : "C'est un des outils de la classe, c'est un thermomètre, pas davantage. C'est une compétence des collectivités locales. Si vraiment elles ont des difficultés, qu'elles contactent l'État et les préfets". Jean-Michel Blanquer a par ailleurs insisté auprès des professeurs sur l'importance de l'ouverture des fenêtres "qu'on ait ou pas de capteurs de CO2". Et d'ajouter au sujet des fenêtres à ouvrir que "Leur place dans le débat est inversement proportionnelle à leur importance".
Dans le JDD, le 22 août dernier, le ministre de l'Education avait déclaré vouloir "généraliser" l'installation de capteurs de CO2 dans les classes pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Vous vous demandez ce que ça peut bien être que ces objets ? Il s'agit de petits boîtiers, dont l'utilité est de mesurer dans l'air le taux de concentration de dioxyde de carbone (gaz que rejette l'être humain en respirant). Les capteurs de CO2 sont incapables de détecter la présence du virus dans une pièce, mais indiquent en revanche si ladite pièce est bien ou mal ventilée. Selon un article du Journal du CNRS (un organisme public de recherches) publié en avril, "Mieux la pièce est ventilée et moins le risque d'infection par le Covid-19 est grand". Plusieurs établissements scolaires se sont dotés de capteurs de CO2 durant ces derniers mois, mais ce sont les collectivités locales qui doivent les financer car elles sont en charge des écoles, collèges et lycées. Le protocole sanitaire à l'école donne, lui, pour consigne une aération fréquente des locaux.
Dans le JDD du 22 août, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a dévoilé le protocole d'une "rentrée la plus normale possible". Avec une info essentielle : "Il n'y aura pas de pass sanitaire à l'école". A la rentrée, c'est un protocole de niveau 2 qui prévaudra pour l'ensemble de la France métropolitaine, de l'école primaire au lycée. En voici les détails, selon le ministère de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports (le protocole sanitaire pour les universités est à consulter plus bas) :
- Accueil : des cours en présentiel pour l'école primaire, le collège et le lycée
- Protocole sanitaire à proprement parler : aération renforcée ; lavage des mains ; port du masque obligatoire à l'intérieur dès l'école élémentaire, pour les personnels comme pour les élèves ; limitation obligatoire du brassage par niveau ; plusieurs fois par jour, désinfection des surfaces les plus touchées, mais aussi désinfection des tables du réfectoire après chaque service
- Activités physiques et sportives : elles sont autorisées à l'extérieur et à l'intérieur ; à l'intérieur toutefois, absence de sports de contact et distanciation adaptée en fonction de la pratique sportive. Distanciation de 2 mètres préconisée en règle générale.
- Protocole de contact-tracing : dans les écoles, fermeture de la classe dès le 1er cas de contamination et poursuite de l'apprentissage à distance ; dans les collèges et lycées, les élèves cas contact à risque sans vaccination complète passent en apprentissage à distance pendant 7 jours tandis que les élèves cas contacts à risque justifiant d'une vaccination complète peuvent poursuivre les cours en présentiel.
Les mesures annoncées par Jean-Michel Blanquer ? Face à la situation épidémique préoccupante qui se dessine pour la fin des vacances d'été, le nouveau protocole officialisé par le ministre rend sceptique la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élève). Résultat, celle-ci a émis dès le 22 août sur Franceinfo la contre-proposition suivante, par la voix de son co-président, Rodrigo Arenas : "Le vaccin ne permet pas d'être protégé à 100% contre le Covid-19. En revanche, le recrutement massif d'enseignants permettrait d'organiser les classes en petits effectifs et de gérer au mieux la distanciation physique." Peu convaincu, en effet, par la vaccination des 12-17 ans, le représentant estime que la solution se trouve aussi du côté d'enfants et de jeunes plus systématiquement testés. Il demande également des "milliards d'euros" de plan d'investissement pour permettre l'achat de masques, de capteurs de CO2 ou encore de purificateurs d'air.
Pour le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, le 22 août, "le niveau 2 du protocole est inquiétant car il est allégé par rapport à celui du mois de juin, où le taux d'incidence était moins élevé".
