Soupçons d'ingérence à BFMTV : Rachid M'Barki au service d'une ...

Oligarques russes, Qatar, Soudan, Cameroun, Sahara « marocain »… Plusieurs informations ont été diffusées à l'antenne de BFMTV sans validation de la rédaction en chef et au mépris de la ligne éditoriale de la chaîne d’information en continu, avait rapporté le 2 février dernier sans plus de détails le média en ligne Politico. Mais ce mercredi 15 février, une enquête du consortium Forbidden Stories, dévoile que ces informations « biaisées » ont été fournies par une agence de désinformation israélienne à l’aide du journaliste Rachid M’Barki.

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Rachid M’Barki présentait les journaux de la nuit sur la chaîne, entre minuit et 4 h 30 du matin. Le journaliste de 54 ans, à l’antenne de BFMTV depuis sa création en 2005, a été interrogé par sa direction qui a ouvert une enquête interne après avoir été alertée. Selon les informations du consortium, Rachid M’Barki a reconnu des opérations « d'entrisme » et une éventuelle « erreur de jugement journalistique » qui l'aurait conduit à « rendre service à un ami ». Il a été suspendu le 11 janvier 2023 par le directeur de la chaîne, Marc-Olivier Fogiel.

L’enquête baptisée « Story Killers », coordonnée par le consortium Forbidden Stories, réunissant cent journalistes de 30 médias internationaux, révèle ainsi que ces fausses informations sont l'œuvre d’une « officine spécialisée dans la désinformation » basée à Tel-Aviv, en Israël, et dénommée « Team Jorge ». Selon le consortium, elle propose à ses clients tous les services d’une agence de renseignement privée. Des milliardaires, des candidats aux élections, des entreprises, des gouvernements autoritaires ou encore des suspects de crimes font partie du portefeuille de clients de la société.

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Parmi les exemples d’ingérence à BFM, les journalistes du consortium révèlent que Rachid M’Barki a fait part en septembre 2022, images à l’appui, des difficultés que connaît l'industrie du yachting à Monaco après la mise en place des sanctions contre les oligarques russes. Une fois diffusée, la séquence a été isolée et diffusée massivement sur Twitter par la société israélienne afin de la rendre virale. « L'objet de cette intervention consiste donc clairement à discréditer les sanctions infligées à la Russie » souligne l’enquête de Forbidden Stories.