L'OL s'impose sans trembler face au PSG au Parc des Princes
Les frimas de l'hiver ne sont même pas encore terminés qu'une grande partie suspense s'est déjà envolée en Arkema Première Ligue. Les Lyonnaises, ogresses jamais rassasiées aux 17 titres de championnes de France, ont confirmé cette saison qu'elles n'avaient pas vraiment de concurrence sur la scène nationale, malgré le couac de l'élimination en 16es de finale de la Coupe de France face à Reims (0-0, 9-10 aux t.a.b.) le week-end passé. Déterminées à rebondir rapidement après ce faux pas, les joueuses de Joe Montemurro ont de nouveau battu le PSG (2-0), samedi soir, dans un Parc des Princes à moitié plein (mais le record d'affluence pour un match de Championnat a été battu), après l'avoir dominé au match aller (1-0) à Décines.
Alors que le club parisien avait organisé une fête populaire au pied de la tribune Boulogne avec DJ, food truck et influenceurs, les Lyonnaises sont un peu venues la gâcher. Dès la 7e minute, les Rhodaniennes ont glacé l'ambiance en ouvrant le score grâce à leur meilleure buteuse de la saison, l'Haïtienne Melchie Dumornay, qui a profité d'un dégagement manqué de Sakina Karchaoui et de la passivité d'une défense à cinq désorganisée pour inscrire son 11e but de la saison en D1. Dans une première période maîtrisée sans forcer par les Lyonnaises, les Parisiennes ont été beaucoup trop timorées.
Hormis une frappe de Korbin Albert non cadrée (12e), les Franciliennes n'ont pas existé offensivement. Mais elles n'ont pas non plus existé au milieu, et Lyon a pu enfoncer le clou facilement à la demi-heure grâce à Kadidiatou Diani qui a reçu un service sans doute involontaire de Dumornay (32e) à la retombée d'un petit ballon par-dessus la défense tout à fait délicieux envoyé par Lindsey Horan. À la suite d'un rush de Tabitha Chawinga, Diani aurait pu doubler la mise, mais sa frappe a terminé dans le petit filet (43e).
Le PSG troisième derrière le PFC
Les Lyonnaises ont relâché la pression après la pause et Paris a pu sortir la tête de l'eau. Mais l'équipe de Fabrice Abriel n'a pas su en profiter notamment à cause d'une Romee Leuchter trop imprécise (60e, 66e, 74e) alors que Marie-Antoinette Katoto, qui disputait certainement l'un de ses derniers PSG-OL sous le maillot parisien, n'a rien pu faire pour se sortir du marquage serré de Wendie Renard.
Malgré ce succès qui met son équipe à huit points de son adversaire du soir, tout en haut du Championnat, Montemurro ne fanfaronnait. « Elles ont fait le job, mais ce n'était pas notre meilleure performance, a soufflé le technicien australien. Notre équipe est capable de montrer du beau football, elle a eu la bonne réaction mais on peut faire mieux. » Son homologue estimait aussi que son équipe aurait pu rendre une copie moins brouillonne.
Après l'élimination en tour préliminaire en Ligue des champions, ce deuxième revers face à l'OL sonne comme une nouvelle désillusion. « Le bilan sera fait en fin de saison, a rappelé Abriel. Chez les grands clubs, ce qui compte c'est la capacité à rebondir, se relever, et ne pas fuir la situation. On a confiance, même si ce sont des moments difficiles. » Ce dimanche matin, son équipe est troisième, derrière le Paris FC, qui a largement dominé, samedi, Guingamp (6-0).