Après Racing 92 Stade Rochelais : « C'est maintenant qu'on va ...

« Je vais éviter d’aborder ce sujet, ce soir… » Sébastien Boboul et le staff rochelais brûlaient du feu de la colère, dimanche, à l’issue de la 5e défaite des Jaune et Noir cette saison, chez le Racing 92 (32-10). Pas question, donc, pour l’entraîneur de l’attaque du club à la caravelle de s’exprimer sur l’arbitrage de M. Descottes qui, dans le même temps, recevait une délégation maritime dans son vestiaire pour échanger sur la rencontre. Mais la question des coups de sifflet...

« Je vais éviter d’aborder ce sujet, ce soir… » Sébastien Boboul et le staff rochelais brûlaient du feu de la colère, dimanche, à l’issue de la 5e défaite des Jaune et Noir cette saison, chez le Racing 92 (32-10). Pas question, donc, pour l’entraîneur de l’attaque du club à la caravelle de s’exprimer sur l’arbitrage de M. Descottes qui, dans le même temps, recevait une délégation maritime dans son vestiaire pour échanger sur la rencontre. Mais la question des coups de sifflet n’est pas le seul foyer qui préoccupe Ronan O’Gara et ses hommes. Elle est même clairement la moins importante dans un début de saison à trois victoires en huit journées.

Du point de vue du contenu, les Jaune et Noir ont besoin de souffler sur les braises de ce qui a fait leur force ces dernières saisons. Dimanche, à Nanterre, ils ont attaqué le match sur le mode pilote automatique, faisant les choses sans une détermination frappante. « On s’était dit des choses et, sur les trente premières minutes, moi le premier, on n’y est pas vraiment dans l’engagement », souffle Pierre Bourgarit.

Ce n’est qu’après avoir pris deux cartons, dont un rouge pour Teddy Thomas et un jaune pour le talonneur, que La Rochelle a réagi. « C’est à notre image depuis le début de saison, à chaque fois on montre qu’on a du caractère mais il faut qu’on arrive à le faire dès le début. Je l’ai dit la semaine dernière (après le succès 25-21 contre l’UBB, NDLR), ça ne peut pas nous sourire à chaque fois d’être menés et de revenir de 15, 17 ou 20 points, reprend le capitaine. Ça a été le cas deux fois (avec la réception de Bayonne, NDLR), pas ce soir, il faut qu’on s’en serve. »

« Le championnat va être encore long mais à force de dire ça tous les week-ends, les matchs passent et on ne prend pas de points »

Il faut surtout que le Stade redevienne réaliste près des lignes, tant il a laissé passer plusieurs fois l’occasion de faire douter franchement le Racing malgré sa supériorité numérique. Mais entre ses six ballons perdus en touche et ses franchissements d’en-but non convertis en points, il partait de trop loin. « Cette équipe a des qualités sur le contre en touche, elle nous a clairement bien lus, elle était même parfois avant nous sur nos blocs de saut. Il y a du travail… reprend Bourgarit. Mais même avec ça, on a des opportunités. Je ne les ai pas non plus sentis sûrs d’eux. »

Reste que les Franciliens sont en tête du championnat, avec 13 points d’avance sur des Maritimes (11es avec 15 points) plus proches de la 13e place de Perpignan (8 pts), qu’ils reçoivent ce samedi. S’ils ne sont pas dans la position de Montpellier, ils ont d’autant moins de temps à perdre qu’ils n’ont affronté que deux membres du top 6. « Forcément, ça commence à faire, concède Sébastien Boboul, en charge de l’attaque du club à la caravelle. On pense de suite à cette réception, où il faudra prendre le maximum de points. » Sauf qu’à une semaine de la réception du Leinster en Champions Cup, qui précédera un match en Afrique du Sud six jours plus tard face aux Stormers, les Rochelais vont devoir ménager la chèvre et le chou.

« Je ne sais pas si on peut parler de doute, on n’est pas inquiets mais il faut qu’on prenne conscience de là où on est. Le championnat va être encore long mais à force de dire ça tous les week-ends, les matchs passent et on ne prend pas de points. Il faudra qu’on le fasse contre Perpignan et surtout qu’on en prenne à l’extérieur, insiste Bourgarit. On en a pris 2 (en 4 déplacements, NDLR), c’est trop peu par rapport aux standards qu’on se fixe. Il faut se ressaisir. On a tous des caractères de champions, on l’a prouvé par le passé, c’est maintenant qu’on va voir si on est vraiment des champions. C’est maintenant que le plus dur arrive. »

« On a un gros bloc jusqu’au mois de février, à partir de là on pourra faire les comptes mais oui, il va falloir se réveiller un petit peu au niveau du classement », conclut Boboul. C’est d’autant plus capital que cet hiver viendra le temps du Tournoi, et de ses doublons…