Quel protocole est prévu Outre-mer ?Dans les pages du JDD le 22 août, le ministre de l'Education a précisé qu' "A la Réunion, nous avons pu faire la rentrée au niveau 2 et les retours sont positifs. Le gouvernement polynésien, compétent en la matière, a pris [le 21 août] la décision de fermer les écoles, collèges et lycées dans le cadre d'un confinement général dû à la situation sanitaire très dégradée. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé ce mercredi 25 août le report (d'une dizaine de jours) au 13 septembre de la rentrée scolaire dans les Antilles française et pour une partie de la Guyane, à cause de taux d'incidence inédits. Sont plus précisément concernés la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et "les zones rouges de Guyane". Dans les Antilles, "la sous-vaccination fait des ravages", a souligné Gabriel Attal, estimant toutefois que "grâce au confinement, la situation épidémique semble aujourd'hui se stabiliser".
Le niveau du protocole peut-il évoluer en France métropolitaine ?A ce sujet, Jean-Michel Blanquer a déclaré le 22 août, toujours auprès du JDD, qu' "en métropole, on se réserve la possibilité d'adapter le protocole à l'échelle locale, s'il y avait des évolutions qui le justifiaient".
Quant à la rentrée dans les universités de l'Hexagone, pour les quelque 2,8 millions d'étudiants concernés. Le mot d'ordre du gouvernement, répété par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal ce mercredi matin du 25 août auprès du Parisien : après les difficultés psychologiques constatées chez les jeunes étudiants forcés d'étudier à distance en 2020-2021, une rentrée "la plus normale possible" en 2021-2022. C'est donc un grand retour en présentiel qui est annoncé, sans limite de jauges dans les salles de classe. Les établissements auront toutefois la possibilité de dédoubler des groupes d'élèves, ou de retransmettre dans une autre salle un cours en amphi si les participants sont trop nombreux. Quant au protocole sanitaire à la rentrée dans les universités, il reste renforcé : masque à l'intérieur, consignes d'aération et nettoyage des locaux. Il n'y aura pas de pass sanitaire exigé, sauf pour les événements associatifs, de clubs sportifs ou les séminaires. Et dans les restaurants universitaires ? Eux sont pour l'heure affiliés à la restauration collective. Il ne faudra donc pas de pass sanitaire pour y entrer, mais une distanciation pourra être demandée entre les élèves pour limiter le brassage. En matière de vaccination, la même distinction que dans les collèges et lycées sera opérée entre les élèves vaccinés et non-vaccinés : seuls les élèves négatifs au Covid-19 et vaccinés aux deux doses échapperont à l'isolement / enseignement à distance d'une semaine préconisé en cas de contamination ou si l'on est cas contact. La première semaine de septembre, une grande session de vaccination sera par aillleurs organisée sur les campus en lien avec l'ARS. La ministre de l'Enseignement supérieur dit tabler sur 80% d'étudiants complètements vaccinés à la rentrée.
Cet été, le gouvernement a mis en ligne un document présentant les différents scénarios épidémiques envisagés, avec un protocole (le cadre et les règles sanitaires déterminées pour les élèves et les professeurs) évoluant selon la situation sanitaire. Une graduation en quatre niveaux a été établie, allant du niveau 1 en vert au niveau 4 en rouge. Il faut attendre quelques jours avant la rentrée scolaire pour savoir quel niveau est appliqué aux établissements scolaires. Voici ce qui a été déterminé par "couleur", selon les directives du ministère retranscrites ici :

La rentrée scolaire a un coût et de nombreux foyers bénéficient chaque année des allocations de rentrée scolaire et/ou primes de rentrée. La réception des aides se fait en fonction des revenus des familles. Cette année, ceux de 2019 seront pris en compte. A compter de la mi-août, l'allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée, sous conditions de ressources, aux familles ayant des enfants âgés de 6 à 18 ans scolarisés dans un établissement public, privé ou dans un organisme à distance comme le Cned. Le montant de l'allocation de rentrée scolaire 2021 est de :
- 370,31 euros par enfant âgé de 6 à 10 ans
- 390,74 euros par enfant âgé de 11 à 14 ans
- 404,28 euros par enfant âgé de 15 à 18 ans
Des plafonds de ressources sont imposés. Ce sont les revenus remontant à deux ans qui sont pris en compte, et non ceux de l'année en cours (les revenus de l'année 2019 sont étudiés pour l'année 2021) en fonction de la situation familiale au 31 juillet. Voici les plafonds de ressources de la prime de rentrée pour cette année :
- Un enfant à charge : 25 319 euros
- Deux enfants à charge : 31 162 euros
- Trois enfants à charge : 37 005 euros
- Par enfant supplémentaire à charge : 5 843 euros