Thèmes d'actualité fermer

Charlie Cassang, qui disputera la finale de la Pro D2 avec Oyonnax ...

Charlie Cassang qui disputera la finale de la Pro D2 avec Oyonnax
Enorme contre Vannes (26-21), le demi de mêlée d'Oyonnax rêve de retrouver le Top 14, et de se mesurer aux meilleurs numéros 9 de l'hexagone...

Pour évoquer la victoire d'Oyonnax en demi-finale de Pro D2 aux dépens de Vannes (26-21) et sa finale, samedi prochain, à Toulouse, contre Grenoble, on aurait pu revenir en longueur sur l'énorme coeur de Tommy Raynaud, le pilier et capitaine qui a tenu plus de 70 minutes, ou sur la hargne communicative de Phoenix Battye, le deuxième ligne australien, combattant hors-pair et auteur d'un contre décisif en touche dans les ultimes secondes. On aurait pu aussi s'attarder sur Justin Bouraux, le prometteur demi d'ouverture de 20 ans, inspiré à la main, un tantinet fébrile avec ses pieds, ou sur Jules Soulan, son remplaçant, qui sur son premier ballon transforma une pénalité de 50 mètres avant d'inscrire un essai décisif à la 62e, servi de manière royale par Charlie Cassang, le demi de mêlée.

Et c'est justement sur lui qu'on va s'arrêter un peu plus longuement, sur ce numéro 9 de 28 ans à la trajectoire sinusoïdale. Durant le match, à plusieurs reprises, on s'est vraiment demandé ce que joueur faisait là, à Oyonnax, en Pro D2, un beau championnat, c'est vrai, de plus en plus exigeant, de plus en plus fort, mais sans aucune comparaison possible avec ce qu'on voit au-dessus, en Top 14... Car Charlie Cassang possède tout ce qu'il faut pour évoluer au sein de l'élite. Contre Vannes, il a été dominant, et décisif, en marquant le premier essai, et en offrant le troisième. Il a commandé à merveille son pack, défendu fort, attaqué la ligne avec succès, et son jeu au pied d'occupation a fait cavaler les Morbihannais.

Un passage à Clermont formateur

Alors que fait-il là ? Avant de s'engager avec Oyonnax, en 2020, il évoluait en Top 14, sous le maillot de Clermont-Ferrand, son club de coeur, lui qui est né dans le Périgord. En Auvergne, il a découvert le très haut niveau, et la concurrence, mais pas n'importe laquelle, celle qui vous bouche la vue, et l'avenir, qui vous fait gamberger, et instille le doute : « J'ai été bloqué par un excellent Morgan Parra, explique-t-il avec le sourire, et puis il y avait aussi Greig Laidlaw. J'ai beaucoup progressé, j'ai beaucoup évolué à leur contact mais à un moment il a été temps de partir, et c'est Oyonnax qui m'a accueilli, juste après le Covid-19. » Regrette-t-il d'être resté si longtemps à Clermont ? Il assure que non. Il a vécu le titre de 2017, et découvert la pelouse du Stade de France, en 2019, lors de la finale perdue contre Toulouse. « Tout n'est pas à jeter » mais voilà le conseil qu'il donnerait aujourd'hui à un jeune qui veut devenir professionnel et qui sera amené à choisir un club : « La priorité, c'est de jouer, chaque week-end, et il vaut mieux jouer en Pro D2 que ne pas jouer en Top 14. »

Il y a quelques années, il rêvait d'être le meilleur joueur de Top 14, « ce qui va être compliqué avec Monsieur Antoine Dupont qui est sur une autre planète » et de disputer la Coupe du Monde 2023. « Cela peut faire sourire aujourd'hui mais c'était mon objectif. » Aujourd'hui, il est toujours ambitieux même si l'objectif a changé. Il veut se confronter aux meilleurs joueurs du Top 14, tous les week-ends, et montrer qu'il a le niveau. « Je bascule dans la deuxième partie de ma carrière, je pense qu'il faut avoir de l'expérience et de la maturité à ce poste, pour bien comprendre le jeu, et connaître tous les petits vices. Le numéro 9, c'est quand même le cerveau de l'équipe, le maître à jouer... »

« J'aime bien marquer des essais »

Du vice, et de la roublardise, il en a eu sur l'essai qu'il marque après une mêlée tournée, avec un ballon abandonné par le pack vannetais : « Je l'ai fait à l'instinct, je n'avais pas du tout préparé ça avant le match. J'ai profité du cafouillage pour marquer un essai qui m'a fait du bien. J'aime bien marquer des essais. Cette année, j'en ai marqué moins que la saison passée (9 contre 6), c'est un peu frustrant même si ce n'est pas ma priorité. » Son essai a replacé Oyonnax dans le bon chemin. Il le fallait à cet instant de la partie après une entame solide et efficace de Vannes.

Comme Tommy Raynaud et Phoenix Battye, Charlie Cassang assure qu'il n'a pas eu peur quand les hommes de Jean-Noël Spitzer ont commencé à rattraper leur retard : « Il y avait de la crainte, on était à leur portée car on n'a pas réussi à se mettre à l'abri, mais je trouve qu'on est resté lucide, et serein. Et si on avait perdu cette troisième demi-finale d'affilée, ça aurait fait beaucoup... » Il était titulaire en 2022 contre Bayonne, et 2021, contre Perpignan. « On maîtrise notre rugby, ce jeu de dépossession, avec un rôle bien précis pour chacun dans un secteur du terrain où on a le droit de mettre de la folie. On est une équipe plus complète. » Plus complète et taillée pour accéder au Top 14. « C'est compliqué de monter, donc quand tu y es presque, il faut saisir l'opportunité. »

Shots similaires
Nouvelles archives
  • Handball U21
    Handball U21
    Le handballeur raphaëlois Jonathan Mapu champion du monde des U21
    28 Juill 2019
    5
  • Monica Vitti
    Monica Vitti
    Monica Vitti en six chefs-d'œuvre inoubliables sur LaCinetek
    2 Fév 2022
    6
  • Perigueux
    Perigueux
    Grand Périgueux : La Foire expo revient du 14 au 17 septembre ...
    4 Aoû 2023
    1
  • Foot feminin
    Foot feminin
    Mondial de foot féminin, sonde russe, incendie... Les 5 informations ...
    21 Aoû 2023
    15
  • Oloron-Sainte-Marie
    Oloron-Sainte-Marie
    Quels sont les trésors disparus de la cathédrale d'Oloron-Sainte-Marie ?
    4 Nov 2019
    4
  • Cher
    Cher
    Cher reçoit un prix prestigieux et prouve qu'elle est une icône ...
    2 Avr 2024
    11