Rallye Monte-Carlo 2024 – Une édition exceptionnellement chaude ...

Plus les années passent, moins la neige et la glace sont au rendez-vous du Rallye Monte-Carlo. En 2024, la mythique épreuve alpine se disputera sur une route sèche et quasiment immaculée. Une 92e édition qui aura des airs de printemps, avec des températures à enlever ses mitaines et son bonnet !

Pour ce premier week-end de compétition en WRC, Météo-France annonce une météo parfaite, peut-être trop pour un Monte-Carl’ : un grand soleil tout au long des quatre jours de course, et des températures dignes d’un mois d’avril aux alentours des 15°C l’après-midi. C’est près de 10°C de plus que les moyennes de saison enregistrées à Gap (Hautes-Alpes), où est situé le parc d’assistance.

Météo prévue à Gap (25 au 28 janvier 2024)

Prudence est de mise sur ce Rallye Monte-Carlo !

Avec une telle météo, nous pourrions nous dire que ce Rallye Monte-Carlo sera bien plus simple pour tous les équipages engagés… mais détrompez-vous ! Au contraire, ces conditions que l’on peut juger « idéales » ne le sont pas vraiment, et pilotes et copilotes devront redoubler de prudence.

« Le fait de disputer des spéciales qui devraient être assez sèches ne simplifie pas tout, au contraire, explique Vincent Landais, copilote de Sébastien Ogier. Entre le lever du jour et le coucher du soleil, il peut y avoir de grosses variations de température. Le givre peut apparaître après le passage de nos ouvreurs. Nous avons essayé de mettre en place un plan qui leur permette de passer le plus tard possible. Je considère que c’est l’épreuve la plus difficile pour un copilote de par sa spécificité, son parcours, le timing et, car, c’est le premier de l’année. »

Mercredi soir, lors du point presse organisé devant le public venu en nombre, les pilotes reconnaissaient le challenge que pouvait apporter une météo trop clémente sur le Monte-Carlo. « En montagne, à 1600 mètres, ça caille, soulignait Adrien Fourmaux, et la nuit, il gèle. On va tous arriver en pneus slick sur des portions exposées au soleil avec une adhérence énorme et le virage d’après, ce sera complètement glacé parce que c’est un ubac (Dans les Alpes, versant le moins ensoleillé d’une vallée, Ndlr.) et il faudra être à l’arrêt ! »

Malgré les hautes températures, certaines zones qui ne sont pas exposées au soleil peuvent rester glacées. Avant le départ de la 92e édition ce jeudi soir, seule la spéciale de Saint-Léger-les-Mélèzes – La Bâtie-Neuve (ES3 et ES6) est encore verglacée sur les hauteurs… mais comme l’explique Arnaud Dunand, copilote de Yohan Rossel, « de temps en temps, le point de gelée peut être surprenant », et de la glace pourrait réapparaître dans la nuit sans que la température ne descende en-dessous de 0°C !

En espérant également que les spectateurs présents sur place ne joueront pas au plus malin en salissant la route de glace, de neige ou d’eau, comme cela a pu malheureusement arriver à Thierry Neuville en 2023. Le Belge n’était alors pas passé loin de la catastrophe dès la première spéciale du rallye…

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