Programme TV du samedi 1er août : notre sélection

DOCUMENTAIRE. Elles ont régné sur la planète

A 2oh50 sur ARTE. Comment le capitalisme moderne est né à Amsterdam à la fin du XVIe siècle ? Comment la peste noire a fait rebondir Londres dans l'industrie du textile ? Ou encore comment la Nouvelle Amsterdam s'est muée en New York en 1664 ? Le documentaire de Frédéric Wilner, « Trois villes à la conquête du monde », retrace en quatre volets 400 ans de concurrence entre les trois métropoles occidentales, jusqu'à nos jours.

La première partie met à l'honneur Amsterdam, où naît le capitalisme libéral en 1594, treize ans après l'indépendance arrachée à l'Espagne. Le documentaire interroge des historiens, déroule les siècles à travers des peintures, des maquettes animées des routes maritimes et de l'urbanisation. Le réalisateur sort de l'oubli des marchands audacieux partis à la conquête de l'Asie ou de la Russie. Les bateaux voguent sur une mappemonde, les maisonnettes fleurissent autour d'Amsterdam. On découvre que le premier siège social au monde est né dans la plus grande ville néerlandaise en 1602, avec la Compagnie des Indes orientales. Cette société lance aussi la première bourse aux actions dans une église abandonnée.

Londres, elle, commence à s'enrichir avec ses prairies de moutons, après la peste noire qui a décimé la moitié de sa population, au milieu du XVIIe siècle. Puis, lorsqu'elle décide de fabriquer elle-même ses vêtements en laine, c'est le début de l'industrie textile.

Les gratte-ciels de New York, eux, sont l'héritage des premiers colons européens. Les récits des historiens pétillent d'anecdotes et d'humanité, agrémentés de belles images des villes aujourd'hui.

LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

« Trois villes à la conquête du monde, Amsterdam, New York, Londres », documentaire français inédit de Frédéric Wilner. (2 x 55 minutes).

COMÉDIE. Brice remonte sur sa planche

A 21h05 sur M 6. Depuis ses dernières aventures, Brice habite en solo, et à l'écart de tout, dans une baraque de bric et de broc sur la plage de Nice. Mais voilà : les autorités ont décidé que cette bicoque faisait désordre et la lui démolissent d'un coup de pelleteuse. Se retrouvant sur le sable, Brice a toutefois une planche de salut : répondre à l'inquiétant appel de son ami Marius…

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Tourné en grande partie en Thaïlande, ce second volet a scénaristiquement moins de punch que le premier, mais brille par une série de répliques irrésistibles qui feront le bonheur des adeptes du simplet surfeur. Jean Dujardin rendosse le tee-shirt jaune canari comme s'il lui avait toujours collé à la peau. Toujours épatant dans ce personnage, il lui donne aussi, cette fois, une dimension touchante. Dans le rôle de Marius, Clovis Cornillac n'est pas en reste dans son numéro d'acteur à l'élocution fantasque et précipitée.

LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

« Brice 3 », comédie française de James Huth (2016), avec Jean Dujardin, Clovis Cornillac, Bruno Salomone, Alban Lenoir… (1 h 35).

TÉLÉFILM. Epineuse enquête

A 21h05 sur France 3. Voici la trentième intrigue mettant en scène le commissaire Simon Magellan, interprété par Jacques Spiesser. Dans cette enquête inédite, il doit trouver le meurtrier d'une jeune horticultrice qui venait de créer un rosier d'exception. La victime travaillait pour l'entreprise familiale des Valière, en difficulté financière. Avec son flegme caractéristique, le commissaire va éliminer tous les suspects un par un pour parvenir, avec l'aide de la lieutenant Selma Berrayah (jouée par Selma Kouchy), à démasquer le coupable. Sans originalité, cette intrigue policière permet de retrouver des comédiens habitués du petit écran : Jérôme Anger et Vanessa Demouy. On n'est jamais bousculé en regardant « Commissaire Magellan », mais c'est justement le côté familier et rassurant de cette fiction plan-plan qui fait qu'on l'apprécie. Un peu comme un plat de coquillettes au jambon : basique, mais rassasiant.

LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

« Commissaire Magellan : rose sanglante », téléfilm français (2018), avec Jacques Spiesser, Selma Kouchy… (1h30).

DOCUMENTAIRE. L'Algérie au-delà des clichés

A 20h50 sur France 5. Dans cette émission d'« Echappées belles », Raphaël de Casabianca longe la côte méditerranéenne à la rencontre des Algériens. Contrairement au Maroc et à la Tunisie, ce pays est beaucoup moins prisé des touristes, surtout depuis la guerre civile des années 1990. Pourtant, l'Algérie n'a pas le pétrole comme seule richesse. L'animateur révèle les trésors de la casbah d'Alger et des marchés animés d'Oran. Il frappe aux portes et suit le quotidien de peintres, de chanteurs ou d'éboueurs. Au-delà du folklore, l'émission s'interroge aussi sur l'évolution culturelle du pays et la place des femmes. Les jeunes filles sont toujours plus nombreuses à faire du sport, comme le jogging, en pleine rue, ce qui ne les empêche pas de se marier dans la pure tradition.

LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

« Échappées belles : un été en Algérie », magazine présenté par Raphaël de Casabianca (2017). (1h30).

SERIE. Un tueur aux trousses

A 22h50 sur TMC. Vous aimez les enquêtes au long cours dans un décor qui fait la part belle à la nature, façon polar scandinave? Vous n'êtes pas contre une touche de Columbo, puisqu'ici on connaît le visage du tueur dès le début? « Les Innocents » vont vous intéresser. Deux garçons, Yann et Lucas, deux lycéens à la relation intime naissante, sont témoins, alors qu'ils flirtent dans une cabane isolée en forêt, d'un quadruple meurtre. Le tueur ( Tomer Sisley ), qui a vu leur visage, va tenter de les retrouver. De leur côté, les ados ne révèlent rien à la police de peur que leur liaison soit mise au jour. C'est la tante de Yann (Odile Vuillemin), gendarme, qui est chargée de l'enquête. L'intrigue en six épisodes, adaptée d'une série norvégienne, est originale et efficace. Côté interprétation, les deux jeunes acteurs, Jules Houplain et Victor Meutelet, volent la vedette à leurs aînés. Mention spéciale aux décors montagneux des Pyrénées, sublimes.

LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

« Les Innocents », série française de Frédéric Berthe, avec Odile Vuillemin, Tome Sisley, Jules Houplain, Victor Meutelet… Episodes 1 et 2/6 (2 x 65 minutes).