Reims Lens : les Sang et Or ratent une belle opération

On n’aimerait pas être le tibia de Przemyslaw Frankowski. Le Polonais du Racing a eu bien de la chance de terminer son match, tout comme Joseph Okumu, celui qui a failli lui casser en deux (52e). Ce qui est sûr, c’est que Benoît Millot n’était pas non plus le tibia de Frankowski, sinon l’arbitre aurait certainement changé son carton jaune en rouge après avoir été interpellé par la VAR. Une sollicitation qui ne l’a pas fait changer d’avis, pour la plus grande incompréhension de Franck Haise.

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Okumu a donc pu continuer à défendre et on ne peut s’empêcher de penser que le match aurait été bien différent si Reims avait terminé à dix. Le petit brin de réussite qui a manqué aux Lensois se trouve peut-être là. C’est le deuxième regret de Franck Haise. « On a manqué d’efficacité en seconde période. »

Huit changements !

Lens n’a donc pris qu’un point en Champagne et reste bloqué à la sixième place alors qu’il pouvait revenir à hauteur du LOSC à la quatrième, deux points devant, et enchaîner un quatrième succès de suite en Ligue 1. Ça n’a d’abord pas semblé évident avec une opposition tactique intense entre deux blocs qui s’étaient parfaitement étudiés, coupaient chaque possibilité de progression et se neutralisaient à la perfection. Repartir de derrière relevait de la gageure.

Will Still, qui a l’habitude de donner du fil à retordre au Racing, avait troqué son 4-3-3 pour un 5-3-2 plus rassurant défensivement, alors que Franck Haise avait opéré huit changements dans son « onze » de départ par rapport à Fribourg, presque neuf si on considère le basculement de poste de Frankowski : les trois attaquants, les deux récupérateurs, les deux pistons, et deux centraux. Un turn-over pas forcément payant sur le match du jour, mais qu’il faudra juger dans la durée, alors qu’Elye Wahi et Jonathan Gradit ne sont pas entrés et Andy Diouf est resté en tribunes.

Przemyslaw Frankowski a eu bien de la chance de terminer son match, tout comme Joseph Okumu, celui qui a failli lui casser en deux...

Pendant ce temps, Fribourg, avec un « onze » peu modifié (10 des 11 titulaires) a égalisé trois fois pour décrocher le nul à domicile contre Francfort (3-3).

Mais Franck Haise y voit du positif. « Il y a beaucoup de fierté, on a changé huit joueurs qui ont fait de bonnes choses, même si on a été un peu en difficulté au cœur de la première période. Il y a la satisfaction d’avoir un groupe qui vit bien et qui a de bonnes attitudes. »

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Ce n’est qu’en fin de première période que les deux équipes marquèrent, sur leurs deux premiers tirs cadrés. Reims, sur un beau travail conclu par un centre de Junya Ito et coupé par Ibrahim Diakité (51e) et Lens après un bijou de centre de Frankowski sur la tête de Wesley Saïd (45e). Entre-temps, Abdukodir Khusanov avait enlevé un ballon brûlant dans les pieds d’Ito sur un tacle bien senti. L’Ouzbek est déjà chaud pour jeudi alors que Kevin Danso sera suspendu.

Quatre balles de match

Chaque équipe manqua ensuite une balle de match. Lancé par Ito, Diakité, seul face à Brice Samba, loupa le cadre (66e). Puis c’est le Racing qui gâcha quatre belles opportunités : une action à trois Saïd - Thomasson - Fulgini qui frôla le montant (68e) ; Jhoanner Chavez qui lança Morgan Guilavogui dont la tentative face à Yehvann Diouf passa au-dessus (76e) ; puis les deux mêmes, mais dans l’autre sens (78e) ; enfin, un excellent centre de Frankowski que Chavez reprit à côté (84e). À s’en mordre la jambe. Sauf Frankowski, évidemment.